Profitant de la présence des membres de la Commission Nationale anti Corruption devant les élus de la Nation, la mandataire du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais a notamment évoqué la question de la dématérialisation du traitement des dossiers administratifs et financiers… A travers ses questions la députée a tenu à faire ressortir les goulots d’étranglement qui, de son point de vue favorisent les actes de corruption au sein de l'administration publique Camerounaise sous la barbe du président Dieudonné Massi Gams et de ses collaborateurs.
« Merci au très honorable président pour l’opportunité que vous me donnez en acceptant que je puisse donner mes appréhensions sur le sujet que nous évoquons ce jour à l’assemblée nationale.
Mr le président de la commission nationale anti-corruption
Chers collègues
Permettez-moi Sans vouloir aborder ce problème dans sa globalité, de m’appuyer sur une instruction du président de la République plusieurs fois souligné dans ses discours.
Le Président de la République depuis un certain nombre d’année met un accent sur la dématérialisation du traitement des dossiers administratifs et financiers.
Cette instruction est suivie timidement même si on doit reconnaître une belle avancée au niveau de certains ministères comme la fonction publique, les impôts, la douane au niveau du ministère des finances.
D’autres ministères suivent avec beaucoup de réticences. Sans indexer ces administrations, on constate que le traitement manuel des dossiers est source de contacts, de marchandages et d’opportunités de corruption.
Tous les fonctionnaires ne sont pas indexés ici mais force est de constater que la dématérialisation prônée par le Chef de l’Etat est un outil important, d’une part pour l’accélération des délais de traitement des dossiers sujet à marchandages mais aussi grâce au système de traçabilité, la possibilité de suivre à distance le traitement des dits dossiers.
Il s’agit donc de mettre en œuvre de façon généralisé ce vœux ou encore cette instruction du Président de la République qui fera la satisfaction des usagers et limiterait de façon significative la corruption dans nos services publics.
Qu’est ce qui est fait pour que l’ensemble des administrations mettent à exécution cette instruction présidentielle ?
Nous avons encore lu tout récemment les instructions du Minfi insistant sur cette dématérialisation. Nous avons l’impression que celles des administrations qui traînent le font pour continuer à entretenir cette relation douteuse avec l’argent de l’état.
Le problème des salaires a souvent été relevé comme étant un motif poussant les uns et les autres à arrondir les fins du mois. Une prime d’incitation à la performance ne serait-elle pas une option de motivation » ?
N.R.M
Une première dans la Chambre Basse du Parlement Camerounais, selon Dieudonné Massi Gams, président de cet organisme qui a présenté les dix secteurs prioritaires ciblés par la Stratégie Nationale de lutte contre la corruption, notamment : le Budget d’Investissement public, les Marchés publics, le Secteur Privé et le Climat des Affaires, la Décentralisation, l’Education, les Finances (Douanes – Impôts – Trésor), les Forêts et Environnement, les Mines et Industries Extractives, la Santé Publique, les Transports.
C’était le point d’orgue de ce rendez vous avec les députés de la Nation. Lors de sa présentation, Dieudonné Massi Gams a soutenu que : « Dans l’entendement de la Stratégie Nationale de lutte contre la Corruption, le Système National d’Intégrité est soutenu par les piliers d’intégrité…
De par leur indépendance, les piliers d’intégrité constituent les garants des acquis de la lutte contre la corruption menée à travers des stratégies sectorielles et nationales… ».
Pour être plus précis, il a présenté ce qui apparait comme les pylônes du travail qu’ils sont tenus d’effectuer au quotidien. Il en a énuméré dix : le Système Exécutif, le Système Judiciaire, le Système Législatif, les Institutions de lutte contre la corruption, la Société Civile, les Autorités religieuses, les Autorités traditionnelles, les partenaires Techniques et Financiers, les Médias, le Secteur Privé.
C’est dans la même logique que le président de la Conac a présenté l’outil PrECIS, c'est-à-dire Prévention – Education – Conditions – Incitations – Sanctions adopté comme moyen d’implémentation de la stratégie par secteur…
Il est utilisé dans le cadre des Initiatives à Résultats Rapides, afin de résoudre en 100 jours, les problèmes de corruption et de gouvernance au sein des institutions publiques, parapubliques et privées.
Au-delà de celui-là, la Conac a développé d’autres outils d’intervention et de programmes, tant sur le plan national qu’international.
Dans les Institutions par exemple, il y a : le Programme National d’Education à l’Intégrité – la Charte de la coalition nationale de lutte contre la corruption – des Actions par voie d’intervention rapide, pour constater et faire réprimer les flagrants délits de corruption sur dénonciations de la population victime ou des tiers- des Campagnes sectorielles anti – corruption conduites lors des campagnes de récoltes et commercialisation du cacao, du café, du coton ,des forêts…
Des caravanes anti – corruption – l’opération Concours sans corruption – la ligne verte : le 1517…
Il y a également une pléthore de Traités et autres sur lesquelles la Commission Nationale Anti Corruption dit s’appuyer afin de s’arrimer aux normes internationales allant dans la même logique.
Un document de douze pages présenté devant les élus du Peuple pour les convaincre qu’il existe des avancées qui permettent de rester confiants quant à l’éradication de cette plaie qui mine le développement aussi bien du Cameroun que de ses Populations.
Nicole Ricci Minyem
C’était ce mardi, 16 février 2021 dans la salle de conférences services du Gouverneur du Nord au cours d’une réunion présidée par l’inspecteur général Simon Sombé. L’autorité administrative a au cours des travaux invité les participants à plus de rigueur dans la mise en œuvre des actions de gestion des ressources budgétaires de l’Etat.
Selon le 10ème Rapport de la Commission nationale Anti-Corruption (Conac) publié en décembre 2020, la région du Nord s’est distinguée comme meilleure élève en matière de lutte contre la corruption au Cameroun.
Cette réunion a permis aux responsables des administrations publiques notamment les délégués régionaux de passer au scanner les efforts de lutte contre la corruption dans leurs domaines de compétences. « En tant qu’organisation de la société civile, nous suivons les actions sur e terrain, nous observons et rendons compte à qui de droit », déclare Daniel Ndakbo, représentant de l’Organisation de la Société civile.
Pour l’inspecteur général des services régionaux du Nord, il est question de s’autoévaluer sur les avancées des trains de mesures prises par le Gouvernement pour une gestion transparente des ressources de l’Etat. Plusieurs recommandations ont été formulées afin que la région du Nord, continue de servir de bon exemple dans la lutte contre la corruption. Simon Sombé explique, « C’est un cadre qui nous permet de nous situer sur ce qui est fait, ce qui reste à faire et même les recommandations nécessaires pour améliorer la qualité du service public rendu aux citoyens. Il nous a notamment paru utile de penser que nous devons prendre des mesures pour que les élèves de l’école primaire et maternelle ne soient pas exclus à cause du non payement de l’APEE ».
Une réunion au cours de laquelle les participants ont pu se regarder en face, se dire toutes les vérités sur la stratégie régionale 2021 de lutte contre la corruption, question de mieux préparer la prochaine évaluation trimestrielle de la Conac dans le Nord.
Innocent D H