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La cérémonie de clôture de la première phase du projet de réhabilitation et de renforcement de la station de traitement des eaux du barrage hydraulique de Mokolo-Wouda Haï et la remise des matériels de laboratoire se sont déroulées il y’a quelques jours. 

 

Les travaux ont permis d'augmenter sa capacité de production de 3 000 m3 à 5 000 m3 d'eau actuellement. Ces derniers, financés par le Comité International de la Croix Rouge (Cicr) et mis en œuvre conjointement par cet organisme et la Camwater, ont consisté en l'achat et au remplacement des équipements hydrauliques et électromécaniques endommagés ou vétustes,  la réhabilitation de la station de traitement, de la prise d'eau au niveau du barrage et du laboratoire, la donation des outils de laboratoire et l'installation de 8 débitmètres solaires pour remplacer ceux qui n'étaient plus fonctionnels. 

 

Au grand bonheur des populations des départements du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Sava qui sont desservies par ce barrage construit en 1984. 

 

Durant la phase protocolaire, Achille Atata - représentant du maire de Mokolo, parlant au nom de ses concitoyens a exprimé “toute sa gratitude au Cicr et à Camwater pour ce geste dont l'importance n'est plus à démontrer dans ces deux départements où le problème d'accès à l'eau se pose avec acuité…”.

 

Il a par ailleurs “déploré les actes de vandalisme perpétrés par les riverains  sur les bornes-fontaines installées le long de la conduite d'eau Mokolo-Mora en passant par Koza, Mozogo et Kolofata, privant ainsi de nombreux ménages de ce précieux liquide” et “a appelé les populations au civisme et à la sauvegarde de ces infrastructures”. 

 

Pour le chef de la délégation régionale du Comité International de la Croix Rouge, Stéphane Bonamy, "la mise en œuvre de ce projet de renforcement de la production et de la desserte de la station de Mokolo est la résultante d'un protocole d'accord signé en juin 2020, entre la Cameroon Water Utility Corporation (Camwater) et le Cicr dans le cadre de son programme Eau et Habitat, lequel vise à assurer l'accès à l'eau potable en qualité et en quantité suffisante à au moins 45 000 personnes dans les départements du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Sava qui sont desservis par la station de traitement de Mokolo".

 

Avec la première réhabilitation en 2004 par la société nationale des eaux du Cameroun (Snec) du barrage de Mokolo, l'appui du Cicr a permis d'augmenter sa capacité de production à 5 000 m3 d'eau par jour. 

 

Suite à la surexploitation liée à la croissance démographique,  à la vétusté des équipements et aux actes de vandalisme du réseau d'eau, la production avait chuté de plus de 40% pour ne produire que 3 000 m3. 

 

La deuxième phase du projet est prévue dans les mois prochains et le barrage pourra retrouver sa capacité normale qui est de 7 000 m3.

 

N.R.M

Published in Institutionnel

Certains habitants de Yaoundé vivent avec une nouvelle maladie qui affecte aussi bien leur physique que leur moral. Ce malaise s’appelle « La route ». Dans la commune de de Yaoundé II, le tronçon Nkolbikok – Mokolo est un vrai parcours du combattant autant pour les piétons que pour les automobilistes. La route est truffée de nids de poules, d’énormes mares d'eaux stagnantes, intensifiées en cette période de pluie.

 

Il faut se rendre à Mokolo pour comprendre l’expression « le Cameroun a mal à ses routes. » En effet, il est très difficile de se déplacer dans cette partie de la ville de Yaoundé. Les véhicules sont obligés de se déplacer très lentement et mettent deux à trois fois plus de temps que sur les routes goudronnées.

 

Au lieu-dit "ancien stationnement de Douala", il faut protéger sa voiture, ne pas gratter celle du voisin ou tout simplement éviter de cogner les conducteurs de mototaxis. Scène bien difficile à produire. Et que dire des embouteillages causés ? Autant d’embûches difficiles à surmonter au quotidien. Et c’est depuis de nombreuses années que cela dure. Les populations essayent de s’y accommoder sans vraiment y parvenir. « Nous essayons de nous adapter mais c’est dur. A peine tu laves ta voiture que tu reviens la salir ici. Tous ces trous fragilisent nos amortisseurs, et quand ils finissent par s’abîmer, les réparations nous reviennent très chères », témoigne un conducteur de taxi.

 

« Cette route nous permet d’aller nous ressourcer au marché mais pour arriver à notre trésor il faut traverser une rivière pleine de « crocodiles » car sur un tronçon d’à peine 200 mètres on passe pratiquement une heure de temps pour arriver au marché proprement dit. C’est très désolant pour un pays en voie de développement. Or lorsqu’on parle de marché de référence en Afrique centrale, le marché de Mokolo apparaît comme l’un des plus grands marchés dans la sous-région. Mais que fait le gouvernement pour palier à cette situation ? Il doit agir. Car c’est l’image de notre 237 qui est détériorée », déclare Nathalie en colère.

