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Revenu au sein de la prison centrale de Kondengui avec d’autres militants exfiltrés au même moment que lui au soir du 22 juillet 2019, le premier Vice Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) s’exprime à nouveau et envoi un message fort aux résistants.

 

C’est le tout premier message de Mamadou Mota depuis son exfiltration sous des allures de torture au jour des troubles au sein de la prison centrale de Kondengui les 22 et 23 juillet 2019. Le Vice Président adresse sa missive aux résistants camerounais dans le monde entier. Les premiers mots de Mota sont « Je voudrais rassurer chacun de nous que ni l’oppression, ni l’acharnement n’entacheront ma détermination à poursuivre le combat (…)  Faut-il le dire à mes amis politiques et à l'ensemble des Résistants que les murs les plus solides tombent par leurs propres fissures ? Ceux qui ont choisi le chemin de l’arbitraire, de la dictature et de l’arrogance périront par leurs propres turpitudes. »

Mamadou Mota commence par un appel au rassemblement autour du président du MRC Maurice Kamto. Pour lui c’est une exigence pour la sauvegarde et la pérennisation de la lutte dans laquelle le parti est engagé. C’est un devoir de mémoire que de poursuivre la résistance : « Que chaque unité, chaque fédération, chaque amoureux de notre NATION s’engage d’avantage dans la résistance sans offenser l'autre car c'est réunis que nous continuerons d'engranger des victoires. C'est davantage un devoir moral et une nécessité de survie dans la situation où les corbeaux politiques manipulent la loi comme à l’époque de l’Apartheid, du nazisme et de l’esclavage. Nous avons le devoir de refuser de laisser à nos enfants une maladroite et cruelle dictature en héritage. Nous avons le devoir de refuser de laisser à nos enfants une maladroite et cruelle dictature en héritage. Nous serons complices par notre silence. Refusons de nous taire. Evitons de normaliser la misère, la souffrance, la dictature et la tricherie. »

Dans la foulée Mamadou Mota parle de la torture qu’il a subie au Secrétariat d’Etat à la Défense entre les mains des forces de défenses camerounaises. « J’ai particulièrement subi les pires atrocités que l’on ne saurait faire subir à un être humain quel que soit son péché. Mais sachez-le aussi, c’est la sueur nécessaire pour déraciner une perfide et odieuse dictature (…) Ceux qui tuent sans nécessité nos compatriotes, qui les emprisonnent en utilisant une justice tribalisée, une police toute aussi tribalisée ne vous louperont pas dans le macabre projet. »

Mamadou Mota termine sa lettre en invitant chaque jeune camerounais à se poser les questions sur les raisons du retard du développement de leurs régions respectives. Ils se rendront alors compte de ce que l’élite au pouvoir a décidé de spolier exprès la Nation pour des intérêts égoïstes. D’où son appel à a poursuite du combat.

 

Stéphane NZESSEU

 

Ils étaient au total 320 pèlerins et officiels qui ont constitué la première vague de retour de la Mecque.

 

Le Hadj 2019 est fini. Les fidèles musulmans qui y ont pris part, commencent à revenir au Cameroun. Le premier contingent donc, qui a foulé le territoire national le 25 août 2019, a été reçu à l'aéroport international de Douala, par Samuel Ivaha Diboua le gouverneur de la région du Littoral. Ils étaient 320, pèlerins et officiels, qui constituaient la première vague de retour du Hadj. Arrivés à 15h à bord d’un vol d’Ethiopian Airlines à l’aéroport international de Douala, descendant la passerelle, on pouvait voir des visages marqués par la fatigue, mais heureux d’avoir accompli le cinquième pilier de l’Islam. Heureux d’être désormais des « El Hadj » pour les hommes et « Hadja » pour les femmes. Heureux aussi d’avoir reçu les écritures sacrées en cadeau lors du pèlerinage. Comme Hadja Zenabou Lamère Moussa, qui tient son Coran d’une main ferme : « Ça s’est très bien passé. On a bien travaillé. Il n’y a pas de malade, on est revenu en bonne santé et satisfaits. »

