Aménagé en face de l'immeuble de la Cnps et non loin de l'Hôtel de ville de Yaoundé, capitale du Cameroun, la Place de l'Indépendance a été le théâtre mercredi 25 septembre dernier d'une scène de dégustation du café local. Une séance organisée par l'interprofession Cacao-café.
A travers les spécificités qui fondent sa notoriété notamment, plus spacieux, mieux aménagé et visiblement plus populaire, la Place de l'Indépendance n'échapperait plus à des séances de dégustation du café made in Cameroon. Des séances dégustation qui vont intervenir le dernier mercredi de chaque mois, en lieu et place de l'esplanade du ministère du Commerce, selon des sources officielles. Une situation qui réjouit les employés de la maison du café. C'est à ce titre que Aristide Lottin déclare : "aujourd'hui avant le début de l'après-midi, nous avons vidé trois percolateurs( thermos utilisés pour la préparation et la distribution du du café) pour 160 tasses servies. Sur l'ancien site, à savoir l'esplanade du ministère du Commerce, nous atteignons à peine deux percolateurs par séance de dégustation".
La plus value du nouvel espace
La maison du café se réjouit également d'avoir sur ce nouvel espace pu faire de multiples contacts avec de potentiels consommateurs. "Nous voulons faire valoir le savoir faire local. C'est la raison pour laquelle notre marque s'appelle "Le Café de foumban". Il est plus demandé à l'extérieur qu'à l'intérieur du pays. Nous souhaitons qu'il soit également connu et consommé localement", renchérit Aristide Lottin.
Innocent D H
Les experts du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, ceux de la Société de Développement du Coton du Cameroun et le Comité technique national de la balance des paiements parlent de 23 %, comme taux d’augmentation des exportations de coton brut au Cameroun en 2018.
A en croire les mêmes sources et différentes autres statistiques officielles, le coton est le seul produit agricole d’exportation du pays à avoir connu pareille fortune en 2018, alors que la tendance des exportations de plusieurs autres produits sont soit à la baisse ou encore stable.
Il en est ainsi, de la banane, dont les exportations ont chuté de plus de 20 000 tonnes en 2018, du fait de l’arrêt des activités à la CDC, entreprise agro-industrielle publique, dont les difficultés actuelles sont également à l’origine de la baisse de 24 % enregistrée sur les exportations de caoutchouc l’année dernière.
A côté d’une filière café dont les performances sont médiocres depuis des années, les exportations de cacao, elles, se sont stabilisées au cours de l’année 2018, après la baisse de 28 % observée en 2017, indique le Comité technique national de la balance des paiements.
Cet organe étatique met la stagnation des exportations de cacao sur le compte des revendications séparatistes en cours dans les régions anglophones du Cameroun, notamment celle du Sud-ouest, qui est l’un des plus grands bassins de production de fèves du pays.
Impact de la filière textile coton sur le développement socio – économique du Cameroun
Cette filière intègre les activités de production de coton, d'égrenage et d'huilerie, de filature, de tissage et d'ennoblissement, de confection, de bonneterie et de distribution, et dominée au Cameroun par la SODECOTON et la CICAM.
L'analyse des performances économiques de la filière textile coton camerounaise a un apport assez significatif sur l'économie du pays, à travers la création de la valeur ajoutée, de la balance commerciale, de l'apport en devises et de son fort taux d'intégration à l'économie nationale.
La surface à cultiver, est aujourd’hui estimée à plusieurs milliers d’hectares et permet la production de plus de 1 000 000 de tonnes de coton graine. Sa transformation produit environ 200 millions de litres d'huile de coton, des milliers de tonnes de tourteaux et près de 95,5 millions de tonnes de fibre destinés à près de 95,8% à l'exportation. Le reste est transformé localement par la CICAM.
L'analyse des performances sociales indique également un impact assez important de la filière, sur la lutte contre la pauvreté par la création des emplois et la distribution des revenus. La distribution des ces derniers, sont estimés à environ 26,1 milliards de FCFA par an au cours de ces trois dernières années.
Mais ces impacts économique et social positifs restent très dépendant de l'évolution du cours mondial de coton, des prix de cession locaux et de l'environnement concurrentiel. La production mondiale est dominée par la Chine et les Etats-Unis et, menacée par la montée de la production de fibres chimiques.
Nicole Ricci Minyem