Cette situation est loin de s'arrêter aux simples besoins des ménages. Certains y voient des failles pour des grands projets dans lesquels le pays s'est engagé. « Au vu de cette route et de toutes les autres qu’on trouve dans la cité capitale, je ne pense pas que le Cameroun est prêt à organiser une Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Ne soyons pas surpris si l’on assiste à un second glissement de date en 2021 », indique Stéphane.  

 

Notons que, le chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya a, au fil des mandats conçus des projets de société visant à mettre ses compatriotes à l’abri du besoin. Lors de la campagne de 2004, il avait parlé des « Grandes Ambitions » pour le Cameroun. L'objectif des « Grandes Ambitions » était de donner au Cameroun les moyens de sortir du sous-développement pour l'amener à la modernité et d'en faire, à moyen terme, un pays émergent. Toutes les études ayant été réalisées et les financements nécessaires trouvés, l’on est passé à la phase de la mise en œuvre. C’est ainsi que l’on est passé aux « Grandes Réalisations » qui voulaient impulser une nouvelle dynamique pour le Cameroun. La phase de réalisation des grands projets a débuté. Pendant sept ans, les chantiers ont été lancés pour transformer le Cameroun. En 2018, estimant que la fin des travaux viendrait donner une bouffée d’oxygène, Paul Biya a annoncé les « Grandes opportunités ».

 

Des grandes opportunités qui passent aussi par la construction des infrastructures routières. Seulement, c'est avec grande peine que l'on déplore le nombre de projets qui jusqu’ici n’ont pas été conduit jusqu’au bout. Et lorsque l’on cherche à savoir à quoi cela est dû, la réponse est rapidement trouvée. La corruption serait le principal frein qui bloque la réalisation de tous ces projets. Pendant que ces responsables jouissent par ces fléaux, les populations, continuent toutes seules à peiner dans les conséquences et encaisser des pertes. 

 

Danielle Ngono Efondo

 

Published in Société

Les individus interpellés cette matinée au marché Mokolo seraient tous des militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).

Selon les informations en notre possession, ces militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ont été arrêtés alors qu’ils s’affairaient à une activité de nettoyage au sein du marché Mokolo de Yaoundé et ce dans le cadre des activités relatives à la célébration, le 08 mars prochain, de la 34ième journée internationale de la femme.

Interpelle-ton des individus au Cameroun parce qu’ils font du nettoyage ? Évidemment la réponse est non. En interpelle-t-on parce faisant partie d’un parti politique autre que celui au pouvoir ? Froidement, ici aussi, la réponse est négative et prétendre le contraire serait faire montre d’une mauvaise foi manifeste car en l’occurrence, si tel était réellement le cas, une bonne frange de la population camerounaise qui serait aux arrêts.

Alors que la question de fond, compte tenu de ce que relevé dans le paragraphe précédent devrait être de savoir ce qui s’est passé et qui a conduit à l’interpellation de ces camerounais, des polémistes s’affairent à chercher qui a donné l’ordre de les interpeller.

Il convient de préciser que des informations sûres relatives à l’objet de leur interpellation ne nous sont pas encore parvenues. En temps et en heure nous saurons vous les communiquer.

Par ailleurs et ce n’est un secret pour personne, ce parti politique depuis quelque temps, brille par une agitation malsaine, laquelle agitation, selon toute vraisemblance vise à aller contre l’ordre gouvernant, à montrer que rien de positif n’est fait et que seul peut faire quelque chose de bon, leur leader actuellement aux prises avec la justice pour avoir bravé avec d’autres partisans de son mouvement politique l’autorité de l’Etat.

L’incident de Mokolo ayant conduit à l’interpellation de cette vingtaine d’individus cette matinée ne serait-il pas une nième provocation du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun s’inscrivant dans la logique précédemment décrite ? Etant entendu que ne constituent ni crime ni délit les fait de nettoyer une rigole ou de faire partie d’un parti d’opposition. Bien entendu, la provocation n’est pas un crime non plus mais celle-ci appelle dans bien des cas une réaction. Qui plus est, lorsqu’elle va à l’encontre de la mauvaise entité, l’on ne devrait pas être surpris du retour.

Le Cameroun est un pays gouverné. Bien que le contexte économique soit « difficile », l’Etat jusqu’ici ne s’est pas montré défaillant. Il ne saurait avoir un Etat dans l’Etat.

Nous y reviendrons.

Published in Tribune Libre
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Sunday, 05 June 2022 11:01