Le lien aurait été établi par Marco Cavaleri, responsable de la stratégie sur les vaccins, alors que l’Agence européenne du médicament (EMA) va se réunir sur le dossier jusqu’au 09 avril prochain.
« Nous pouvons désormais le dire, il est clair qu’il y a un lien avec le vaccin. Ce qui cause cette réaction, cependant, nous ne le savons pas encore (…)
Pour résumer, dans les prochaines heures nous dirons qu’il y a un lien, mais nous devons encore comprendre comment cela se produit », affirme Marco Cavaleri, responsable de la stratégie sur les vaccins, alors que l’Agence européenne du médicament (EMA) doit se réunir sur le dossier du 06 au 09 avril.
Des cas de thromboses cérébrales chez les jeunes interrogent l’EMA
« Nous cherchons à obtenir un tableau précis de ce qui se passe, à définir de manière précise ce syndrome dû au vaccin (…) Parmi les personnes vaccinées, il y a un nombre de cas de thromboses cérébrales chez les personnes jeunes supérieur à ce à quoi nous nous attendrions. Cela, nous devrons le dire », a-t-il encore déclaré.
Depuis plusieurs semaines, des suspicions sont apparues sur de possibles effets secondaires graves, mais rares, après l’observation chez des personnes vaccinées avec AstraZeneca de cas de thromboses atypiques.
Des dizaines de cas ont déjà été recensés, dont plusieurs se sont soldés par un décès. Au Royaume-Uni, il y a eu 30 cas et 7 décès sur un total de 18,1 millions de doses administrées au 24 mars. En France, l’Agence du médicament (ANSM) a recensé 12 cas [de thromboses], dont 4 décès chez des personnes ayant été vaccinées avec ce sérum, sans pouvoir établir de lien à ce stade.
Jusqu’ici, l’EMA soutenait qu'« aucun lien causal avec le vaccin n’est prouvé », même s’il est « possible », et que les avantages de la vaccination contre le coronavirus l’emportent toujours sur les risques.
Un vaccin suspendu en Norvège et au Danemark
Pour Paul Hunter, spécialiste en microbiologie médicale de l’université d’East Anglia interrogé par l’AFP, « les éléments de preuves penchent plutôt dans le sens que le vaccin Oxford-AstraZeneca soit bien la cause ».
Par précaution, plusieurs pays ont décidé de ne plus administrer ce vaccin en dessous d’un certain âge, comme la France, l’Allemagne et le Canada. La Norvège et le Danemark ont carrément suspendu son utilisation pour l’instant.
De son côté, AstraZeneca a assuré en mars qu’il n’y avait « aucune preuve de risque aggravé », et assuré samedi que « la sécurité des patients » constituait sa « principale priorité ».
N.R.M