L’artiste français Piero Battery vient offrir un concert de musique gospel à l’occasion du tout premier anniversaire de l’émission de radio Gospelmania, produit sur Radio Balafon à Douala.
A la faveur du tout premier anniversaire de l’émission gospel Gospelmania, Piero Battery posera les pieds pour sa toute première fois aussi au Cameroun. Auteur, compositeur, chanteur, arrangeur, producteur de renom et directeur du label de production Battery Sound France, Piero Battery est par ailleurs le créateur de la webradio gospel urban et fondateur de trace gospel.
Au sujet des circonstances de la création de la chaîne urbaine Trace Gospel, il confiera en décembre 2017 à Libération comment il y est parvenu. « En 2009, nous avons produit la toute première émission consacrée au gospel urbain et contemporain intitulée Gospel Act, et que nous avons diffusée sur Trace TV. Puis ont suivi des compilations musicales du même nom comprenant plusieurs volumes. L’idée m’est venue de proposer une chaîne uniquement dédiée au gospel. Le projet initial se nommait Gospel One qui quelque temps plus tard est devenu Trace Gospel. Ce projet s’est développé sur le long terme et a vu le jour en 2015. » C’est donc le 23 novembre 2015 que Piero Battery lance officiellement la chaîne Trace Gospel qui diffuse désormais ses programmes dans les caraïbes, aux Etats-Unis et sur le continent africain.
Au Cameroun, Piero Battery conduira un séminaire sur la professionnalisation dans la production musicale. Avec une précision sur l’art du marquage et du démarquage. Ce moment de partage d’expérience avec les artistes et acteurs de la musique gospel au plan local se déclinera en plusieurs sous approches. Notamment, les voies et moyens pour faire son entrée dans l’industrie musicale ou le ministère du chant avec pour finalité se différencier ; communiquer aux camerounais les standards internationaux actuels, les techniques de professionnalisation de sa carrière ou encore comment faire le parcours du talent à l’argent. Mais aussi, il sera question d’étudier les leviers de la vulgarisation de ses œuvres musicales, et comment créer et structurer un label de musique indépendant. Le séminaire qui se tiendra ce 14 décembre à l’hôtel OMEGA 105 situé près de l’ancienne mairie de Douala premier rassemblera les chantres, artistes, producteurs, musiciens, tourneurs, managers et autres acteurs qui exercent dans l’univers gospel au Cameroun.
L’apothéose sera le 20 décembre à l’institut français de Douala. Un showcase légendaire avec autour de Piero Battery, d’autres grosses pointures de la musique gospel camerounaise. Une belle initiative portée par le journaliste et producteur, Christian Mpondo.
Stéphane NZESSEU
Au titre de droit de transit, le pipeline Tchad-Cameroun a produit 29,97 milliards de FCFA de recettes. Il s’agit des informations fournies par la Société nationale des hydrocarbures(SNH), ce qui permet de noter une hausse de 23,03% en glissement annuel.
Ces importants chiffres ont été générés grâce au relèvement des quantités transportés au niveau du terminal Komé-Kribi (KK1) du pipeline Tchad-Cameroun, pour un volume cumulé de plus de 35 millions de barils de pétrole enregistrés.
Ajoutons par souci de précision que, l’actualisation du taux pour le droit du transit a été effective le 30 septembre de l’exercice 2018, faisant ainsi passer de 1,30 dollar US à 1,32 dollar par baril. Ceci en application rigoureuse et vigoureuse de l’avenant N° 2 de la convention relative à l’établissement de la Cameroon Oil Transportation Company (Cotco), opérateur du pipeline Tchad-Cameroun.
Les quantités de pétrole brut récupérées au terminal KK1, ont connu l’application de ce taux depuis le 1er octobre 2018 et ce jusqu’au 30 septembre 2023, la prochaine actualisation du même taux devra se faire à cette dernière date.
Innocent D H
Ouverts le 12 Novembre dernier, députés et sénateurs ont planché sur huit projets de Loi soumis à leur examen par le Gouvernement, au nombre desquels, celui portant Loi de Finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2020.
Estimé à 4 951 Milliards 700 millions de Francs CFA, le Projet de Budget de l’Etat, tel que proposé dans la future Loi de Finances, a finalement reçu le quitus des élus de la Nation, en attendant sa promulgation par le Président de la République.
Quelques innovations contenues dans cette future Loi.
Elles visent essentiellement à encourager la production ainsi que la consommation locale ainsi que l’amélioration des conditions de vie des populations. Cavaye Yéguié Djibril, dans son discours de clôture, a parlé « de la Couverture Santé Universelle ainsi que de la création attendue de 550.000 emplois. De nouveaux emplois qui constituent à mon sens, une inestimable bouffée d’oxygène, pour nos jeunes diplômés… ».
