« Majestueux ! L’ouvrage se dresse fièrement au cœur du quartier administratif de la ville. A sa gauche, la brigade de gendarmerie. A droite, la sous-préfecture. Devant, un jardin public. Derrière, une petite forêt primaire qui sert de temps à autre de pâturages aux bœufs ». C’est ainsi que Cameroon Tribune décrit le nouvel Hôtel de ville de Bebel, situé dans le département de la Vina, région de l’Adamaoua.
Mardi dernier donc, le ministre de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel), Georges Elanga Obam, a procédé, en présence du Directeur général du Fonds Spécial d'Equipement et d'Intervention Intercommunale (FEICOM), Philippe Camille Akoa, à l’inauguration officielle de l’Hôtel de ville de Belel, l’une des huit communes du département de la Vina.
La cérémonie a été marquée par la présence du Secrétaire Général des services du gouverneur et du préfet de la Vina, apprend-on. Démarrés en 2017, les travaux financés par le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom), ont été réceptionnés en février 2018.
Ce bâtiment R+1 est le premier du genre dans la ville de Belel, limitrophe avec la commune de Touboro dans le Nord où 24h plus tôt la délégation du Mindevel, s’est rendue pour un exercice similaire. Le projet dans ses deux phases (construction et équipement) a coûté 331 millions de F. L’exécutif municipal par la voix du maire, Abbo Aboubakar, a remercié les pouvoirs publics pour avoir doté la municipalité qu’il dirige depuis 2013 de cet outil de travail moderne.
A la fin de la cérémonie, le Mindevel, a eu une séance de travail avec les maires de la région de l’Adamaoua qui ont salué les avancées notables enregistrées sur le chantier de la décentralisation et du développement local. Les élus locaux ont remercié le chef de l’Etat, Paul Biya, pour l’allocation spéciale de 100 millions accordée à chaque Collectivité territoriale décentralisée (CTD) pour l’exécution des projets de développement en 2019.
L’histoire de la décentralisation au Cameroun est antérieure à l’indépendance du pays. On peut rappeler à cet effet que c’est en 1941 que furent créées les communes de Yaoundé et de Douala.
Depuis ces années, la pratique de la décentralisation n’a cessé d’évoluer au Cameroun à travers l’avènement de la mise en place d’autres communes. Toutefois, c’est surtout la loi N°96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 02 Juin 1972 qui a donné une impulsion nouvelle et un rôle accru et déterminant à la décentralisation pour améliorer et dynamiser le développement politique, social et économique du Cameroun.
En effet, le titre 10 de cette loi traite des collectivités territoriales décentralisées de la République, il s’agit des régions et des communes. Si en 1996, l’institution communale était en soi une réalité bien connue autant par les aînés que par la jeune génération, Il n’en était pas de même pour les régions qui renvoyaient certes à une réalité administrative tout aussi connue à savoir la Province, mais déjà, le terme région que l’on découvrait à cette occasion apportait des éléments novateurs que la loi elle-même allait se charger de décliner pour une meilleure compréhension des enjeux de la décentralisation.
Otric N.