Mercredi 25 septembre, dans la petite ville de Nanga Eboko, région du centre, le gouvernement a lancé une campagne nationale de vaccination au profit de quelque six millions de têtes de bétail pour contrer la peste des petits ruminants, a-t-on appris.
Cette campagne de vaccination de masse contre la Peste des Petits Ruminants (PPR) pour le compte de l’année 2019 va durer plus d’un mois (Du 25 septembre au 30 octobre 2019). Mais elle se déroulera jusqu'en 2021 a rassuré le Ministre Camerounais de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales qui a invité tous les éleveurs à sortir tous leurs animaux afin qu’ils soient vaccinés gratuitement. Car a-t-il déclaré « Une chèvre ou un mouton non vacciné est un danger pour tous les autres petits ruminants du Cameroun ».
D'après le, Dr Taïga, cette campagne entre dans le cadre du Programme mondial d'éradication de la peste des petits ruminants (PPR) afin d'éradiquer cette maladie d'ici 2030. « L’éradication de la menace de la PPR sera aussi de nature à améliorer l’état nutritionnel des populations et à sécuriser leur moyens de subsistance » a souligné le Ministre.
L’opération sera déployée dans le cadre du Projet de développement de l’élevage (PRODEL), financé par la Banque mondiale à hauteur de 60 milliards de FCFA, a-t-on appris.
Notons que, La PPR est une maladie hautement contagieuse qui affecte les petits ruminants, le principal cheptel de nombreux ménages en Afrique. Elle pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur le plan socio-économique dont la pauvreté et l'insécurité alimentaire. Selon le ministère camerounais de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, la consommation des petits ruminants au Cameroun représente plus de 17% dans la couverture en besoin de protéines. Les chèvres et moutons sont des fournisseurs de nourriture et générateurs de revenus aux populations pauvres des villes et campagnes. En plus des produits laitiers et carnés, les ruraux y trouvent une source considérable de fumier pour la fertilité du sol.
Il faut rappeler qu’au Cameroun, c’est en décembre 1985 que le premier cas de PPR a été diagnostiqué formellement dans la ville de Meiganga, Région de l’Adamaoua, dans la partie septentrionale du pays, par le Dr Albert Douffissa.
Danielle Ngono Efondo