L’Evêque George Nkuo, bien plus proche de ses fidèles qui ont subi ces massacres, n’a pas pu se retenir et a rendu publique les chiffres de ces massacres survenus il y a quelques jours dans ces localités du Donga Mantung dans le Nord-Ouest. Dans la suite, une messe à l’endroit des victimes a été donnée ce vendredi.
Il n’a pas pu se retenir, face aux allégations des membres du gouvernement. Des allégations qui dans l’ensemble tendent à minimiser le nombre des morts survenus à la suite des massacres de Ngarbuh. En effet, le ministre de la communication précédé par le ministre de la défense, avaient fait savoir que ces massacres étaient la conséquence de dégâts collatéraux et qu’on dénombrerait moins de cinq (05) camerounais. Faux, déclare le serviteur de l’Eglise.
L’Evêque George Nkuo non seulement dément les données avancées par le gouvernement, mais il donne des chiffres qui ont été vérifiés par ses soins. L’Evêque de Kumbo est claire, ces massacres ont coûté la vie à près de 24 personnes. Parmi lesquels des femmes enceintes et des enfants. Un témoignage qui a en dite ligne avec les rapports dressés par les organisations internationales dont l’ONU. De toutes évidences, les chiffres de 24 morts seraient les plus proches de la réalité si l’on s’en tient à cette insistance du prélat.
Pour s’insurger contre cette situation gravissime, l’homme de Dieu a choisi d’organiser une journée de prière pour aider à évacuer les douleurs consécutives à l’atrocité de ces crimes perpétrés par des hommes en tenue. Et c’est vendredi qu’il a rassemblé au sein de son église les fidèles ressortissants de la contrée. Ils ont prié durant cette journée pour que justice soit dite à la faveur de ces camerounais tués par ceux qui étaient sensé les protéger.
Mais aussi, pour le retour de la paix dans les régions actuellement en crise. Le service cultuel s’est déroulé en présence du Cardinal Christian TUMI, originaire de la contrée et qui est en séjour dans son Donga Mantung natal depuis quelques semaines.
La journée de prière pour les victimes était également une invite à la compassion nationale. En effet, les prélats constatent que les autres camerounais ne se sentent pas concernés par ce massacre, ainsi que les victimes de celles-ci. Par ce besoin de créer cette empathie nationale, les prélats souhaitent que les citoyens se mettent ensemble pour préparer l’avenir qui sera le défi de la réconciliation entre les camerounais et eux-mêmes.
Stéphane NZESSEU