C’est ce mardi que la fédération européenne de football a lancé le processus de candidature pour accueillir l’Euro 2028 de football, dont l’instance européenne désignera le ou les pays hôtes en septembre 2023, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Les fédérations intéressées ont « jusqu’à mars 2022 pour déclarer leur intérêt », a précisé l’UEFA, alors que l’Euro 2024 est d’ores et déjà attribué à l’Allemagne, après l’édition de cet été, répartie entre onze villes à travers tout le continent, de Londres à Bakou.
Si elle ne fait pas allusion à la refonte en cours du calendrier international après 2024, l’instance européenne part donc du principe que l’été 2028 ne sera pas occupé par la Coupe du Monde, alors que la Fifa envisage de faire passer son Mondial à un rythme biennal à cette échéance.
Dans le détail, l’UEFA autorise une nouvelle fois les candidatures communes, pourvu que les pays concernés « soient géographiquement compacts ».
Elle prévient néanmoins qu’elle ne pourra « garantir » la qualification automatique des équipes des pays hôtes s’ils sont plus de deux à s’associer.
Par ailleurs, pour accueillir les 51 rencontres départageant les 24 équipes engagées, les candidats devront disposer de dix stades, dont au moins un doté de 60.000 places assises, un de 50.000 places, au moins quatre de 40.000 places et au moins trois de 30.000 places.
Autres informations
Après l'Euro 2020, où douze (12) villes de pays différents avaient accueilli la compétition, et celui de 2024 qui sera organisé en Allemagne, le championnat d'Europe 2028 a connu, comme le révèle “l'Equipe", “les candidatures des pays comme la Bulgarie, la Roumanie, la Grèce et la Serbie”.
Tous les quatre avaient une candidature commune pour organiser l'Euro 2028”: «Nous entamons une action commune avec optimisme, un sourire, du sérieux, une prise de conscience de la réalité et en fait pour des jours meilleurs dans cette région qui inquiète habituellement le monde avec des informations négatives», avait déclaré il y’a quelques mois, le vice-ministre grec des sports, Giorgos Vasiliadis.
La même source indique que “les quatre pays d'Europe de l'Est ne visent pas seulement l'Euro 2028, puisqu'ils souhaiteraient organiser la Coupe du monde 2030 en cas d'échec d'obtention de l'Euro 2028, où l’Espagne pourrait poser sa candidature”.
Pour le Mondial 2030, les Européens devront notamment faire face au quatuor Argentine-Chili-Paraguay-Uruguay, qui souhaite accueillir le Mondial, cent ans après la première Coupe du Monde en Uruguay.
N.R.M
La réforme avait été validée en mars dernier par le Conseil de la Fédération internationale de football association (Fifa).
Après la tenue d’une autre réunion de ce Conseil la semaine dernière en Chine, Gianni Infantino, le président de la Fifa a annoncé l’attribution de la première édition au pays de l’Empire du Milieu. Et ce sera entre la mi-juin et la mi-juillet 2021, en lieu et place de la Coupe des Confédérations annulée.
Jusqu’alors, informe Cameroon Tribune, le Mondial des clubs se jouait tous les ans et réunissait sept équipes dont les champions de chaque continent. Les deux dernières éditions 2019 et 2020 restent toutefois programmées au Qatar. Désormais, la compétition se jouera tous les quatre ans et réunira huit clubs européens (notamment les récents vainqueurs de la Ligue des champions et de l’Europa League) et six équipes sud-américaines. L’Afrique, l’Asie et l’Amérique centrale et du Nord auront droit à trois représentants chacune, pendant que l’Océanie aura une équipe.
Le journal précise que l’Uefa n’avait pas voté pour cette reforme, dénonçant notamment « le manque de transparence du président et la concurrence à sa réforme de la Ligue des champions » qui envisage dès 2024 un tournoi avec quatre groupes de huit équipes, les 24 premiers étant automatiquement qualifiés pour l’édition suivante.
La Fifa vise près de 50 milliards de dollars (près de 5 000 milliards F) de recettes avec sa nouvelle formule, dont l’ambition est de donner un nouvel élan à un Mondial qui n’attire pas franchement les foules. Dans la foulée, Gianni Infantino, réélu en juin dernier, a annoncé que la Fifa allait doubler son financement pour le développement du football féminin sur les quatre prochaines années, passant donc à un milliard de dollars (plus de 500 milliards F).
