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Telle est la recommandation du Gouverneur de la région du Nord aux éleveurs ce mercredi 09 octobre 2019 à Boklé dans l’arrondissement de Garoua IIIème. Jean Abate Edi’i y a présidé la cérémonie de lancement de la campagne régionale de vaccination contre la peste des petits ruminants. 

 

C’est une campagne de vaccination des petits ruminants de la région du Nord contre la peste animale qui vient d’être lancée à Boklé dans l’arrondissement de Garoua IIIème par le Gouverneur de la région du Nord Jean Abate Edi’i. Initiée par le Ministère de l’élevage des pêches et des industries animales (Minepat), cette opération vise à protéger les chèvres et moutons de la région contre cette épizootie qui constitue une véritable menace à la santé animale et à promouvoir un élevage plus productif. 

La région du Nord étant considérée comme une zone d’élevage par excellence, le Gouvernement et ses partenaires tel que le Prodel (Projet de Développement de l’élevage) misent sur un ratissage large sur le terrain en procédant à une vaccination gratuite des petits ruminants contre la peste jusqu’au 30 octobre 2019. Une initiative saluée à juste titre par les bénéficiaires. C’est le cas d’Ibrahima Mohamadou, éleveur : « cette action vient à point nommé pour sauver la filière des petits ruminants. Nous remercions infiniment le Gouvernement de la République ».

 

La vaccination : moyen de prévention de la peste des petits ruminants

Pour le docteur Françoise Erayavaye Bouba, déléguée régionale du Minepia pour le Nord, il s’agit effectivement d’un moyen de lutte contre la peste des petits ruminants qui est une épizootie. « La peste des petits ruminants est une maladie virale. Elle peut même entraîner des mortalités qui peuvent s’élever à plus de 90%. La seule mesure que nous avons maintenant, c’est de faire vacciner les animaux ». 

Lire aussi : Cameroun : Le gouvernement lance une campagne visant à vacciner 06 millions de petits ruminants contre la peste

Et pour booster la pratique de l’élevage dans le Nord, 40 hectares viennent d’être aménagés par le Prodel pour le pâturage, une alimentation équilibrée, renforcée également par une vaccination de qualité. Le Gouverneur de la région du Nord Jean Abate Edi’i, précise : « Cette campagne va se généraliser dans toute la région. J’ai donné des instructions pour que les éleveurs qui tenteraient de se soustraire de cette campagne, nous n’allons évidemment qu’aller à une solution extrême de pouvoir détruire ces animaux non vaccinés ». 

L’horizon s’annonce donc sous de belles perspectives pour l’élevage des petits ruminants dans la région du Nord afin de produire des moutons et chèvres sains, et pour que le secteur puisse garantir des chiffres d’affaires à la hauteur des attentes des éleveurs. 

 

Innocent D H 

L'ablation chirurgicale d'un sein, peut être intimidante sur le plan émotionnel pour les femmes, surtout pour celles qui tiennent à leur apparence physique. Ainsi, pour leur rendre le sourire et la vie plus facile, des Kényanes fabriquent et offrent gratuitement des prothèses mammaires en tricot aux femmes ayant subi une mastectomie.

 

Un groupe de Kényanes, composé de femmes ayant survécu au cancer du sein et d’hommes ayant perdu leur femme à cause de la maladie, ont choisi de soutenir les survivantes du cancer du sein grâce à une initiative plutôt unique qui renforce la confiance des femmes qui ont subi une mastectomie.

Connue sous le nom de « Limau Cancer Connection », l’équipe basée à Nairobi, dirigée par Nancy Githoitho, a pris l’initiative de tricoter des prothèses pour les femmes dont les seins ont été enlevés. Le groupe tricote des « nichons » qui remplacent les prothèses en silicone et les offrent gratuitement aux femmes.

Selon Githoitho, la « Limau Cancer Connection », en tant que groupe de soutien contre le cancer, est née de la volonté d’atteindre les femmes dont la vie a été bouleversée par le cancer. Pour la petite histoire, Githoitho, a perdu sa mère à cause d’un cancer. Elle a ainsi poursuivi ses recherches sur les alternatives aux prothèses en silicone et elle a fini par trouver l’idée des prothèses en silicones tricotés.