Par la voix d’El Hadj Amadou Njankouo, pèlerin et encadreur pour le contingent de l'Ouest, ils ont fait savoir au patron du Littoral que le pèlerinage s’est bien passé. Ils ont exprimé leur joie d’avoir accompli le cinquième pilier de l'Islam. Aussi ils sont rentrés tout heureux parce qu’ils portent désormais le titre de «El Hadj» pour les hommes et «Hadja» pour les femmes. Leur fierté est aussi dû au fait qu’ils ont reçu les écritures sacrées en cadeau lors du pèlerinage.

El Hadj Amadou Njankouo, a également parlé du gain de ce voyage en terre sainte de l'Islam. « Nous avons ramené de la Mecque une prière d'exhortation du Seigneur pour la paix dans notre pays. C'était la principale préoccupation de la délégation camerounaise », a-t-il déclaré. Il convient de rappeler que de nombreux fidèles musulmans avaient indiqué lors de leur départ, qu’ils vont porter à la Mecque, le sujet relatif au retour et au maintien de la paix au Cameroun.

Les pèlerins ont par ailleurs remercié le gouvernement pour l’encadrement. Des remerciements qui ont été bien accueillis par le gouverneur Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. Le patron de la région du Littoral a salué le fait que les pèlerins camerounais aient pris du temps pour prier pour la nation et pour le Président de la République.

Pour le bon déroulement du Hadj 2019, les pèlerins camerounais ont bénéficié avant leur départ pour la Mecque d’un important soutien du Chef de l’Etat, Paul Biya. Le package du président remis aux encadreurs est constitué de l’Ihram (vêtement sacré de pèlerinage), des chaussures, d’une ceinture, d’un sac et de cinq litres d’eau bénite (Zam-Zam).

Selon le ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, le chef de l’Etat reste constant dans sa sollicitude à l’endroit de ses compatriotes musulmans qui effectueront le Hadj. Il a prescrit que  toutes les dispositions soient prises pour que rien n’entrave le bon déroulement du voyage à la Mecque.

A titre de rappel, c’est le 29 juillet 2019, que le premier contingent des fidèles musulmans a quitté le Cameroun à bord d’un vol d’Ethiopian Airlines. Le deuxième contingent est parti le 30 juillet et le dernier le 03 août 2019.

 

Liliane N.  

 

Après l’annonce de la condamnation de Sisiku Ayuk Tabe, de nombreuses milices ambazoniennes éparpillées dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest ont décidé de deux semaines de villes mortes dans toute la partie anglophone. L’objectif est d’empêcher par tous les moyens l’effectivité de la rentrée scolaire dans lesdites régions.

 

Les rues de Bamenda sont vides depuis les premières heures de cette matinée. Les boutiques, les magasins et les surfaces sont tous fermés. Pas l’ombre d’un homme ou même d’une bicyclette dans la ville. Les transporteurs ont tus rangés leurs véhicules de peur de représailles. L’activité économique est complètement à l’arrêt. Ceux qui n’ont pas encore pu quitter la ville sont enfermés dans les maisons. Impossible de sortir. Ils sont cloîtrés chez eux attendant pour certains la bonne occasion pour fuir ce qui s’annonce comme une sorte d’Armageddon. La plupart des familles ont réussi à se faire quelques provisions pour tenir durant quelques jours.

Il faut rappeler que les habitats de Bamenda étaient habitués aux lundis morts sur l’ensemble de la région. Mais cette fois, les choses sont plus corsées. Au lieu d’un jour par semaine, la paralysie va durer sur six (06) jours, avec un seul jour donné aux populations pour se ravitailler. La dernière fois que la ville de Bamenda a connu une telle paralysie, c’était les lendemains d’indépendance. Sauf que le contexte était différent. Il n’était pas alors question de séparation des deux Etats. Aussi on ne comptait pas plus de 2000 morts dans le conflit, les uns et les autres n’étaient pas aussi armés. De toute évidence, les contextes sont complètements différents.

