Intitulé, « Le Mayo-Tsanaga : histoire, peuples, sociétés et environnement d’un département en mutation », il s’agit d’une production qui fait ressortir les richesses culturelles de ce département de l’Extrême-Nord dont l’auteur est originaire. La cérémonie de dédicace fortement courue a eu lieu à l’Alliance française de Garoua en présence du Consul honoraire de France à Garoua, et de nombreux invités.
A priori, vue comme une zone montagneuse et hostile au progrès des activités humaines, les fils et filles du Mayo-Tsanaga depuis la nuit des temps ont su transformer la nature. C’est ainsi que ce département, l’un des six que compte la région de l’Extrême-Nord s’est vite mué à travers sa mosaïque ethnique en creuset du vivre et vivier de développement socio-économique. Commettre un ouvrage sur son histoire, permet de mieux le faire connaître. « Nous avons des enfants qui ne connaissent même pas d’où ils viennent. Ce livre leur permet de connaître leurs localités d’origine, leurs cultures, les besoins de ces localités pour mieux appréhender les autres », déclare Zacharie Perevet, auteur.
La note de lecture
Le Pr. Spener Yawaga, enseignant à l’Université de Maroua, a dans sa note de lecture présenté ce livre intitulé, « Le Mayo-Tsanaga : histoire, peuples, sociétés et environnement d’un département en mutation », comme une monographie. Coédité par le Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines (Cerdotola) et les Éditions Patrimoines, l’ouvrage est ficelé en 330 pages, 3 parties et 8 chapitres, le tout rédigé dans un style simple et relevé. Il met en valeur les richesses culturelles et économiques de ce département d’origine de l’auteur. « Le livre s’adresse aux administrations, aux touristes, aux organisations non gouvernementales et tous ceux qui peuvent aider ce département à se développer. Les étudiants y trouveront des thématiques intéressantes pour leurs recherches », précise Zacharie Perevet.
La cérémonie de dédicace a permis à l’auteur, membre du Gouvernement de 1992 à janvier 2019, d’échanger avec le public autour de sa deuxième production. Moment agrémenté par la prestation de plusieurs groupes de danse des communautés du Mayo-Tsanaga vivant à Garoua dans une chorégraphie conciliant tradition et modernité. Était présent à ce grand rendez-vous, le Consul honoraire de France à Garoua Gaël Corrignan, ainsi que de nombreux invités.
Innocent D H
Reconnu d’être un travailleur acharné, la visite, au départ de courtoisie s’est muée par la force des choses, en celle de travail. Freinant son allure, Manaouda Malachie a, dans chaque formation sanitaire dans laquelle il s’est arrêté, pris le temps de faire un diagnostic du fonctionnement de cette dernière. Ainsi ont été passés au scanner, L’accueil, le circuit du malade, sa prise en charge, la salubrité des lieux et les conditions de travail du personnel. L’occasion faisant le larron, il a enregistré de nombreuses doléances.
S’expliquant sur sa motivation, le Minsanté a déclaré : « Mon souci au bout du compte s’inscrit dans une démarche pour un service de qualité. Il faut se le dire, on peut ne pas avoir des infrastructures de pointe, mais on devrait avoir la volonté de bien servir et c’est à ça que je vais m’atteler. »
Joignant la parole à l’acte, le Dr Manaouda Malachie, dans son souci déclaré de préserver l’intégrité du malade et d’assurer la qualité de sa prise en charge, a pris des mesures à l’encontre des centres de santé clandestins auxquels il a été demandé l’arrêt immédiat des activités. Des cas qui feront école si l’on s’en tient aux propos du Ministre qui affirme vouloir assainir le secteur de la santé et ce, même dans les zones les plus difficiles à l’instar de celle en conflit dans laquelle il se trouvait.
Cette visite surprise n’est pas la première effectuée par le Minsanté dans cette région dont il est originaire. Au mois de février déjà, il visitait l’hôpital régional de Maroua.
Pour cette autre effectuée dans le département du Mayo-Tsanaga, son département d’origine également, département meurtri par les attaques de Boko Haram et dont les formations sanitaires accueillent de nombreuses victimes des exactions perpétrées par les terroristes sans forcément avoir les équipements et/ou le personnel adéquats, il s’est précisément arrêté à l’Hôpital de district de Mokolo, au Centre de formation podo-orthopedique de oura-Tada, au Centre de santé intégré privé catholique de la même localité.
A ces formations sanitaires et d’autres, il a remis d’importants dons. L’hôpital de district de Mokolo a bénéficié d’un véhicule 4x4, tandis que l’œuvre médicale UEEC de Tourou et le centre de santé protestant de Toufou, tous deux victimes des exactions des combattants de Boko Haram au mois de février, ont bénéficié pour leurs parts d’importants stocks de matériels de santé.