Le président de l’Assemblée nationale a aussi relevé ce qui, selon lui représente les actions prioritaires du gouvernement pour le prochain exercice budgétaire. Il s’agit notamment de :
- La poursuite de la mise en œuvre des Grands projets structurants ;
- La poursuite du processus de décentralisation ;
- La consolidation de l’opérationnalisation du Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration (CNDDR) ;
- La préparation du Chan 2020 et de la Can Total 2021. "Nous souhaitons que les travaux en cours s’accélèrent et soient livrés dans les délais requis. Un autre glissement de date serait de trop", a-t-il indiqué.
S’agissant des infrastructures en général, les routes en particulier, il y a lieu de constater que, l’Etat dépense des sommes colossales pour leur réalisation…
D’autres projets de Loi ont été soumis à l’attention des parlementaires, notamment celui modifiant et complétant certaines dispositions du Code Pénal et le projet portant Promotion des Langues Officielles au Cameroun. Et, pour Cavaye Yéguié Djibril, « au moment où les dérives tribales et des discours haineux se font de plus en plus entendre, les modifications intervenues dans le Code Pénal sonnent comme une nécessité… Il s’agit là, de protéger l’Unité du Cameroun, l’intégration des populations qui sont appelées à vivre ensemble et dans l’harmonie. L’infraction intitulée « outrage à la tribu » est donc la bienvenue afin de réprimer désormais, les comportements tribalistes et les discours haineux… ».
Il poursuit en ces termes : « Quant au deuxième projet de loi, il vient renforcer le caractère bilingue du Cameroun et son multiculturalisme. La pratique du français ou de l’anglais a vécu. Voici venue l’heure de la pratique du français et de l’anglais. L’Assemblée Nationale constitue à cet effet un modèle, une référence, j’allais dire, un exemple à suivre car, rien ne se dit ici en français et qui ne saurait se dire en anglais… ».
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Apres six années de fonctionnement, cette session est la dernière du mandat des députés inauguré en 2013. En présentant le bilan, le président de la chambre basse a affirmé que « malgré les contingences, je puis dire qu’ensemble, nous avons mené le bon combat. Le combat pour le développement et la prospérité du Cameroun, pour la préservation de la paix, de la stabilité et de l’intégrité territoriale. Bref, le combat pour un Cameroun meilleur que nous appelons de tous nos vœux, un Cameroun en marche vers son émergence… ».
En clôturant son propos, Cavaye Yeguié Djibril a lancé un appel à tous les électeurs et, à l’endroit de ceux qui ont choisi la déstabilisation comme arguments « politiques » que : « Le pouvoir à quelque niveau que ce soit, se conquiert dans les urnes et non pas dans la rue. Quand on est camerounais, c’est au Cameroun que l’on s’exprime sur les affaires du Cameroun et non pas en battant le pavé en territoire étranger. Brigade de ceci ou de cela, en tout cas, un bon « anti-sardinard » est celui qui a le courage de rentrer au pays, de venir dans un débat contradictoire, confronter ses idées à celles des autres compatriotes. Un bon « anti-sardinard » est celui-là qui accepte de venir apporter sa pierre à l’édification du Cameroun qu’il dit tant aimer. Aller s’agiter en territoire étranger n’est en réalité que la manifestation de la faiblesse et de la lâcheté de ces instigateurs de mauvais aloi… ».
Nicole Ricci Minyem
C’est l’information obtenue à l’issue de l’évaluation faite par Mota Engil Africa ce mardi, 10 décembre 2019 à Garoua. L’entreprise portugaise en charge des travaux de construction de cet ouvrage fait savoir que le stade omnisports de Roumdé-Adjia tout comme son annexe sont quasiment prêts exceptés quelques petits aménagements restants.
Le stade omnisports de Roumdé-Adjia à Garoua ainsi que son annexe sont en chantiers depuis plus d’un an. Rendu au 10 décembre 2019, les travaux sont quasiment terminés à en croire les informations données par l’entreprise Mota Engil Africa chargée de la réhabilitation de cet ouvrage et de la construction de son annexe. De l’évaluation faite par cette entreprise, l’on apprend que ces infrastructures de la CAN 21 dans le Nord sont prêtes à 99%. Il ne reste plus que quelques aménagements pour qu’elles soient opérationnelles. Les différents blocs, la tribune présidentielle ou celle latérale, les accès affichent désormais fières allures. « Notre stade, il est prêt à environ 99%, les travaux sont presque achevés », assure David Silva, responsable sécurité à Mota Engil Africa.