« La plus grande peur de ma mère était de savoir qu’elle n’avait qu’un sein. Elle m’a appelé un jour et m’a demandé si je pouvais lui offrir une prothèse ainsi que des soutiens-gorge pour mastectomie. J’ai été vraiment choquée de découvrir que le coût des prothèses et des soutiens-gorge spéciaux était très élevé au Kenya », a-t-elle raconté aux médias locaux.

« Après avoir vu ce que ma mère vivait pendant une visite au Kenya, je ne pouvais m’empêcher de me demander combien d’autres kényanes vivaient ce que ma mère vivait et ne pouvaient pas se permettre ce qui était disponible au Kenya. Quand je suis retournée aux États-Unis, j’ai cherché d’autres prothèses et je suis tombée sur des nichons tricotés et j’ai contacté la fondatrice Barbara Demores qui est aussi une survivante du cancer du sein. Elle m’a mise en contact avec une équipe qu’elle avait formée au Rwanda et c’est ainsi que l’idée de tricoter les prothèses a été conçue », a-t-elle poursuivi.

Notons qu’en plus de distribuer gratuitement les seins tricotés aux survivantes « Limau Cancer Connection » aide des milliers de femmes à se redécouvrir en redonnant confiance à celles dont la vie a été gravement affectée après une mastectomie. Ainsi, les membres se rencontrent et partagent leurs histoires pour encourager les patientes et les familles touchées par le cancer.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Mardi 08 octobre, trois enseignants ont été enlevés à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, ont confirmé mercredi les autorités locales.

 

Trois enseignants ont été enlevés mardi à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, dévastée par la crise anglophone depuis plus de deux ans. Selon certaines sources sécuritaires et locales, les trois enseignants appartiennent à l'école primaire catholique Saint-Joseph de Bamenda et Les ravisseurs appartiennent à un groupe séparatiste. Pour le moment, aucune rançon n'a encore été demandée.

Notons que, cet enlèvement intervient moins d'une semaine après le « grand dialogue national » initié par le chef de l’État Paul Biya. Un dialogue qui avait pour but de dénouer le conflit meurtrier qui sévit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays où depuis plus de deux ans des séparatistes anglophones et l'armée se livrent une guerre sans merci, prenant en tenaille la population et faisant plus de 3.000 morts, selon des ONG.

En effet, fin 2016, un mouvement séparatiste dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest initie une vague de violences terroristes touchant militaires, policiers, chefs d’entreprises et ouvriers. Les miliciens séparatistes tentent notamment d'empêcher les enfants de retourner en cours. Entre 2016 et 2019, les terroristes auraient mis à sac, détruit ou incendié plus de 174 écoles.

D'après les résolutions du dialogue, un statut spécial devrait être accordé aux deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il y a peu, Le Cameroun a demandé l’aide de la communauté internationale pour reconstruire les régions anglophones.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Le Nigeria va construire un port en eau profonde à Bakassi. L’analyse de rentabilisation du projet a été officiellement approuvée par le conseil fédéral du Nigeria, a annoncé Ben Ayade, le gouverneur de l’État de Cross River.

 

« Nous avons obtenu l’approbation officielle de l’analyse de rentabilisation du port en profonde de Bakassi, ce qui signifie que le gouvernement nigérian a officiellement reconnu le port de Bakassi en haute mer et nous a donné l’impulsion nécessaire pour mener à bien l’analyse de rentabilisation », a déclaré Ben Ayade, gouverneur de l’État fédéré de Cross River.

Ce futur complexe portuaire, situé à la frontière avec le Cameroun, sera le deuxième port de commerce du Nigéria, après celui d’Apapa à Lagos ; les autres ports du Nigeria étant en effet des terminaux pétroliers pour la plupart. Il est prévu pour devenir la principale passerelle maritime orientale du Nigéria, servant de catalyseur pour la diversification de l'économie nationale et régionale notamment dans le golfe de Guinée.

