Ouverts le 12 Novembre dernier, députés et sénateurs ont planché sur huit projets de Loi soumis à leur examen par le Gouvernement, au nombre desquels, celui portant Loi de Finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2020.
Estimé à 4 951 Milliards 700 millions de Francs CFA, le Projet de Budget de l’Etat, tel que proposé dans la future Loi de Finances, a finalement reçu le quitus des élus de la Nation, en attendant sa promulgation par le Président de la République.
Quelques innovations contenues dans cette future Loi.
Elles visent essentiellement à encourager la production ainsi que la consommation locale ainsi que l’amélioration des conditions de vie des populations. Cavaye Yéguié Djibril, dans son discours de clôture, a parlé « de la Couverture Santé Universelle ainsi que de la création attendue de 550.000 emplois. De nouveaux emplois qui constituent à mon sens, une inestimable bouffée d’oxygène, pour nos jeunes diplômés… ».
Le président de l’Assemblée nationale a aussi relevé ce qui, selon lui représente les actions prioritaires du gouvernement pour le prochain exercice budgétaire. Il s’agit notamment de :
- La poursuite de la mise en œuvre des Grands projets structurants ;
- La poursuite du processus de décentralisation ;
- La consolidation de l’opérationnalisation du Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration (CNDDR) ;
- La préparation du Chan 2020 et de la Can Total 2021. "Nous souhaitons que les travaux en cours s’accélèrent et soient livrés dans les délais requis. Un autre glissement de date serait de trop", a-t-il indiqué.
S’agissant des infrastructures en général, les routes en particulier, il y a lieu de constater que, l’Etat dépense des sommes colossales pour leur réalisation…
D’autres projets de Loi ont été soumis à l’attention des parlementaires, notamment celui modifiant et complétant certaines dispositions du Code Pénal et le projet portant Promotion des Langues Officielles au Cameroun. Et, pour Cavaye Yéguié Djibril, « au moment où les dérives tribales et des discours haineux se font de plus en plus entendre, les modifications intervenues dans le Code Pénal sonnent comme une nécessité… Il s’agit là, de protéger l’Unité du Cameroun, l’intégration des populations qui sont appelées à vivre ensemble et dans l’harmonie. L’infraction intitulée « outrage à la tribu » est donc la bienvenue afin de réprimer désormais, les comportements tribalistes et les discours haineux… ».
Il poursuit en ces termes : « Quant au deuxième projet de loi, il vient renforcer le caractère bilingue du Cameroun et son multiculturalisme. La pratique du français ou de l’anglais a vécu. Voici venue l’heure de la pratique du français et de l’anglais. L’Assemblée Nationale constitue à cet effet un modèle, une référence, j’allais dire, un exemple à suivre car, rien ne se dit ici en français et qui ne saurait se dire en anglais… ».
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Fin de la 9ème législature
Apres six années de fonctionnement, cette session est la dernière du mandat des députés inauguré en 2013. En présentant le bilan, le président de la chambre basse a affirmé que « malgré les contingences, je puis dire qu’ensemble, nous avons mené le bon combat. Le combat pour le développement et la prospérité du Cameroun, pour la préservation de la paix, de la stabilité et de l’intégrité territoriale. Bref, le combat pour un Cameroun meilleur que nous appelons de tous nos vœux, un Cameroun en marche vers son émergence… ».
En clôturant son propos, Cavaye Yeguié Djibril a lancé un appel à tous les électeurs et, à l’endroit de ceux qui ont choisi la déstabilisation comme arguments « politiques » que : « Le pouvoir à quelque niveau que ce soit, se conquiert dans les urnes et non pas dans la rue. Quand on est camerounais, c’est au Cameroun que l’on s’exprime sur les affaires du Cameroun et non pas en battant le pavé en territoire étranger. Brigade de ceci ou de cela, en tout cas, un bon « anti-sardinard » est celui qui a le courage de rentrer au pays, de venir dans un débat contradictoire, confronter ses idées à celles des autres compatriotes. Un bon « anti-sardinard » est celui-là qui accepte de venir apporter sa pierre à l’édification du Cameroun qu’il dit tant aimer. Aller s’agiter en territoire étranger n’est en réalité que la manifestation de la faiblesse et de la lâcheté de ces instigateurs de mauvais aloi… ».
Nicole Ricci Minyem