Sur le site des travaux, les dernières retouches sont faites pour que l’ouvrage puisse abriter les matchs dans un bref délai. « Tout le gazon est prêt, l’éclairage est déjà effectif. Nous sommes en train de faire des petits des tests. C'est possible de jouer des matchs au stade principal tout comme à son annexe. On présume que jusqu’au 31 janvier, tout sera prêt à 100% », ajoute David Silva.
Précisons que le stade omnisport de Roumdé-Adjia est d’une capacité de 20.000 places, dont 5.000 d’entre elles sont couvertes.
Innocent D H
Ces assises vont se tenir à la demande du Président de la République comme le stipule la constitution : « L’Assemblée Nationale se réunit en session extraordinaire, pour une durée maximale de quinze jours, sur un ordre du jour bien déterminé… ».
L’ordre du jour a été rendue public par la cellule de communication de la chambre basse du parlement camerounais : Les travaux qui s’ouvrent dès 11h Vendredi 13 Décembre, seront principalement axés sur l’implémentation des recommandations du Grand Dialogue National.
Les participants, à l’instar des hommes politiques, le clergé, les acteurs de la société civile, les acteurs au développement avaient au préalable fait des propositions au gouvernement, lors des audiences que leur avait accordé le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.
C’est au cours des mêmes assises, organisées dans la cité capitale politique camerounaise, que les congressistes avaient demandé l’adoption d’un statut spécial des régions dites anglophones du Cameroun (Nord-Ouest et du Sud-Ouest) en proie à des tensions depuis un peu plus de trois ans. C’est dans cette partie du Cameroun que vit la plus grande partie de la minorité anglophone du pays (16%). Celle-ci s’estime victime de « stigmatisation » par le pouvoir fortement centralisé de Yaoundé.
S’il est accordé, le statut spécial va accorder à ces populations, une plus grande autonomie financière, la possibilité d‘élire leurs gouverneurs locaux autrefois nommé par l’exécutif et le rétablissement d’une chambre des chefs traditionnels…
Par rapport au retour des réfugiés et des personnes déplacées, en plus de la réinsertion des ex ambazoniens, le gouvernement travaille en partenariat avec les représentants des missions diplomatiques accréditées au Cameroun. Il est question de recueillir des propositions, mais aussi le financement du Plan de reconstruction et de relance » des régions anglophones du pays. Certains de nos confrères (Bihebdomadaire Défis Actuels », ont affirmé que la France par exemple promet une enveloppe globale de 40 milliards de FCFA.
Un autre exemple : Le Système Educatif : A cet effet, la commission demande aux enseignants d'arrêter de percevoir de l'argent et de ne pas exercer. Elle demande également aux parents qui sont restés en brousse de sortir avec les enfants pour reprendre le chemin de l'école et aux séparatistes de cesser le feu pour aider la jeunesse à préparer leur avenir.
Les Huit commissions du Grand Dialogue National :
Bilinguisme, Diversité Culturelle et Cohésion Sociale
Système Educatif
Système Judiciaire
Décentralisation et Développement Local
Reconstruction et Développement des Régions touchées par la crise
Retour des Refugiés et des Personnes Déplacées
Désarmement, Démobilisation et Réinsertion des ex combattants
Rôle de la Diaspora dans la crise et la Contribution au Développement du Pays.
Nicole Ricci Minyem
Entre assassinats, rapts, destruction des édifices publics, la violence se manifeste sous toutes ses formes dans les deux régions anglophones.
Comme si c’était hier, on se rappelle que la crise sociopolitique a débuté en fin novembre 2016. Tout a commencé par des revendications corporatistes. Ces revendications étaient portées par les enseignants, les avocats et les étudiants de l’Université de Buéa. La marginalisation étant le point central de ces revendications, les avocats et les enseignants étaient descendus dans la rue pour manifester. Cependant, les premières réponses du gouvernement n’avaient pas suffi à calmer la tension et apaiser les parties prenantes.
Les positions se radicalisant, on a assisté comme un jeu d’enfant à la naissance d’un nouveau mouvement. Il se fait appeler mouvement sécessionniste. Ses partisans, membres sont appelés les séparatistes. Ils prônent l’idée de la sécession. Ils sont entrés dans la crise sociopolitique et ont rendu sa résolution quasiment difficile. Voulant rectifier le tir après que certains membres du gouvernement aient déclaré qu’il n’y avait pas de problème anglophone au Cameroun, il y a eu pour répondre aux besoins des enseignants, un redéploiement du personnel. Et du côté des avocats, la traduction du texte Ohada, l’inscription à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature une section Common law.