Selon les medias nigérians qui rapportent l’information, le port, qui sera construit dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP), est estimé à 800 millions de dollars. China Harbour Engineering Company (CHEC) est l’un des principaux investisseurs. Une fois achevé, le port en eau profonde de  Bakassi réduira la congestion de celui de Lagos et du West Africa Container Terminal (WACT), situé au port d’Onne dans l’État de Rivers. Il contribuera également à faciliter le transport des produits agricoles entre les différentes régions du pays.

« L’analyse de rentabilisation propose un port de 20 mètres de profondeur pour la navigation transnationale, ce qui en ferait le port le plus profond d’Afrique », a déclaré le Gouverneur Ayade.

Pour rappel, Bakassi est l’extension de la péninsule de Calabar dans le golfe de Guinée. Ce territoire de 1 000 kilomètres carrés, situé à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun, a fait l’objet d’un sérieux contentieux entre les deux pays. Il a été attribué au Cameroun par un jugement de la Cour internationale de justice rendu le 10 octobre 2002, que les autorités nigérianes ont fini par accepter et appliquer. Elles ont rétrocédé la péninsule au Cameroun le 14 août 2008 après quinze ans de conflits frontaliers. Celle-ci est aujourd’hui une « zone de développement prioritaire » pour le gouvernement camerounais. 

Bakassi est très riche en pétrole et en gaz. Ces ressources naturelles sont actuellement sous le contrôle de l’Etat camerounais à travers  la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), chargée d’octroyer des permis d’exploitation et de production.

 

Danielle Ngono Efondo

 

L’honorable Jean Michel Nintcheu et tout le directoire de cette formation politique avaient exigé la libération immédiate de leur camarade venu d’Allemagne quelques heures plus tôt, pour prendre part au Grand Dialogue National

 

Une exigence contenue dans un communiqué rendu public ce mercredi

« Les soldats de M. Biya ont procédé à l'arrestation et à l'emprisonnement du camarade Paddy Asanga, qui a pourtant été invité par le gouvernement camerounais en faveur de la GRC. Paddy Asanga, membre du SDF résidant en Allemagne, est arrivé au Cameroun dans l’espoir que le GN parvienne à atténuer la crise dans certaines parties du nord-ouest et du sud-ouest.

Son embastillement est la preuve que le DRM est évidemment incapable de dissimuler cette réalité répugnante et répugnante du fait que le Cameroun est et reste un État policier dont l'ADN reste la violation systématique des droits fondamentaux

Paddy Asanga doit être libéré immédiatement et sans condition. Un appel à tous les patriotes sera lancé dans cette direction dans les prochains jours à Yaoundé, en autisme… ».

 

Quelles sont les raisons de cette interpellation ?

« Il a été interpellé parce qu’il prenait des images à l’intérieur de la prison…Du moins c’est ce qu’on nous a donné comme raison. Maintenant, à vous de juger fort opportunément de ce prétexte, lorsqu’on connait les mesures de sécurité mises en place dans les prisons camerounaises… ».

« Si c’est la véritable raison de son arrestation, il y’a lieu de se poser des questions, surtout lorsqu’on sait qu’il n’est pas possible d’entrer dans un pénitencier avec des appareils. Lorsqu’on vient en visite, les gardiens exigent de laisser sur une table, téléphone portable, appareil photo, caméras et autres qui peuvent permettre de capter matériellement ce qui se vit à l’intérieur de ces prisons… ».  

Il n’a pas été possible de l’avoir au téléphone mais, les mêmes sources nous ont fait savoir que Paddy Asanga va prendre le vol dans les prochaines heures et rentrer en Allemagne.

En rappel, à quelques heures du début des assises de Yaoundé, le responsable du Social Democratic Front, à peine arrivé au Cameroun, avait affirmé devant les  médias que : «Nous sommes venus ici parce que nous ne voulions pas jouer à la politique des chaises vides. Mais s'ils nous arrêtent ici au Cameroun, nous n'allons plus accepter cette supercherie, pour qu'ils gâchent l'argent des contribuables que nous venons ici et toujours ».

 

Nicole Ricci Minyem

 

Le Réseau national des consommateurs du Cameroun informe que des produits laitiers de marque « Nouriss’ » fabriqués par la société agroalimentaire Camlait seraient avariés et invite l’entreprise à les retirer du marché, apprend-on de sources concordantes.

