Il y a quelques jours, les échanges épistolaires peu amicaux ont semblé rythmer de nouveau les rapports entre le Directeur général (DG) de la Camair-Co et son adjoint (DGA). En effet, en début septembre, Louis Georges Njipendi Kuotu (DG) a servi une demande d’explication à son adjoint Max Constant Mve Minsi. Celui va sans tarder répondre à son chef hiérarchique par une correspondance dont l’objet est : « Lettre d’observations ».
« Par message téléphonique en date du 27 août 2020, vous m’avez tenu informé de la signature par vos soins, des bons de commandes N° 4119233 établis en faveur de l’entreprise Avic international, relatifs à l’acquisition des pièces de recharge pour la remise en service des aéronefs de type MA 60 de la Camair-Co. Pourtant, compte tenu de l’évolution de ce dossier, notamment l’absence de visibilité sur l’opérationnalité à brève échéance desdits aéronefs, des instructions fermes vous avaient été données pour la mise en suspens des bons de commande, en attendant d’obtenir plus d’éclaircissements de la part d’Avic sur la situation réelle de ces avions », a adressé le DG de la Camair-Co, Louis Georges Njipendi Kuotu à son adjoint, le 04 septembre dernier.
Dans cette correspondance, le DG de la compagnie aérienne nationale poursuit : « En agissant ainsi, vous avez engagé la compagnie sans avoir obtenu au préalable mon accord, alors que j’étais physiquement présent à Douala. Y faisant suite et au regard de la gravité de ces faits, je vous demande de bien vouloir me fournir dans les délais, des explications sur les raisons de tels agissements ».
Réaction du DGA
Dans une lettre dont l’objet est : « Lettre d’observations », le DGA de la Camair-Co, Max Constant Mve Minsi réagit. « Monsieur le directeur général, j’accuse bonne réception de votre lettre d’objet suspension et de référence N° 434/QC/DG/08-2020 du 26/08/2020. Y faisant suite, tous les griefs y relatés contre ma personne seraient la conséquence de la détérioration de la collaboration et la communication désormais avérée que je déplore (…) je vous apporterai ultérieurement des éclaircissements sur chacun des griefs », répond-il.
Pour conclure, le DGA écrit à son supérieur hiérarchique : « Pour l’instant, et à regret, votre demande de me ressaisir démontre à suffisance votre grande incompréhension de ma respectueuse démarcha, à savoir ma sollicitation du rétablissement de la sérénité, de la communication et de la collaboration entre nous et s’il faille me répéter, pour le seul bien de la Camair-Co ».
Ce climat délétère à la direction générale de la Camair-Co survient alors que l’entreprise prépare à relancer ses activités après avoir connu des difficultés financières, surtout après avoir été en arrêt pendant plusieurs mois.
Rappelons que le Chef de l’Etat, a récemment instruit au Gouvernement de la République, d’envisager la reprise du transporteur aérien au cours du mois en cours (septembre).
Innocent D H