Malheureusement cela n’a pas suffi. Car les séparatistes décidés à implanter dans les esprits l’idéologie de la partition du Cameroun, ont eu recours à la terreur. Les opérations de ville morte, Lock down sont nées. Les rapts avec demande de rançon, les kidnappings avec assassinat ont vu le jour. Les édifices publics comme les établissements scolaires, les hôpitaux ont été incendiés et le sont toujours. Dans toute cette violence, les couches défavorisées comme les enfants et les femmes ne sont nullement épargnées.
L’Organisation non gouvernementale Human Rights Watch parle d’au moins 130 civils tués au cours de plus de 100 incidents. Des milliers de personnes ont été contraintes de fuir les régions anglophones. La violence s’est accrue au point où les sécessionnistes se réclamant de la république fantôme d’ambazonie s’en prennent aujourd’hui ouvertement à ceux qui ne partagent pas leur idéologie.
Malgré la tenue du Grand dialogue national, la situation n’a pas changé sur le terrain.
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Liliane N.
Alors qu’Emmanuel Macron parle d’ « invitation » adressée à ses homologues africains afin de discuter de l’engagement antijihadiste de la France au Sahel, les Présidents Africains croient y détecter une « dégradante convocation ».
Il s’agit des Présidents du Mali, du Burkina Faso, du Niger, du Tchad et de la Mauritanie, attendus le 16 décembre prochain à Pau, ville située du sud-ouest de la France où étaient basés sept des 13 soldats de la force antijihadiste Barkhane tués le 25 novembre au Mali.
Dans sa correspondance, le président de français a « fermement réclamé de la clarté de la part de ses homologues sahéliens sur la présence française au moment où celle-ci suscite une contestation grandissante. Il a évoqué des manifestations antifrançaises, mais aussi des prises de position de ministres et l’ambiguïté dont feraient preuve certains gouvernements sahéliens… ».
Dans l’invitation, il est indiqué que « Emmanuel Macron attend de ses hôtes qu’ils assument publiquement auprès de leurs opinions, le fait que les soldats français sont au Sahel à la demande des pays concernés, et non pas pour des visées néocoloniales. C’est une condition nécessaire et il tirera les conséquences si elle n’est pas remplie… ».
A Bamako, Ouagadougou ou Niamey, une partie des opinions s’agace de l’incapacité imputée aux forces nationales et internationales à venir à bout des mouvements jihadistes, quand elle n’attribue pas la dégradation sécuritaire à la présence même des troupes étrangères.
Le ministre burkinabè de la Défense Cheriff Sy s‘est lui-même « étonné », dans l’hebdomadaire sud-africain Mail & Guardian en juin, que les Français, avec les quelque 4.500 hommes de Barkhane et leurs moyens, « n’aient pas été en mesure d‘éradiquer cette bande de terroristes ».
Dans un contexte de tensions exacerbées par les violences, l’ancienne puissance coloniale fait une cible toute désignée, a fortiori quand elle est la force étrangère en première ligne. Le ton employé par le président français heurte d’autant plus.
« On aurait dit un appel du papa à ses enfants, c’est paternaliste, ce n’est pas possible!”, lance Ali à ses camarades, au « Grin » à Bamako, lieu d‘échanges autour d’un thé, souvent dans la rue. « Insultant », renchérit Georges, un autre consommateur.
“Roch (Marc Christian Kaboré, président du Burkina) aurait appris la convocation comme tout le monde, dans la presse apparemment, tu te rends compte!”, enchaîne un camarade d’Ali. Ce que le président burkinabè a effectivement semblé indiquer lui-même.
« Tous les pays concernés ont été prévenus de manière informelle un ou deux jours avant l’annonce de M. Macron », a indiqué l’Elysée à l’AFP.
L’amicale des anciens ambassadeurs et consuls généraux du Mali a jugé le procédé de M. Macron « particulièrement discourtois ».
« Espérons que quelqu'un, parmi les chefs d‘État convoqués, aura le courage de dire à M. Macron que la meilleure façon de les griller aux yeux de l’opinion c’est justement de les convoquer de cette façon », a réagi auprès de l’AFP Moussa Tchangari, une figure de la société civile du Niger.
Ibrahim Maïga, chercheur malien à l’Institut des études de sécurité (ISS) à Bamako, convient que l’invitation « sonne comme une convocation » et que davantage d‘écoute et de partage avec les partenaires sahéliens aurait peut-être été préférable.
Dans une lettre ouverte, l’ancien ministre des affaires étrangères burkinabè Ablassé Ouedraogo a lui aussi trouvé le ton de M. Macron « agacé et agaçant, voire autoritaire ». Cependant, il ajoute qu’il faut « reconnaître que par cet acte, le président français tape du poing sur la table et met nos gouvernants face à leurs responsabilités, à leurs incohérences et à leurs inconséquences ».
