Plus que quelques jours et ce sera le début de la nouvelle année scolaire 2019/2020. Pour les parents d’élèves, l’heure est au ravitaillement en fournitures scolaires et en outils diverses pour accompagner les enfants dans leur formation académique. Et pour les commerçants, c’est l’occasion des bonnes affaires.
Aristide est un jeune commerçant exerçant au marché Mvog Mbi. Voici plusieurs années qu’il exerce dans le marché. « Ça fait même 10 ans que je fais le marché hein ! Quand je commençais c’est avec ma mère que je venais au marché. Elle vendait un peu de tout et moi je l’aidait en me baladant dans le marché avec les marchandises qu’elle avait ».
Situé à l’entrée du marché, le jeune homme a disposé sa marchandise dans un « pousse-pousse ». Des cahiers de plusieurs types de paginations, de plusieurs grammages de feuilles internes et de divers formats. Sur la raison du choix de cette marchandise, il répond « le marché c’est par saison. Nous sommes dans la saison de la préparation de la rentrée scolaire. Maintenant ce sont les cahiers et les autres outils d’apprentissages qui passent sur le marché ». Pour se ravitailler, notre jeune frère a recours aux grossistes dans la fourniture des cahiers, stylos, compas, règne et autre. « Parfois je me dirige vers NIKI Gros ou alors vers les magasins Henry et frères au marché central de Yaoundé. Quand je prends les cartons de cahier de 200 pages ou de 288 pages, je sais à peu près quelle est la marge que je peux en tirer. Maintenant pour gagner plus, il faut que réussisse à sortir une bonne quantité en peu de jours ».
Pendant nos échanges, Aristide nous fais savoir que l’activité nourrit son homme. Puisqu’il ne s’adonne pas à l’alcool et aux femmes. « Je ne joue pas la vie avec mon argent » dit-il.
Les risques encourus dans l’exercice de son activité sont nombreux. « C’est vrai que depuis un certain temps AWARA n’est plus très présent ici au marché, mais ce n’est pas toujours facile (…) la pluie perturbe notre travail, les clients aussi sont difficiles, ils disent qu’il n’y a pas d’argent. Mais comme les fonctionnaires viennent de toucher je crois que les ventes vont augmenter dans les prochains jours. » Nous fais savoir le jeune Aristide.
Il est environ 11 heures sous le ciel de Yaoundé, le soleil n’est pas à son zénith, aussi le ciel est légèrement couvert, le temps est agréable. Au milieu du vacarme du marché, Aristide va nous quitter pour « attaquer » sur de nouveaux clients.
Stéphane NZESSEU