Selon Mitsuhiro Furusawa le Cameroun a fait montre de transparence dans l’attribution des contrats aux entreprises, en rapport avec le plan de riposte contre le coronavirus. Le directeur général adjoint (DGA) du Fonds monétaire international (FMI) l’a indiqué le 21 octobre dernier à l’occasion de l’approbation d’un deuxième décaissement en faveur du Cameroun (près de 87 milliards de FCFA) pour la lutte contre cette pandémie.
Le DGA de l’institution de Breton Woods a déclaré : « Les autorités ont réaffirmé leur ferme engagement en faveur d’une utilisation efficace et transparente des fonds publics et de veiller à ce que les financements de la FCR (Facilité de crédit rapide, NDLR) et les ressources libérées par la DSSI soient efficacement dépensés, pour faire face à la crise pandémique. Dans ce contexte, les mesures prises par les autorités pour publier la propriété effective des entreprises recevant des marchés liés au Covid-19 sont importantes ».
Si le FMI salue la transparence du Cameroun dans le cadre de la riposte contre la Covid-19, plusieurs éléments explicatifs sont mobilisés. En plus de la publication des différentes contributions au Fonds de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus, la publication des montants affectés à chaque département ministériel dans le cadre de la lutte contre cette pandémie, le gouvernement camerounais a rendu public, le 05 octobre 2020, un nouveau document de 26 pages.
Le document, est un communiqué signé par le secrétaire d’État à la Santé publique, Alim Hayatou, qui révèle la centaine de contrats spéciaux attribués aux entreprises dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 au Cameroun. Ce communiqué indique aussi bien l’objet de chaque contrat, le montant, le nom de l’entreprise adjudicataire, le nom du promoteur de l’entreprise, ainsi que l’état d’avancement de l’exécution du contrat, apprend-on de sources crédibles.
Innocent D H
Il y a quelques jours, les échanges épistolaires peu amicaux ont semblé rythmer de nouveau les rapports entre le Directeur général (DG) de la Camair-Co et son adjoint (DGA). En effet, en début septembre, Louis Georges Njipendi Kuotu (DG) a servi une demande d’explication à son adjoint Max Constant Mve Minsi. Celui va sans tarder répondre à son chef hiérarchique par une correspondance dont l’objet est : « Lettre d’observations ».
« Par message téléphonique en date du 27 août 2020, vous m’avez tenu informé de la signature par vos soins, des bons de commandes N° 4119233 établis en faveur de l’entreprise Avic international, relatifs à l’acquisition des pièces de recharge pour la remise en service des aéronefs de type MA 60 de la Camair-Co. Pourtant, compte tenu de l’évolution de ce dossier, notamment l’absence de visibilité sur l’opérationnalité à brève échéance desdits aéronefs, des instructions fermes vous avaient été données pour la mise en suspens des bons de commande, en attendant d’obtenir plus d’éclaircissements de la part d’Avic sur la situation réelle de ces avions », a adressé le DG de la Camair-Co, Louis Georges Njipendi Kuotu à son adjoint, le 04 septembre dernier.
Dans cette correspondance, le DG de la compagnie aérienne nationale poursuit : « En agissant ainsi, vous avez engagé la compagnie sans avoir obtenu au préalable mon accord, alors que j’étais physiquement présent à Douala. Y faisant suite et au regard de la gravité de ces faits, je vous demande de bien vouloir me fournir dans les délais, des explications sur les raisons de tels agissements ».
Réaction du DGA
Dans une lettre dont l’objet est : « Lettre d’observations », le DGA de la Camair-Co, Max Constant Mve Minsi réagit. « Monsieur le directeur général, j’accuse bonne réception de votre lettre d’objet suspension et de référence N° 434/QC/DG/08-2020 du 26/08/2020. Y faisant suite, tous les griefs y relatés contre ma personne seraient la conséquence de la détérioration de la collaboration et la communication désormais avérée que je déplore (…) je vous apporterai ultérieurement des éclaircissements sur chacun des griefs », répond-il.
Pour conclure, le DGA écrit à son supérieur hiérarchique : « Pour l’instant, et à regret, votre demande de me ressaisir démontre à suffisance votre grande incompréhension de ma respectueuse démarcha, à savoir ma sollicitation du rétablissement de la sérénité, de la communication et de la collaboration entre nous et s’il faille me répéter, pour le seul bien de la Camair-Co ».
Ce climat délétère à la direction générale de la Camair-Co survient alors que l’entreprise prépare à relancer ses activités après avoir connu des difficultés financières, surtout après avoir été en arrêt pendant plusieurs mois.
Rappelons que le Chef de l’Etat, a récemment instruit au Gouvernement de la République, d’envisager la reprise du transporteur aérien au cours du mois en cours (septembre).
Innocent D H