La mort récente de 13 militaires a causé un choc dans un pays dont l’armée n’avait pas subi d’aussi lourdes pertes depuis 1983 au Liban et a soulevé des questions sur l’engagement au Sahel.
Paris connaît l’existence de longue date de sentiments antifrançais dans la région. Mais il fait ressentir son exaspération alors qu‘à l’apparente impuissance des autorités nationales au Sahel s’ajoute par exemple la participation de députés maliens à la contestation. En novembre, l‘état-major burkinabè, lui, mettait en garde les avions français qui survoleraient intempestivement le territoire.
Par ailleurs, la France fait depuis plusieurs mois des appels du pied à ses alliés européens pour qu’ils s’impliquent davantage dans la crise sahélienne. Le président français a indiqué vouloir repenser Barkhane dans les prochaines semaines.
N.R.M
Le Conseil électoral d’Elections Cameroon a rendu sa copie lundi dernier avec la publication des listes de candidatures admises pour les législatives et municipales du 09 février 2020. Dans la région du Nord, ce sont 8 partis politiques qui ont été retenus, pour les candidats concernés, il s’agit déjà d’une première victoire.
De manière énumérative, les 8 partis politiques retenus dans le Nord par le Conseil électoral d’Elections Cameroon pour le double scrutin du 09 février prochain sont les suivants : le RDPC, le FSNC, l’UNDP, l’URDF, l’ANDP, le PCRN, l’AFP et l’ADD. Pour les candidats de ces différentes formations politiques, la validation de leurs listes est un réel motif de satisfaction. A titre illustratif, Hamadou Ahiwa, candidat RDPC pour la commune de Ngong dans l’arrondissement de Tchéboa. Il déclare avec un air jovial, « ma satisfaction est intense et réel parce que sous l’encadrement efficace et efficient des délégations permanentes du Comité central du RDPC, nous sommes arrivés à ce résultat ». C’est aussi le cas du Candidat PCRN pour la commune de Pitoa, Salassa Youssoufa Djitao qui ne dissimule pas son satisfecit, « c’est un sentiment de joie pour moi en tant que candidat. Je continue d’ailleurs à faire le travail de proximité pour élargir davantage la base de mon parti », affirme-t-il.
La suite du processus envisagée
Dans tous les états-majors des partis politiques retenus dans le Nord, l’heure est la sérénité pour amorcer la suite du processus électoral. « Nous sommes vraiment satisfaits, nous avons présenté des listes dans le Grand-Nord sauf à Rey-Bouba. Nous nous sommes préparés non seulement pour attaquer certaines listes, mais également pour nous défendre lorsque nos listes seront attaquées », se confie Ibrahima Barkindo, candidat UNDP à la commune de Garoua IIème.
Le PCRN quant à lui envisage déjà l’hypothèse du contentieux électoral, « les communes de Figuil et de Guider où nos listes n’ont pas été validées, selon l’article 129 du code électoral, nous avons deux jours pour introduire nos différentes requêtes », fait savoir Gustave Obama, coordonnateur régional du PCRN pour le Nord.
Innocent D H
Si le phénomène ne s’est pas encore produit, ces pays semblent néanmoins avoir déjà réuni toutes les conditions pour que des crimes de masse s’y produisent.
C’est en tout cas le pressentiment du Early Warning Project (EWP, Projet d’alerte précoce). Dans un rapport rendu public récemment le projet exécuté par le Holocaust Memorial Museum des États-Unis dresse une liste de pays comportant des risques de tueries de masse en 2019-2020.
Ce, sur la base de plusieurs données statistiques : « Nous utilisons des données et une modélisation statistiques accessibles au public pour produire une liste des pays classés en fonction de leur risque estimé de vivre un nouvel épisode, ou un début, de massacre », peut-on lire sur le site de l’EWP.
À en croire les animateurs de la structure, ces données sont mises à la disposition des institutions, notamment les gouvernements pour qu’elles prennent des mesures préventives de manière à épargner à l’humanité des atrocités comme celles des Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Et pourtant, malgré des initiatives comme le procès de Nuremberg, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) ou la Cour pénale internationale (CPI), l’humanité ne semble pas encore tirée d’affaire, à en croire l’EWP.
Parmi les facteurs, il y a en bonne place des tensions politico-ethniques susceptibles de provoquer ou légitimer des épurations ethniques, des bombardements de localités ou de viols collectifs.
À l‘échelle mondiale, la première marche du podium est occupée par l’Afghanistan (21 %), suivi du Yémen (18 %) et du Pakistan (18 %). Et à la quatrième place, pointe le Soudan du Sud avec 16 % de vulnérabilité aux massacres de masse. Le pays d’Afrique de l’Est occupe alors la première place à l‘échelle continentale.