 Les populations qui sont coincées dans les principales villes contrôlées par les milices ambazoniennes ont la peur au ventre. Les tensions sont de plus en plus vives entre les camps qui s’opposent. D’un côté les forces armées républicaines et de l’autre les milices ambazoniennes qui ont l’avantage stratégique de la maîtrise du terrain et des tactiques de guérilla urbaines employées. De plus, le contexte de guerre asymétrique ne facilite pas l’identification des assaillants. Toutes choses qui peuvent donner lieu à plusieurs travers dans ledit conflit.

L’enjeu cette fois, c’est la rentrée scolaire. Les milices d’en face sont déterminées à poursuivre avec des années blanches dans lesdites régions alors que le gouvernement souhaite de tout cœur permettre aux enfants de reprendre avec les cours dès le 02 septembre prochain. Le ministre de la communication et les ministres de l’éducation ont affirmé au cours d’une conférence de presse qu’il y aura cours dans es régions du Nord ouest et du Sud Ouest dès le 02 septembre 2019. Dans tous les cas attendons voir.

 

Stéphane NZESSEU

 

Des kits scolaires ont été remis à plus de 200 enfants à Yaoundé le 23 août dernier, dans la perspective de la rentrée scolaire.

 

Vendredi dernier, la cour d'honneur de la Brigade du Quartier général à Yaoundé a connu une ambiance particulière. Une véritable fusion d'émotions, entre joie et larmes pour les familles des militaires et membres des comités de vigilance décédés sur le théâtre des opérations.

A l'initiative du chef de l'Etat, chef des forces armées le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et des victimes de guerre, Koumpa Issa, a présidé la cérémonie de remise des kits scolaires à plus de 200 orphelins dont les parents sont tombés au front.

Selon Cameroon Tribune, ces élèves ont bénéficié de matériel didactique (livres, cahiers, calculatrice,...) au programme de cette année scolaire 2019-2020, tous cycles confondus.

Assisté de Marie Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Koumpa Issa qui représentait le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef) a saisi cette occasion pour magnifier la solidarité nationale. Il a aussi relevé l'intérêt patriotique que les Camerounais portent à leurs forces de défense et de sécurité ainsi qu'à leurs familles. C'est le cas de l’Ong « Réseau des patriotes camerounais » qui a également offert 200 kits à ces élèves. Autant d'attentions qui permettent de faire du droit à l'éducation une réalité.

Lire aussi : Rentrée scolaire 2019-2020 : Le secrétaire d’Etat auprès du Minedub fait un don de kits scolaires à 200 enfants déplacés 

Car comme tous les enfants, « ceux-ci ont besoin d'un accompagnement moral. L'Etat se doit donc de faire preuve de solidarité envers les familles et ayants-droits de ces vaillants soldats tombés pour la nation », a indiqué le représentant du Mindef. Après avoir rassuré les récipiendaires du soutien permanent du gouvernement, Koumpa Issa leur a demandé d'utiliser à bon escient ce matériel scolaire.

Ce geste a rassuré et mis du baume au cœur des élus du jour. Il a également été apprécié à sa juste valeur. Pour Bright Ekané, porte-parole des enfants, « l'histoire des orphelins des militaires décédés en services commandés et des membres des comités de vigilance décédés ne sera plus triste, parce que nous savons sur qui compter. »

Les parents, quant à eux, reconnaissent que c'est une véritable bouffée d'oxygène, « surtout par les temps qui courent ». Rendue à sa quatrième édition, cette cérémonie se déroulera également dans les neuf autres régions du pays».

 

Otric N.