 

Dans un communiqué de presse rendu public par notre confrère EcoMatin, le Réseau national des consommateurs du Cameroun (RNC) renseigne le grand public qu’il y a en circulation dans les boutiques, les supermarchés et autres espaces marchands des yaourts de marque « Nouriss’ » périmés, fabriqué par la société camerounaise des produits laitiers (Camlait).

Ainsi, le RNC après enquêtes et investigations « dénonce cet état de chose visant à nuire à la santé du consommateur et demande à la société Camlait de retirer sans délai ces produits avariés sur le marché dans son réseau de distribution sur l’ensemble du territoire national et à faire réparation au cas où il y aurait des victimes », peut-on lire dans le communiqué signé le 03 octobre 2019 par Francis Hervé Eyalla, président exécutif du Réseau.

Il invite de ce fait les autorités compétentes chacune en ce qui le concerne « à prendre toutes les mesures nécessaires pour sortir cette cargaison de produits avariés de la société Camlait déversée sur le marché afin d’éviter aux consommateurs une situation malheureuse irréversible ».

Par ailleurs, l’association invite les consommateurs et les distributeurs à rester vigilants et surtout de continuer à dénoncer toute pratique commerciale contraire aux lois et règlements en vigueur en appelant le numéro Vert du ministère du Commerce au 1502.

 

Le démenti de l’agroalimentaire

Dans un communiqué, l’agroalimentaire a réagi à l’alerte lancée sur ses produits de marque « Nouriss’ ». L’entreprise dit exprimer sa « surprise face à cette information, ce d’autant qu’elle n’a jamais été approchée pour une plainte quelconque. Camlait tient à préciser qu’elle a mis en place depuis de nombreuses années un dispositif de contrôle qualité et de suivi des produits de la production jusqu’au consommateur final. Ledit dispositif prévoit, entre autres, le contrôle qualité des matières premières avant utilisation ; des contrôles physicochimiques, microbiologiques et organoleptiques rigoureux durant le process de fabrication ; la mise en observation durant 48 heures avant expédition dans les centres de distribution ; le retrait systématique des produits sur le réseau en cas de problème signalé ; le retrait et remplacement systématique des produits à date de péremption proche ou dépassé auprès des distributeurs…

Les deux derniers aspects indiquant qu’il peut effectivement arriver que certains de ses produits puissent connaitre certaines contingentes une fois sur le marché. Quoi qu’il en soit, Camlait rassure le public et les consommateurs de continuer à faire confiance aux produits de l’entreprise, qui depuis 47 ans, ne ménage aucun effort pour mettre à leur disposition des produits sains. »

En tout cas, prudence prudence prudence !

 

Danielle Ngono Efondo

 

Les Lionnes Indomptables du football se sont qualifiées pour l’avant-dernier tour des éliminatoires aux Jeux Olympiques Tokyo 2020,  zone Afrique, grâce au résultat cumulé de 3-2 sur l’ensemble des deux rencontres contre la RDC au 3e tour.

 

Le Cameroun négociera sa qualification pour le 5e tour des Éliminatoires aux Jeux Olympiques 2020 contre la Côte d’Ivoire qui a éliminé le Nigeria, champion d'Afrique en titre. Les Lionnes Indomptables ont décroché leur ticket de qualification mardi dernier à Kinshasa, malgré leur défaite 2-1,  au match retour du 3e Tour des éliminatoires contre la sélection nationale de la  République Démocratique du Congo.

Les Camerounaises ont été épargnées d’une élimination grâce au but salvateur d’Ajara Njoya, qui  a permis au Cameroun de se maintenir dans la course. Les footballeuses camerounaises accèdent  à l’avant-dernière étape de ce tournoi grâce à leur victoire à domicile (2-0) et le but marqué à l’extérieur, soit un résultat cumulé de 3-2 sur l’ensemble des deux rencontres contre la sélection congolaise.

Le vainqueur du duel Cameroun – Côte d’Ivoire en  aller et retour, prévu  les 04 et 12 novembre prochain, accédera à la 5e et dernière étape de ces éliminatoires de la 32e édition des Jeux Olympiques prévue du 24 juillet au 9 août 2020 à Tokyo, au Japon.