Ci–dessous, le top 10 des pays africains les plus exposés dans la période 2019- 2020
N.R.M
Selon le Ministère de la Forêt et de la Faune, le développement du Système Informatique de Gestion des Informations Forestières va apporter trois éléments importants à savoir la Dématérialisation de la Gestion Forestière - Le Suivi de la Fiscalité Forestière - La Production de toutes les Informations nécessaires à la délivrance des Autorisations Flegt dans le cadre du Système de Vérification de la Légalité.
Pour parvenir aux résultats escomptés, de nombreuses missions ont été déployées sur le terrain, avec comme objectifs majeurs de : - Présenter l’outil développé – Faire des tests grandeur nature auprès des utilisateurs que sont les structures du Minfof et, les sociétés forestières des régions du Sud, de l’Est et du Littoral.
Il était aussi question de Relever et Documenter toute observation pertinente faite par les acteurs – Installer l’application au sein des structures du Minfof et les sociétés forestières choisies – Créer des comptes d’utilisateurs – Emettre à partir du système tous les documents administratifs dématérialisés – Authentifier à partir du système les documents administratifs émis – Relever les éventuels bugs, anomalies et évolutions…
Et pour juger du niveau d’implémentation, de sensibilisation et de déploiement du Sigif 2 au sein des trois régions forestières cibles, des ateliers ont été organisé, dont celui de ce Lundi
Il avait deux grandes articulations :
- La présentation générale des dix huit modules du Sigif 2 ainsi que des différents documents administratifs produits par l’application
- L’Inter agissement avec l’application à partir des serveurs hébergés à partir des serveurs hébergés à Nkolbisson, sur la base de données afin d’entrer en profondeur dans les fonctionnalités du Sigif 2.
Tout en saluant cette initiative à 100% camerounaise, les opérateurs ont estimé que bien que très encourageant, le Système Informatique de Gestion des Informations Forestières reste à perfectionner grâce aux recommandations des utilisateurs. En plus, le Conseil Municipal aura la latitude de mieux suivre l’exploitation des forêts communales et, il est avéré que le Système va limiter la fraude et améliorer le suivi des recettes forestières de même que leur répartition par bénéficiaire (Commune, Communauté, Etat…).
Les experts déployés sur le terrain ont dû faire face à :
L’instabilité de l’énergie électrique dans les régions du Sud et de l’Est
L’absence ou instabilité de la connexion internet au sein des délégations régionales et dans les sites des opérateurs
Le mauvais état des routes à l’Est Cameroun…
La mise en place d’un Système de Vérification de la légalité est l’une des conditions sine qua none pour l’amélioration de la gouvernance et de la gestion durable des ressources forestières au Cameroun.
Par ailleurs, ce concept rentre en droite ligne de l’Accord de Partenariat Volontaire signé entre le Cameroun et l’Union Européenne, par rapport à l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux des bois et des produits dérivés vers les vingt-huit États européens.
Les activités menées lors des missions déployées dans les régions sus citées ont relevé que cet outil va permettre de réduire les délais de traitement des dossiers, impactant ainsi sur les délais de passage des produits forestiers dans les différents ports du Cameroun.
Ce qui, selon certains experts va favoriser l’amélioration de la position du 237 dans le classement « Doing Business ».
Nicole Ricci Minyem
L’information est rapportée par le web activiste Boris Bertolt. Rapportant des conversations entre le Président de la République et son fils, le journaliste précise que le fils aîné du Chef de l’Etat a refusé de faire partie de son gouvernement pour la simple raison qu’il serait un « dictateur ».
Dans ses révélations, Boris Bertolt fait savoir que e Chef de l’Etat est à la recherche d’un successeur, de son remplaçant à la tête de l’Etat. Il affirme que « dans plusieurs cercles Bulu et principalement du Dja et Lobo, on est favorable à une succession de Paul Biya par Frank Biya. D'ailleurs après l’accession d’Ali Bongo au pouvoir, des dignitaires Bulu, parmi lesquels Foumane Akame vont demander à Paul Biya de voir dans quelle mesure il va préparer son fils à le succéder comme l’a fait Omar Bongo ». Des propos difficiles à prouver mais qui semblent vraisemblables quand on apprécie la suite du récit.