 

Le 20 Août dernier, le ministre des transports, par ailleurs PCA de Camair-Co a adressé une injonction au Directeur Général de revenir sur les décisions prises par ce dernier la veille. Des décisions de nominations de nouveaux personnels à des postes de responsabilités. Des nominations qui selon le ministre augmente la masse salariale de l’entreprise.

 

Dans une lettre marquée très confidentielle te qui s’est retrouvée sur les réseaux sociaux, l’actuel Directeur Général de la Camair –Co a opposé une fin de non recevoir aux injonctions de son ministre de tutelle, par ailleurs Président du Conseil d’Administration de la société d’Etat. Louis Georges Njipendi a ses raisons. Et ses arguments, il les a fait savoir à sa hiérarchie. Pour lui, « ces décisions (…) ont été prises dans le strict respect d’une part, des prérogatives de chaque organe dirigeant, tel que le stipule la réglementation en vigueur, et d’autre part, les statuts de la compagnie »

De plus, ces nominations répondent à des exigences de fonctionnement dont ne peut se départir une entreprise qui se veut compétitive. Le Directeur Général précise, « à titre d’illustration, des postes stratégiques tels que ceux de directeur commercial et de chefs de départements de la régulation centrale, de la tarification et distribution, du contrôle des recettes commerciales, etc. étaient vacants alors que ces structures sont appelées à gérer au quotidien, des questions d’une importance névralgique pour les opérations de la compagnie. C’est aussi le cas de nombreux postes de chef de service non pourvus pourtant indispensable pour l’atteinte de nouveaux objectifs ».

Toutes choses qui ne sont pas de nature à permettre à l’entreprise de se déployer comme cela se doit. Sans oublier que la Camair–Co se trouve aujourd’hui dans un contexte qui lui impose d’impulser un dynamisme qui puisse lui permettre de présenter un meilleur visage à moyen terme. Il est urgent de stabiliser la Camair-Co. Pour le DG, la réaction du PCA est d’autant incompréhensible qu’il a présenté sa stratégie de déploiement lors du conseil d’Administration du 25 juin 2019. Et celle-ci avait été validée par ledit conseil.

Lire aussi : Ce que cachent les dissensions entre le PCA et le DG de Camair Co 

L’occasion était toute donnée pour le DG de présenter le bilan de ses trois mois d’activités à la tête de la compagnie aérienne. Il s’agit de la hausse du chiffre d’affaires qui est passé de 341 millions de FCFA en mai 2019 à 937 millions en juillet 2019. Par ailleurs, le DG revendique la densification du réseau national et la réouverture des dessertes de Libreville, Bangui, et Cotonou ainsi que la reconquête progressive de la clientèle sur ces lignes ; le lancement de la ligne « la Transahélienne » qui a à sa 15e journée d’opération avait déjà enregistré plus de 2000 passagers. Sans oublier la qualification de deux pilotes sur l’aéronef de type Bombardier Q400 pour optimiser l’exploitation dudit appareil. M. Njipendi Kouotu pense que ses nominations du 19 août dernier ont pour objectifs de remobiliser le personnel au sein duquel il s’était installé une certaine démotivation avec des cas notoires d’indisciplines dus en partie, à la non-désignation par acte formel de certains responsables.

 

Stéphane NZESSEU

 

Invité par le premier ministre japonais Abe Shinzo, à chanter devant les invités et autres chefs d’États africains à l’occasion de la conférence sur le développement de l’Afrique qui se tiendra du 28 au 30 août 2019 à Yokahama au Japon, le célèbre artiste camerounais Richard Bona a décliné l’invitation.

 

Selon les informations collectées, l’artiste camerounais Richard Bona, qui a la nationalité américaine  ne se produira plus devant les invités et autres chefs d’Etats attendus au Japon à l’occasion de la conférence sur le développement de l’Afrique qui se tiendra demain mercredi 28 août 2019.

