Frontalières au Nigéria, les aires de santé du Mayo-Tsanaga accueillent de nombreux réfugiés et déplacés de guerre. Lors de ladite visite effectuée jeudi dernier, le Dr Manaouda Malachie a remis aux formations sanitaires de cette zone de conflits, un important don constitué de matériel roulant et médical.
Reconnu d’être un travailleur acharné, la visite, au départ de courtoisie s’est muée par la force des choses, en celle de travail. Freinant son allure, Manaouda Malachie a, dans chaque formation sanitaire dans laquelle il s’est arrêté, pris le temps de faire un diagnostic du fonctionnement de cette dernière. Ainsi ont été passés au scanner, L’accueil, le circuit du malade, sa prise en charge, la salubrité des lieux et les conditions de travail du personnel. L’occasion faisant le larron, il a enregistré de nombreuses doléances.
S’expliquant sur sa motivation, le Minsanté a déclaré : « Mon souci au bout du compte s’inscrit dans une démarche pour un service de qualité. Il faut se le dire, on peut ne pas avoir des infrastructures de pointe, mais on devrait avoir la volonté de bien servir et c’est à ça que je vais m’atteler. »
Joignant la parole à l’acte, le Dr Manaouda Malachie, dans son souci déclaré de préserver l’intégrité du malade et d’assurer la qualité de sa prise en charge, a pris des mesures à l’encontre des centres de santé clandestins auxquels il a été demandé l’arrêt immédiat des activités. Des cas qui feront école si l’on s’en tient aux propos du Ministre qui affirme vouloir assainir le secteur de la santé et ce, même dans les zones les plus difficiles à l’instar de celle en conflit dans laquelle il se trouvait.
Cette visite surprise n’est pas la première effectuée par le Minsanté dans cette région dont il est originaire. Au mois de février déjà, il visitait l’hôpital régional de Maroua.
Pour cette autre effectuée dans le département du Mayo-Tsanaga, son département d’origine également, département meurtri par les attaques de Boko Haram et dont les formations sanitaires accueillent de nombreuses victimes des exactions perpétrées par les terroristes sans forcément avoir les équipements et/ou le personnel adéquats, il s’est précisément arrêté à l’Hôpital de district de Mokolo, au Centre de formation podo-orthopedique de oura-Tada, au Centre de santé intégré privé catholique de la même localité.
A ces formations sanitaires et d’autres, il a remis d’importants dons. L’hôpital de district de Mokolo a bénéficié d’un véhicule 4x4, tandis que l’œuvre médicale UEEC de Tourou et le centre de santé protestant de Toufou, tous deux victimes des exactions des combattants de Boko Haram au mois de février, ont bénéficié pour leurs parts d’importants stocks de matériels de santé.