Quatre sélections féminines  africaines joueront le 4e  Tour de cette compétition. Outre le duel Cameroun -Côte d’Ivoire, la Zambie, vainqueur du Botswana, affrontera dans le deuxième match, le Kenya qui a  crée la surprise, en éliminant le Ghana, l’une des meilleures nations africaines du  football féminin. Les vainqueurs de ces deux rencontres s’affronteront à la 5e et dernière étape pour l’ultime ticket qualificatif, qui permettra de déterminer le représentant de l’Afrique au tournoi du football féminin des Jeux Olympiques. La deuxième équipe tentera sa chance contre le Chili,  une sélection de la zone de l’Amérique du Sud.

 

Marie MGUE  

 

Le président Paul Biya a quitté Yaoundé mardi (08.10.2019) pour Lyon, en France, sur invitation du président français Emmanuel Macron. Une visite, en marge de la conférence du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, au cours de laquelle les deux chefs d'Etats ont prévu évoquer la mise en œuvre des conclusions du grand dialogue national au Cameroun.

 

Au même moment, rapporte le média allemand Dw.com, le pouvoir de Yaoundé propose par la voix de l’un de ses cadres, un plan Marshall pour la reconstruction des régions anglophones. En effet, le directeur des organes de communication du parti au pouvoir, le RDPC, également directeur général du palais des congrès de Yaoundé où s'est tenu le dialogue national, demande directement l'aide financière de la communauté internationale.

« La communauté internationale devra aussi, si elle aime le Cameroun, accompagner le Cameroun dans la reconstruction, imaginer, pourquoi pas, un plan Marshall pour les deux régions du Cameroun, et l'ensemble des régions du Cameroun qui elles aussi aspirent au bien-être. Le bien-être, c'est en fin de compte ce dont le peuple a le plus besoin », a déclaré Christophe Mien Zok.

En parlant de la communauté internationale, le cadre du RDPC pense d'abord à l'Union européenne, premier partenaire de coopération du Cameroun. Christophe Mien Zok affiche pour cela un mea culpa rare pour le pouvoir politique au Cameroun.

« Nous nous sommes fait du mal. La reconstruction ne se fera pas s'il n'y a pas d'abord réconciliation. C'est nous-mêmes qui avons détruit ce que nous avons si difficilement construit, avec nos maigres ressources. Ce n'est pas des gens qui sont venus de l'extérieur qui ont brûlé les hôpitaux, qui ont saccagé des écoles, qui ont vandalisé des routes. C'est nous-mêmes. Eh bien, nous-mêmes, nous devons faire les sacrifices pour reconstruire », insiste-t-il.

Quatre jours avant la convocation du dialogue national, l'ONU a octroyé un fond de dix milliards de dollars pour un soutien au pouvoir de Yaoundé. Du côté de l'Union européenne, on confie qu'il y a deux ans, le soutien financier s'établissait à 32 milliards de francs CFA pour la lutte contre Boko Haram au Cameroun.

Et pour le géo-stratège Ntunda Ebode, il est évident que tout ne pourra pas facilement se mettre en place, à cause notamment de l'insécurité : « Ceux qui luttent pour un certain nombre de droits qui leur étaient intimement liés depuis le passage des Britanniques peuvent déposer les armes. Mais on ne doit pas oublier qu'aujourd'hui, ce n'est plus seulement une affaire de sécessionnistes. Il y a des bandits, il y a des mercenaires, il y a des gens qui se sont impliqués pour se faire de l'argent. Mais c'est la communauté internationale qui a décidé de cette reconstruction », estime Ntunda Ebode.

 

Otric N.

 

Cette recommandation formulée par la Commission Décentralisation et Développement local, à l’issue du Grand dialogue national, répond à la disposition de la Constitution du Cameroun en son article 62.

 

Un statut spécial pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en crise depuis trois ans. L’occasion du Grand dialogue national s’est voulue idoine pour adresser cette recommandation à l’appréciation du chef de l’État, préoccupé par le retour urgent de la paix dans ces deux parties du pays.