La présence du président de la République du Cameroun, son excellence Paul Biya serait à l’origine de ce refus a-t-on appris. En effet, il se trouve que Richard Bona, qui a soutenu la candidature de Maurice Kamto aux dernière élections présidentielles a une dent contre Paul Biya et son régime. Ce dernier reproche au régime Biya d’avoir rejeté sa demande de visa alors qu’il voulait assister aux obsèques de sa mère au Cameroun.

Il faut noter que, les rapports entre le régime Biya et l’artiste se détériorent au fil du temps. Les premiers indices apparaissent lorsque, le président de la République, en 2015, décide d’attribuer une médaille d’Officier de l’Ordre et de la Valeur  à Bona, en guise de reconnaissance de la Nation pour l’ensemble de son œuvre artistique. Mais ce dernier va décliner cette reconnaissance.

Il s’avère donc que Richard Bona ne veut plus associer son image à celui du Cameroun. On se souvient qu’en juillet 2017,  après la  publication sur la page officielle du président Paul Biya, d’une vidéo présentant la richesse culturelle, géographique, agricole ainsi que quelques icones camerounais telles que Roger Milla,  Richard Bona, Adolphe Teikeu, Manu Dibango, Grâce Decca etc. Bona avait crié sa colère  « A M. Biya et son gouvernement… je vous prie immédiatement de retirer mon image de votre vidéo. Le droit à l’image oblige !!! »

« Et c’est toujours vous qui recommencez. Encore et encore… Que cherchez-vous ? Je n’ai pas pu accompagner ma mère vers sa dernière demeure parce que certains membres du régime ont décidé qu’officieusement ou officiellement je suis personne ‘’NON GRATA’’ au Cameroun… Ce que j’ai respecté en silence. Aussi, j’avais dit ne plus revenir tant qu’on exige un visa à l’un et pas à d’autres. Maintenant de voir ce gouvernement afficher mon image ?? U got to be… Kidding me. Non non non je n’en veux pas…. Avait-il écrit sur son Facebook.

 « Ou sont passés vos grands artistes ??? Et votre nouvelle génération aux abonnés INCULTE… ?? Ou encore vos chanteuses qui brillent que par leur nudité ?? Tel est réellement le nouvel ordre culturel 237. Ceux-là feront un beau casting pour vous vidéos. Pas moi (…) » Avait-il conclut. On comprend dès lors la réaction de Richard Bona face à l’État du Cameroun.

 

A propos de TICAD

La Conférence Internationale sur le Développement de l’Afrique (TICAD), est une conférence organisée à l’initiative du gouvernement japonais conjointement avec les Nations Unies, le programme des Nations unies  pour le développement, la commission de l’Union africaine et la banque mondiale.

Après les 4èmes et les 5èmes conférences organisées en 2008 et 2013, la 7ème édition se tiendra également à Yokohama, du 28 au 30 août 2019. Plus de 4 500 participants sont attendus.

 

Danielle Ngono Efondo

Les images sont cauchemardesques, de part et d'autre, on voit encore quelques flaques de sang et, les carcasses des deux voitures accidentées ne laissent subsister aucun doute sur le drame qui s’est déroulé aux premières heures de cette matinée, sur la route de Soa à Yaoundé. 

 

Le témoignage de quelques témoins

Simplice Bopda, technicien à radio Bonne Nouvelle : « Il était presque 8h, quand l’on a entendu le bruit causé par un grand fracas et, de là où j’étais, j’ai vu le cargo se retourner pour se retrouver dans le sens contraire de sa destination première. Une petite voiture, de marque Ford, sortant de la ville universitaire de Soa, a brusquement quitté la route et est venue percuter le car de Soa qui lui, venait de Yaoundé et a garé pour déposer les clients…’accident s’est produit au lieu dit Maison Rose, à quelques mètres de RBN».

Le Pasteur Franklin Yebga, lui aussi témoin de la scène revient sur ce qu’il a vécu : « J’avais une émission à radio Bonne Nouvelle ce matin. C’est horrible, le moteur du mini bus a carrément sauté. Il y’a du sang partout. Le choc était très violent… ».