Indiquons toutefois que la CAN 2021 qui se jouera au même moment ne sera pas pénalisée. C’est du moins ce qu’on peut retenir des garanties reçues par Hany Abou Rida, membre de la FIFA. Alors que l’instance dirigeante du football mondial a annoncé jeudi que le Mondialito 2021 coïncidera avec la CAN 2021, M. Rida, qui représentait l’Afrique lors de la réunion du Conseil de la FIFA à Shanghai a reçu des garanties.
Selon ce membre du conseil de la FIFA et ancien président de la Fédération égyptienne de football, la CAN 2021 n’est pas en danger. La presse égyptienne indique en effet que Hany Abou Rida a été rassuré sur le fait que les joueurs africains auront suffisamment de temps de repos et pourront prendre part, sans problème, aux deux événements.
Otric N.
Mission exceptionnelle et temporaire
« A compter du 1er Août et pour une durée de six mois renouvelable avec l’accord des deux organisations, Mme Samoura sera au chevet de la CAF et de son président, également visé par une enquête du comité d’éthique de la FIFA. Sa mission exceptionnelle et temporaire, consiste à remettre de l’ordre à la CAF, d’évaluer la situation actuelle au sein de la confédération et de contribuer à l’accélération du processus de mise en œuvre des réformes en cours, destiné à assurer à la CAF un fonctionnement de manière transparente, efficace et selon les standards de gouvernance les plus élevés.
L’ancienne diplomate à l’ONU conservera toutefois son poste de secrétaire générale de la Fédération internationale et pourra déléguer ses fonctions au sein de l’administration de la FIFA. Dans les faits, selon le journal le Monde, ses responsabilités seront attribuées à la garde rapprochée de M. Infantino, réélu le 5 juin, et composée de ses anciens collaborateurs à l’Union des associations européennes de football (UEFA).
Une exfiltration par le haut ?
Plusieurs sources, contactées par ce média, voient dans cette nomination la volonté de M. Infantino d’exfiltrer par le haut Mme Samoura, de plus en plus isolée depuis qu’elle a été critiquée dans un rapport interne et confidentiel réalisé, en 2018, par un proche conseiller du président de la FIFA.
Alors que l’état-major de la FIFA est déjà chamboulé par le départ vers le Milan AC du secrétaire général adjoint Zvonimir Boban, certains observateurs avisés de l’instance décrivent la manœuvre comme un moyen pour M. Infantino, qui aura les mains libres, de se débarrasser de sa numéro 2 en déguisant son exfiltration en mission de sauvetage de la CAF.
D’autres experts estiment que M. Infantino souhaite prendre le contrôle de la CAF, sans renverser dans l’immédiat son allié Ahmad Ahmad, qu’il avait contribué à porter à la tête de la Confédération africaine, en 2017, face à l’inamovible camerounais Issa Hayatou, au pouvoir durant trois décennies.
A Zurich, au siège de la FIFA, on assure que M. Infantino, qui a été réélu sur le thème de la transparence, souhaite « nettoyer la maison, taper du poing sur la table et remettre de l’ordre à la CAF en mettant en place une sorte de comité de normalisation ».
Or, statutairement, les confédérations continentales ne sont pas membres de la FIFA. Laquelle ne peut intervenir qu’en cas de crise politique ou d’ingérence gouvernementale au sein des 211 fédérations nationales. En ce sens, la décision de M. Infantino est sans précédent.
L’opposition d’Aleksander Ceferin, le président de l’UEFA
Dans un courrier envoyé à Infantino, que Le Monde a consulté, le président de l’UEFA Aleksander Ceferin s’est demandé si la désignation de Mme Samoura était conforme aux statuts de la FIFA et de la CAF.
Contactée, la FIFA ne fait pas de commentaire, mais renvoie aux arguments juridiques expliqués dans sa lettre par M. Infantino. Ses réticences ont été motivées par le fait qu’aucun document n’a attesté de la volonté de la CAF de s’en remettre à l’expertise de Mme Samoura. Par ailleurs, le patron du foot européen pointe un possible conflit d’intérêt dans la mesure où, la Sénégalaise conserverait son poste de numéro 2 de la FIFA tout en œuvrant auprès de la CAF.
A Nyon, au siège de l’UEFA, on ironise sur l’étrange timing imposé par M. Infantino : « On nous a mis le couteau sous la gorge. On n’avait pas assez de temps pour analyser la proposition dans le détail sur le plan juridique.
Nicole Ricci Minyem