Il s’agit des postes frontières de Tocktoyo et Kentzou, tous deux situés dans le département de la Kadey, à la frontière avec la République centrafricaine. Equipés en matériel informatique et de bureau, ces deux nouveaux postes dans la région de l’Est, ont été officiellement remis à la police nationale par la coopération allemande (GIZ) le 22 juillet dernier.
Selon les explications de Vencelas Khondji Tande, chef de projet RDGSN à la GIZ-Cameroun : « Ces deux postes ont été construits lors de la première phase et sur demande de la DGSN. C’était dans le cadre de l’axe renforcement des capacités de la police des frontières dans l’accomplissement de sa mission et dans le contrôle effectif des flux migratoires pour une meilleure gestion des frontières et aussi pour une bonne sécurisation des populations transfrontalières ».
Précisons que ces infrastructures font partie du projet de Renforcement des capacités de la délégation générale à la Sureté nationale (RDGSN), initié par le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères et mis en œuvre par la GIZ. Le Cameroun a bénéficié de ce projet au regard de l’instabilité sociopolitique en cours chez le voisin centrafricain depuis plusieurs années, apprend-on.
Et à titre de rappel, le Cameroun et la Centrafrique partagent une frontière de plusieurs kilomètres sur laquelle sont érigés plusieurs postes frontières, dont le plus important est celui de Garoua-Boulaï, sur le corridor Douala-Bangui. La commune de Ouli, où se trouve la localité frontalière de Tocktoyo, compte 26 000 réfugiés centrafricains sur une population de 56 000 habitants, d'après des données du Programme national de développement participatif. La population de Kentzou, quant à elle, est de 61 000 habitants dont 25 000 réfugiés.
Innocent D H
Sous l’égide du Ministère des Relations extérieures (Minrex), une caravane de sensibilisation contre la circulation des armes illicites séjourne à Bertoua, la capitale régionale de l’Est depuis le 23 décembre dernier. C’est dans le cadre du mois d’amnistie en Afrique sur la remise volontaire des armes lancé en octobre sur le thème : « Faire taire les armes : un engagement au bénéfice des générations futures sur le continent africain ».
A en croire les autorités locales, la région de l’Est Cameroun est propice à la circulation des armes (armes de fabrication artisanale, armes de chasse et de guerre) en raison surtout de la situation sécuritaire troublée qui persiste depuis de nombreuses années en République centrafricaine. Ce pays voisin est en effet le théâtre de l’activité de multiples bandes armées qui sont actives le long de la frontière commune. C’est sans doute ce qui justifie le déploiement de cette caravane de sensibilisation dans cette partie du pays.
« Nous avons de nombreux parcs à l’Est qui connaissent l’assaut des braconniers. Beaucoup de ces armes qui ont été introduites dans les pays voisins sont de plus en plus utilisées dans les braquages, les enlèvements et les prises d’otages avec demande de rançon », explique le secrétaire général des Services du Gouverneur de l’Est Théophile Nguia Beina.
Rappelons qu’en mai 2018, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, déplorait : « la prolifération et la circulation illicite des armes à feu de tous calibres et de leurs munitions ont, depuis quelque temps, atteint des proportions préoccupantes et représentent une réelle menace à l'ordre public ». Sur les 27 000 armes en circulation au Cameroun, le Minat admet que le gouvernement n’a délivré que 3800 autorisations.
« Un accent particulier doit être mis sur le partage de l’information, le partage d’expertise et les campagnes nationales de sensibilisation », explique le Minrex, Lejeune Mbella Mbella en guise de proposition de solution pour réduire la circulation illicite d’armes légères et de petits calibres.
Innocent D H
De sources concordantes, les patients d’hémodialyse dans la région de l’Est Cameroun ne savent à quels saints se vouer. Ils sont ainsi privés de soins, l’arrêt du centre d’hémodialyse logé au sein de l’hôpital régional de Bertoua remonte au 06 juin 2020.
L’on apprend que des sources au sein de cette formation hospitalière, jointes au téléphone ce mardi 24 novembre indiquent : « Nous avons arrêté les dialyses parce que nous n’avions plus de kits de dialyse. Une correspondance a à cet effet été adressée à notre hiérarchie et nos malades ont été réorientés à Yaoundé ».
Ces sources révèlent par ailleurs : « Quand nous avons des soucis, on réfère des malades. Ici aussi, nous recevons des malades qui viennent de Yaoundé lorsqu’ils ont des problèmes et que nous, nous avons des kits. C’est ainsi que nous fonctionnons ».
Jean Marie Dimbele Sodea, le président du comité de gestion de l’hôpital régional de Bertoua a déclaré à la Crtv-télé : « C’est tous les jours que les malades souffrent et meurent du manque de ces kits ». Selon la télévision publique, 15 patients souffrant d’insuffisance rénale chronique, pris en charge au centre régional d’hémodialyse de Bertoua, seraient décédés depuis l’arrêt dudit centre. Des chiffres que l’hôpital ne confirme pas, arguant simplement que « nous avons perdu certainement des malades à Yaoundé ». Indiquons que certaines indiscrétions font entendre que le centre devrait pouvoir reprendre ses activités sous peu.
En effet, l’hémodialyse consiste à suppléer les reins déficients en épurant le sang plusieurs fois par semaine grâce à une machine. La norme recommandée est de trois séances hebdomadaires. Mais en raison de la faiblesse de l’offre par rapport à la demande, le gouvernement a imposé deux séances par semaine. Souvent, les malades n’ont droit qu’à une seule séance à cause notamment de la pénurie des kits de dialyse, a-t-on appris.
Innocent D H