 

Plusieurs morts sur le carreau

« Je ne peux pas dire avec exactitude le nombre de morts là sur place », affirme Simple Bopda « Cependant, j’en ai vu trois. Le convoyeur du car de Soa qui, je crois n’avait aucune chance de s’en sortir, au regard du choc et, les deux passagers de la petite voiture. Si vous voyez même dans quel état elle est, c’est évident qu’ils n’auraient pu s’en sortir vivants… Les autres personnes ont été conduites à l’hôpital».

Le trafic a connu quelques perturbations. Dans les deux sens, les voitures étaient obligées de ralentir, évitant elles aussi de heurter les nombreux curieux qui ont pris d’assaut, les lieux du sinistre. Fort heureusement, assure Clavère Ngog, technicien dans un chantier : « Les camerounais n’ont de cesse de me surprendre, vraiment. Alors qu’on venait à peine de vivre cet accident mortel, j’ai vu les gens sortir de partout, terrible… ».

 

Accident de la circulation : deuxième cause de mortalité au Cameroun en dehors du paludisme  

Dans un rapport publié par l’Organisation Mondiale de la Santé, près de deux mille personnes ont perdu la vie dans un accident de la circulation au cours de l’année 2018 et, six mille autres ont été blessées ou mutilées. Depuis le début de l’année en cours, malgré les dispositions sécuritaires prises au niveau du ministère des Transports en plus des réformes entreprises par tous ceux qui ont la charge du respect du code de la route, l’on n’est pas loin d’atteindre ces chiffres.

L’on n’est pas en mesure d’établir les causes exactes de l’accident de ce jour, sur la route qui mène dans cette banlieue de Yaoundé mais, tout porte à croire que le petit véhicule a eu un problème technique et, le conducteur n’a pas pu la maîtriser.

Ce qui a malheureusement apporté le deuil dans de nombreuses familles  

 

Nicole Ricci Minyem

 

Plus que quelques jours et ce sera le début de la nouvelle année scolaire 2019/2020. Pour les parents d’élèves, l’heure est au ravitaillement en fournitures scolaires et en outils diverses pour accompagner les enfants dans leur formation académique. Et pour les commerçants, c’est l’occasion des bonnes affaires.

 

Aristide est un jeune commerçant exerçant au marché Mvog Mbi. Voici plusieurs années qu’il exerce dans le marché. « Ça fait même 10 ans que je fais le marché hein ! Quand je commençais c’est avec ma mère que je venais au marché. Elle vendait un peu de tout et moi je l’aidait en me baladant dans le marché avec les marchandises qu’elle avait ».

Situé à l’entrée du marché, le jeune homme a disposé sa marchandise dans un « pousse-pousse ». Des cahiers de plusieurs types de paginations, de plusieurs grammages de feuilles internes et de divers formats. Sur la raison du choix de cette marchandise, il répond « le marché c’est par saison. Nous sommes dans la saison de la préparation de la rentrée scolaire. Maintenant ce sont les cahiers et les autres outils d’apprentissages qui passent sur le marché ». Pour se ravitailler, notre jeune frère a recours aux grossistes dans la fourniture des cahiers, stylos, compas, règne et autre. « Parfois je me dirige vers NIKI Gros ou alors vers les magasins Henry et frères au marché central de Yaoundé. Quand je prends les cartons de cahier de 200 pages ou de 288 pages, je sais à peu près quelle est la marge que je peux en tirer. Maintenant pour gagner plus, il faut que réussisse à sortir une bonne quantité en peu de jours ».

Pendant nos échanges, Aristide nous fais savoir que l’activité nourrit son homme. Puisqu’il ne s’adonne pas à l’alcool et aux femmes. « Je ne joue pas la vie avec mon argent » dit-il.