Pour lui, le fils aîné de Paul BIYA informé de cette situation et de la volonté de son père aurait décliné l’offre. Les raisons avancées sont de plusieurs ordres. D’abord, il refuse d’entrer en politique et se positionner comme le remplaçant au trône de son père parcequ’il ne serait pas en odeur de sainteté avec la deuxième épouse du « Nkukuma ». Selon le web activiste « les relations ont toujours été très tendues (entre Franck BIYA et Chantal BIYA ndlr). C’est pourquoi il a gardé ses distances avec le Palais pendant longtemps. Chantal Biya elle-même se méfie de son beau-fils dont elle n’est pas certaine qu’il pourrait lui garantir les moyens après le départ de son mari ». A côté de cette guerre froide avec sa belle-mère, Franck BIYA a toujours avoué être passionné par les affaires. « Ce n’est pas pour rien qu’il a été Pendant longtemps l’ami du milliardaire et homme d’affaires Yves Michel Fotso, qui lui a fait acheter les titres de CAMTEL. Ou encore Alamine Ousmane MEY, l’actuel ministre de l’économie de la planification et du développement, ancien ministre des finances, ancien patron d’Afriland First Bank et considéré comme son protégé. Sans oublier ses connexions dans les milieux des affaires au Gabon ou en Côte d’Ivoire et ses comptes bancaires logés dans les paradis fiscaux. »
Sachant tout cela son paternel de Chef d’Etat va insister pour lui proposer ouvertement d’entrer dans son gouvernement. Mais « Frank s’y oppose. Son père insiste et à son fils de lui dire : "je ne peux pas entrer dans ton gouvernement parce que tu es un dictateur et ce ne serait pas bon pour mes affaires". Paul Biya n’en revient pas, mais il écoute et comprend son fils. » seulement, rien n’exclut qu’entre temps le premier fils de Paul BIYA ne change d’avis. Que ce soit au sujet de son père, ou même dans ses orientations de carrière.
Stéphane NZESSEU
La raison est que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais compétit tout seul dans 17 circonscriptions législatives. Et ces 17 circonscriptions correspondent à 35 sièges à l’Assemblée nationale.
Après la publication des listes des partis politiques retenues pour les élections législatives et municipales de 2020, il est possible d’avoir une vue générale du schéma du double scrutin. En observant les listes rendues publiques par Elections Cameroon (Elecam), on note l’unique présence du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) dans 17 circonscriptions électorales. Lesdites circonscriptions sont la Haute Sanaga, la Lekié-Est, la Lekié-Ouest, le Mbam et Kim, la Mefou et Afamba, le Nyong et Mfoumou, le Nyong et So'o (Région du Centre), la Boumba et Ngoko, la Kadey (Est), le Nkam (Littoral), la Donga Mantung centre (Nord-ouest), le Nde (Ouest) la Mvila (Sud), l'Ocean (Sud), le Kupe Manenguba (Sud-ouest), la Mémé Ouest( Sud-ouest) et le Ndian (Sud-Ouest).
Selon des indiscrétions, les circonscriptions susmentionnées sont celles, où les autorités administratives avaient répondu aux abonnés absents, lors de la phase de composition des dossiers de candidature pour les élections suscitées. On se rappelle que c’est pour l’une de ses raisons que Cabral Libii le président du Parti pour la réconciliation nationale (Pcrn) avait demandé à Elecam une rallonge de 15 jours. Ladite rallonge devait permettre à ses militants de compléter leur dossier de candidature.
« L’absence prolongée des maires pour cause d’investiture au sein du RDPC pendant toute une semaine, ce qui a réduit de 4 jours le délai de 15 Jours prévu pour la préparation et le dépôt des dossiers des candidats aux élections. Non seulement ils ont pour la plus part refusé de signer les pièces des dossiers, mais en plus, ils ont consacré une semaine aux activités de leurs partis notamment les investitures auxquelles les Sous-préfets assistaient », avait écrit Cabral Libii.
La demande du président du Pcrn avait essuyé un refus de la part d’Elecam. L’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun avait précisé qu’il ne lui revient pas de prendre pareille décisions. Son action se limite à la stricte organisation du double scrutin.
Il convient d’indiquer que pour les élections législatives de 2020, 489 listes de candidatures représentants 35 partis politiques ont été déposées sur les 180 circonscriptions électorales. 451 ont été acceptées et 38 rejetées.
Liliane N.
Au moment où il est mis fin au contrat de Piccini et compte tenu des délais contraignants pour l’achèvement des travaux du chantier d’Olembe, il était nécessaire de choisir une entreprise qui a déjà fait ses preuves dans le domaine. « Magil a été retenue au vu de ses états de service », a fait savoir le Ministre des Sports et de l'Education physique dans une interview accordée mardi à Cameroon Tribune.
