L’information est rapportée par le web activiste Boris Bertolt. Rapportant des conversations entre le Président de la République et son fils, le journaliste précise que le fils aîné du Chef de l’Etat a refusé de faire partie de son gouvernement pour la simple raison qu’il serait un « dictateur ».
Dans ses révélations, Boris Bertolt fait savoir que e Chef de l’Etat est à la recherche d’un successeur, de son remplaçant à la tête de l’Etat. Il affirme que « dans plusieurs cercles Bulu et principalement du Dja et Lobo, on est favorable à une succession de Paul Biya par Frank Biya. D'ailleurs après l’accession d’Ali Bongo au pouvoir, des dignitaires Bulu, parmi lesquels Foumane Akame vont demander à Paul Biya de voir dans quelle mesure il va préparer son fils à le succéder comme l’a fait Omar Bongo ». Des propos difficiles à prouver mais qui semblent vraisemblables quand on apprécie la suite du récit.
Pour lui, le fils aîné de Paul BIYA informé de cette situation et de la volonté de son père aurait décliné l’offre. Les raisons avancées sont de plusieurs ordres. D’abord, il refuse d’entrer en politique et se positionner comme le remplaçant au trône de son père parcequ’il ne serait pas en odeur de sainteté avec la deuxième épouse du « Nkukuma ». Selon le web activiste « les relations ont toujours été très tendues (entre Franck BIYA et Chantal BIYA ndlr). C’est pourquoi il a gardé ses distances avec le Palais pendant longtemps. Chantal Biya elle-même se méfie de son beau-fils dont elle n’est pas certaine qu’il pourrait lui garantir les moyens après le départ de son mari ». A côté de cette guerre froide avec sa belle-mère, Franck BIYA a toujours avoué être passionné par les affaires. « Ce n’est pas pour rien qu’il a été Pendant longtemps l’ami du milliardaire et homme d’affaires Yves Michel Fotso, qui lui a fait acheter les titres de CAMTEL. Ou encore Alamine Ousmane MEY, l’actuel ministre de l’économie de la planification et du développement, ancien ministre des finances, ancien patron d’Afriland First Bank et considéré comme son protégé. Sans oublier ses connexions dans les milieux des affaires au Gabon ou en Côte d’Ivoire et ses comptes bancaires logés dans les paradis fiscaux. »
Sachant tout cela son paternel de Chef d’Etat va insister pour lui proposer ouvertement d’entrer dans son gouvernement. Mais « Frank s’y oppose. Son père insiste et à son fils de lui dire : "je ne peux pas entrer dans ton gouvernement parce que tu es un dictateur et ce ne serait pas bon pour mes affaires". Paul Biya n’en revient pas, mais il écoute et comprend son fils. » seulement, rien n’exclut qu’entre temps le premier fils de Paul BIYA ne change d’avis. Que ce soit au sujet de son père, ou même dans ses orientations de carrière.
Stéphane NZESSEU