Les risques encourus dans l’exercice de son activité sont nombreux. « C’est vrai que depuis un certain temps AWARA n’est plus très présent ici au marché, mais ce n’est pas toujours facile (…) la pluie perturbe notre travail, les clients aussi sont difficiles, ils disent qu’il n’y a pas d’argent. Mais comme les fonctionnaires viennent de toucher je crois que les ventes vont augmenter dans les prochains jours. » Nous fais savoir le jeune Aristide.                                                                                                                         

Il est environ 11 heures sous le ciel de Yaoundé, le soleil n’est pas à son zénith, aussi le ciel est légèrement couvert, le temps est agréable. Au milieu du vacarme du marché, Aristide va nous quitter pour « attaquer » sur de nouveaux clients.

 

Stéphane NZESSEU

 

D’après  Cyrille Serge Atonfack,  Chef Divcom au Ministère de la Défense, c’est dans la matinée du 25 août 2019, que trois éléments de la Brigade de Gendarmerie de l’Arrondissement de Ndop, Département du Ngoketunja, Région du Nord- Ouest, en mission de ravitaillement au marché local de Ndop, ont été pris à partie par des terroristes embusqués et couverts par quelques commerçants. 

 

Cette horde de hors la loi avait programmé l’assassinat des éléments de ce détachement pour faire macabre sensation en cette veille de rentrée scolaire sensible dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. 

Les gendarmes attaqués se sont abrités dans un salon de coiffure situé à l’entrée  du marché, tandis que la ferraille qui leur était destinée, atteignait mortellement deux paisibles citoyennes et un bébé. Il s’agit de Baninla Clarisse Kife, née le 19 juin 1996 et enceinte au moment des faits, de Baninla Emmanuel Yensezen, née le 26 décembre 1984 et le Bébé de sexe féminin était âgé d’environ six mois.

Alerté, le commandant de brigade de Gendarmerie de Ndop qui s’est aussitôt rendu sur les lieux, a dans un premier temps invité la population à prendre la mesure de sa complaisance, voire de sa complicité avec les terroristes, avant de procéder au transfèrement des dépouilles à la morgue locale.

Comme pour le cas du bébé assassiné à Muyuka, quartier Makanga, en mai 2019, les faits sont particulièrement têtus.

Dans son communiqué, Cyrille Serge Atonfack interpelle les personnes qui font l’apologie du terrorisme, en pointant à la moindre occasion, un doigt accusateur sur l’armée et les Forces de Sécurité : « Nous espérons donc une saillie vénéneuse urgente de Maître Akere Muna accompagné de la propagandiste Mimi Mefo Takambou, gourou et disciple pyromanes, tous fanatiques de la dislocation du Cameroun qu’ils scandent à longueur de journée sur les médias… Ces adeptes du chaos lent ont manifestement mis en place des mécaniques d’action coordonnées de manipulation abjecte, pour nuire aux actions et initiatives de pacification du Gouvernement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.  

Le gouvernement n’entend pas baisser les bras, face à ces exactions. Face aux journalistes ce Lundi, le ministre de la Communication a réitéré la volonté de l’Etat à tout mettre en œuvre afin que la paix revienne, en cette période de veille de rentrée des classes et, tout au long de l’année scolaire et académique 2019 – 2020.

René Emmanuel Sadi a interpellé les familles et les populations qui apportent un soutien actif ou passif à cette horde d’individus, leur accordant une base dans laquelle ils vont se replier après avoir commis leurs exactions.

Aux Organisations non gouvernementales qui présentent ces individus assoiffés de sang comme des victimes, il est important, d’après le chef de la direction de la Communication car, « L’histoire jugera ces apôtres et prédicateurs de la terreur. Les lampistes terroristes avec… ».

 

Nicole Ricci Minyem

 

Le ministre de la Communication accompagné des ministres en charge de l'Education ont donné une conférence de presse conjointe ce lundi, dans la salle Auditorium du ministère de la Communication. Le porte parole du gouvernement a salué « la mobilisation nationale, en vue de la sauvegarde du droit d’aller à l’école pour chaque enfant » résidant dans les zones en crise.   