En s’engageant dans la poursuite des travaux de construction du Complexe sportif d’Olembé, l’entreprise Magil n’est pas en terrain inconnu. En effet, au Cameroun, cette entreprise a eu à réhabiliter dans des délais brefs, le Stade de la Réunification à Bepanda et construit son annexe. Les travaux de ces infrastructures modernes et futuristes sont pratiquement achevés aujourd’hui. C’est la même entreprise qui effectue les travaux de la pénétrante Est de la ville de Douala à partir du Pont sur la Dibamba, après l’échec d’une précédente entreprise. Ces travaux évoluent de manière harmonieuse.
Au vu de ses états de service et au regard des engagements pris, Narcisse Moulle Kombi se veut rassurant. « Nous pensons que Magil réussira à tenir ses engagements. Son déploiement immédiat donne espoir », indique-t-il. En effet, depuis hier, on assiste à l’arrivée à Yaoundé de 31 camions portant le matériel de l’entreprise, ce qui va permettre le démarrage effectif et rapide des travaux.
L’entreprise italienne Gruppo Piccini a justifié l’arrêt des travaux par des engagements financiers non respectés de la part du Cameroun. Le Ministre des Sports a tenu à apporter des éclairages sur cette information. Et selon Mouelle Kombi, « il n’en est rien ». Ce dernier tient à rappeler que le gouvernement a consenti de nombreux efforts en vue de l’heureux aboutissement du projet, à travers un accompagnement permanent des activités. « Entre autres actions, je pourrais citer sur le plan financier, l’accord d’une avance exceptionnelle de 6 milliards de francs d’une part ainsi que le cautionnement bancaire de 4 milliards de francs CFA pour permettre l’accélération des travaux. Ce sont des actions exceptionnelles qui avaient pour objectifs de contribuer à l’accélération des travaux et qu’il convient d’apprécier à leur juste valeur », ajoute-t-il.
Le complexe sportif d’Olembé abritera l’une des poules de la Coupe d’Afrique des nations que le Cameroun abrite en 2021. Le Cameroun aura comme compétition test le Championnat d’Afrique des nations de football qui aura lieu un an plus tôt. En attendant, les autres préparatifs avancent sereinement. D’ailleurs, il est annoncé la présentation, le 14 décembre 2019, de l’hymne et de la mascotte de cette compétition.
Liliane N.
C’est la question que plusieurs observateurs se posent depuis la publication des listes de partis retenus pour les différentes élections. Comme par surprise, les listes du PCRN ont toutes été validées, et le nombre correspondant aux ambitions électorales exprimées jusqu’ici. Question : comment ont-ils fait pour rattraper ce gap alors qu’ils se plaignaient il y a quelques jours de ce qu’ils n’ont pas pu déposer les dossiers.
Le Président Cabral Libii, au lendemain du jour de dépôt des candidatures a fait une sortie médiatique pour tancer les responsables de l’administration qui auront user de stratagèmes pour empêcher aux candidats du PCRN de déposer leurs dossiers. Le patron politique du PCRN avait mis sur la table l’éventualité de ne pas prendre part aux échéances électorales à venir si le conseil électoral d’Elecam n’accédait pas à leur requête. Ils ont demandé à l’organe en charge des élections 15 jours supplémentaires pour pouvoir justement régulariser leurs dossiers. C’est dire combien le déficit était réel et le préjudice important pour la survie politique du parti. Il ne fallait pas que ce soit moins pour risquer de mettre en jeu à coup de menaces déguisées, d’hypothéquer l’avenir de nombreux membres de ce parti en boycottant les élections. A moins que ce ne fût un coup de bluff, ou un mensonge.
Bien des choses certainement. On peut observer qu’entre le ton du discours tenu par le Président du PCRN le 25 novembre et celui du 02 décembre (au soir de la conférence de presse conjointe ministre de la communication et ministre de l’administration territoriale), le ton de Cabral Libii avait considérablement changé. L’homme qui hier menaçait à la limite le Conseil Electoral, lui donnant un ultimatum s’est transformé et est devenu plus modéré dans son propos. Au cours de son Facebook live de ce 02 décembre, il n’avait plus fait mention des 15 jours d’ultimatum. Et pour conforter la curiosité, on vient se rendre compte à la lecture des listes que le PCRN a tous ses représentants retenus. Mis à part la liste des législatives pour le Wouri où Elecam semble n’avoir pas retrouvé les justificatifs de versement des cautions que les membres du PCRN brandissent pourtant sur les réseaux sociaux.
Une rumeur avait fait état d’une entente entre le PCRN et Elecam qui lui a permis de déposer des dossiers hors délais, nuitamment. Mais n’ayant aucune preuve de ces allégations nous ne saurons les confirmer. Mais le constat est clair, le PCRN ne parle plus de boycott, au contraire, ils sont en range bataille pour les prochaines échéances. Quel revirement de situation ?
Stéphane NZESSEU