En effet, les participants au Grand dialogue national convoqué par le président du Cameroun Paul Biya pour tenter de mettre un terme au conflit séparatiste qui ensanglante les régions anglophones de l'Ouest ont recommandé jeudi qu'un « statut spécial » soit octroyé à ces territoires.

L'assemblée plénière de ces assises a adopté les recommandations d'une commission « visant à renforcer l'autonomie des collectivités territoriales décentralisées et susceptibles d'apporter des réponses à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », dont « l'octroi d'un statut spécial », a lu un rapporteur à la tribune. La teneur exacte de ce statut n'a pas été spécifiée pour l'heure.

D’après le Pr. Joseph Owona, professeur agrégé de Droit, interrogé pas nos confrères de la Crtv, il s’agit d’un « statut qui obéit aux règles générales des régimes de régions. Mais, un statut qui est également adapté aux spécificités typiquement anglo-saxonnes ». L’on peut citer par exemple, le sous-système éducatif anglo-saxon, la Common law, la création envisagée de Law School pour les anglophones qui n’auront plus besoin d’aller se former à l’étranger pour devenir avocat.

Selon cet article en son alinéa 1, « la loi peut tenir compte des spécificités de certaines régions dans leur organisation et leur fonctionnement ». En effet, cette disposition est le prolongement de l’article 61, alinéa 2. Celui-ci stipule que le Président de la République peut, en tant que de besoins : modifier les dénominations et les délimitations géographiques des Régions, attribuer une dénomination à une région.

Au sujet du statut spécial pour les régions anglophones l’avocat et défenseur des droits humains Félix Agbor Balla se montre sceptique : « Cela dépend de ce qu’ils vont mettre dans ce statut spécial », estime-t-il. « Est-ce qu’on peut avoir notre autonomie ? Il faudra quand même faire un amendement de la Constitution ».

 

Otric N.

 

L’ONG Reporters sans frontières (Rsf) a pris attache avec deux rapporteurs spéciaux de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples. Elle voudrait que ces rapporteurs puissent se pencher sur le procès de l’ex DG de la Crtv Amadou Vamoulké incarcéré depuis 2016.

 

L’affaire Etat du Cameroun contre Amadou Vamoulké en instance au Tribunal criminel spécial (Tcs) est rendu à sa 23ème audience. Selon des informations crédibles mises à notre disposition, l’ONG Rsf a saisi deux rapporteurs spéciaux de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples sur la la liberté d’expression et la détention.

 

L'intérêt qu’accorde Rsf dans cette affaire

L’ONG Reporters sans frontières qui s’intéresse au présent cas, souhaite que la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples puisse étudier la situation dans laquelle se trouve l’ancien patron de la Cameroon Radio Television (CRTV), détenu à la prison de Kondengui depuis au moins 3 ans et jusqu’à présent sans jugement.

Rsf fonde la saisine de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples par « les 22 renvois consécutifs, plus de trois ans de détention et un procès qui a très largement dépassé le délai maximum de neuf mois au cours duquel les prévenus sont censés être jugés par ce tribunal (Tcs, Ndlr) », apprend-on.

Selon les dénonciations faites par Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de Rsf, des faits suivants constituent la base sur laquelle s’appuie l’ONG : « le nombre record de renvois, la procédure à rallonge en violation des standards internationaux et du droit camerounais lui-même. Aussi, la détention préventive illégale et l’absence de soins appropriés malgré l’établissement de plusieurs certificats médicaux ».

Il faut préciser que Rsf a pris attache directement avec les autorités du Cameroun. Ils comptent aussi entreprendre une visite dans le pays et d’interpeller publiquement les autorités pour leur demander que Amadou Vamoulké soit libéré. Au cas où la démarche entreprise ne produit pas les effets espérés dans un bref délai, Rsf  projette de passer à l’étape supérieure. Elle entend saisir directement la Commission afin qu’elle transmette le dossier Vamoulké à la Cour, « en vue de faire condamner l’Etat Camerounais pour violation des droits de ce journaliste ».

En rappel, Amadou Vamoulké est incarcéré depuis juillet 2016. Dans les faits, il est reproché à l’ex DG de la Crtv, un détournement de derniers publics de plus de 3 milliards et demi Fcfa. 

 

Innocent D H

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01