 

L’on n’a rarement vu un tel rassemblement mobilisation, à la veille d’une rentrée scolaire, du moins depuis le début de la crise sécuritaire au Nord et au Sud Ouest. Face aux Hommes des médias et se tenant à côté du patron de la Communication, les membres du gouvernement auxquels incombe la responsabilité directe de l’éducation, de la formation et de l’encadrement des jeunes apprenants : les ministres de l‘Education de Base, des Enseignements Secondaires, de l’Enseignement Supérieur, l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire …

Dans sa communication, René Emmanuel Sadi a relevé que : « Le retour en classe des enfants est une préoccupation majeure dans tous les pays du monde, dans la mesure où c’est à l’école et pour l’école que l’on forme celles et ceux qui, au travers des générations successives vont contribuer à l’œuvre de construction nationale… Sans école, point d’avenir ».

 

Les dispositions de la loi sont pourtant claires

Et, le ministre de la communication n’a pas manqué de les rappeler. La constitution camerounaise à travers son préambule 18 est claire : « L’Etat assure à l’enfant le droit à l‘instruction. L’enseignement primaire est obligatoire. L’organisation et le contrôle de l’enseignement à tous les degrés sont des devoirs impérieux de l’Etat… ».

Par ailleurs, la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant, entrée en vigueur depuis le 02 Septembre 1990, dispose entre autres, en son article 18 que « les Etats parties reconnaissent le Droit à l’Education, en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances ».

Des ordonnances qui n’ont pu être respectées depuis trois ans, à cause « des exactions inadmissibles des bandes armées de la nébuleuse sécessionnistes et qui ont rendu les établissements scolaires et universitaires totalement ou partiellement inaccessibles aux élèves, aux étudiants et au personnel enseignant et d’appui. Ce qui constitue non seulement des violations flagrantes des dispositions pertinentes des lois et règlements de la République mais aussi, de véritables transgressions des conventions internationales relatives au  Droit de l’enfant à l’éducation… ».

 

Comment concilier l’aspiration de ces « hors la loi » à créer un Etat, présider aux destinées d’un peuple et leur obstination farouche à compromettre l’éducation et la formation des jeunes ?

Un tableau sombre et, en dehors de ces quelques exemples, la liste est loin d’être exhaustive : « Vingt sept attaques terroristes ont été perpétrés contre le système éducatif dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest entre Janvier et Août 2019 ».

Durant l’année académique 2018 - 2019, c’était presque pareil : « Dix neuf enseignants et cinquante huit étudiants ont été kidnappés dans les universités de Bamenda et de Buéa… », sans oublier le lâche assassinat et la décapitation du professeur Wountai Vondou Olivier…

 

La rentrée des classes sera bel et bien effective toutefois, les responsabilités sont échelonnées

René Emmanuel Sadi n’a marqué aucune hésitation en martelant ces mots : « Certes, la situation préoccupe au plus haut point, le sommet de l’Etat mais, il en va de l’intérêt des enfants d’abord ainsi que des familles, tout comme de leur région d’origine, qui, à l’instar des autres Régions, ont besoin d’une jeunesse scolarisée et formée pour assurer leur développement… ».

Dans le cadre de ses responsabilités régaliennes, « le gouvernement, à travers ses démembrements et des Forces de Défense et de Sécurité entend créer les conditions propres à garantir une rentrée des classes sécurisée, en dépit des menaces de toute nature que les hors la loi sécessionnistes continuent de proférer à l’endroit des populations ainsi que des élèves et des étudiants… ».  

En clôturant son propos, le porte parole du gouvernement a lancé un appel vibrant à la communauté et internationale, en attirant l’attention des uns et des autres sur cette agression à laquelle fait face le Cameroun.

 

Nicole Ricci Minyem 

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01