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Liliane N.

Liliane N.

L’expert en questions d’économie Dieudonné Essomba affirme que priver une communauté de son espace vital, c’est l’acculer à une posture anthropologique de lutte pour sa survie.

Dans sa tribune qu’il a intitulée «la problématique des terres au Cameroun», l’économiste Dieudonné Essomba déconseille aux autorités, de priver une communauté de son espace vital. Il affirme d’entrée de jeu, qu’on doit savoir que la terre joue 3 rôles fondamentaux.

« La terre est un ESPACE VITAL, l’endroit où une Communauté vit et auquel elle est affectivement et spirituellement reliée. Cet espace porte la marque de la Communauté qui baptise ses divers lieux et leur donne une identité. Telle rivière a tel nom, telle montage a telle autre nom. Le lien affectif et spirituel est particulièrement fort, puisque c’est là que se sont enterrés  les ancêtres et c’est là que se font tous les rites.

La terre est aussi un FACTEUR DE PRODUCTION : on peut l'utiliser pour produire, pour y réaliser des infrastructures ou pour construire.

La terre peut enfin être un actif de spéculation : des gens achètent des espaces pour les revendre plus tard.

Quel que soit le cas, la première chose à éviter dans toute politique foncière est de priver une Communauté de son espace vital. Car à partir de ce moment, vous l’acculez à une posture anthropologique de lutte pour sa survie. La guerre n’est plus loin ! », a-t-il écrit.

Revenant sur le déguerpissement des populations à Dikolo Bali, Dieudonné Essomba indique que dans cette affaire, il ne faut pas s’arrêter à regarder si la perte de la terre est juridiquement fondée ou non.

« La loi importe assez peu devant l’anthropologie, autrement dit, la lutte pour la survie. Le plus important est qu’un peuple se retrouve sans terre.

Certains individus ne font pas la différence entre la loi et l’anthropologie : pour eux, si la loi leur donne une terre, qu’ils aient achetée ou non, la situation des populations qui occupaient l’espace ne les intéressent pas.

C’est une grave erreur ! La loi ne peut pas vous protéger devant des problèmes de cette nature : en effet, les immigrants mènent des activités généralement plus productives que les autochtones, ce qui justifie d’ailleurs leur déplacement.

Ce sont des  activités extrêmement vulnérables à l’insécurité : un simple acte terroriste dans un marché et l’activité est morte.. Il suffit donc d’un petite groupe d’autochtones décidés à récupérer leurs terres pour détruire tout intérêt économique de la ville », a-t-il ajouté.

Liliane N.

 

 

 

Si une certaine presse indique que le Directeur du Port autonome de Douala Cyrus Ngo’o est pourchassé, le lanceur d’alerte Boris Bertolt maintient qu’il a acheté des journaux qui font des pieds et des mains pour le faire passer pour une victime devant l’opinion.   

Le lanceur d’alerte Boris Bertolt a indiqué que le Directeur général (DG) du Port autonome de Douala (PAD) Cyrus Ngo’o a été arrêté jeudi dernier alors qu’il revenait d’un important voyage à l’extérieur du pays.

« Les officiers de police étant porteur d’un mandat d’incarcération de Sieur Cyrus NGO’O ont donc mis la main sur l’homme fort du PAD. Visiblement prévenu par une fuite d’information, Cyrus NGO’O qui transpirait à grosses gouttes a imploré la police pour un petit tour aux toilettes de l’aéroport. Nous étions le  jeudi 19 mai 2022 aux environs de 20 h. De là, on ne sait par quel trou l’homme s’est échappé. Le désormais recherché Homme fort du PAD se trouve en cavale à l’intérieur du pays. La police blâmée par le Parquet, recherche activement l’individu à travers le pays », a écrit Boris Bertolt sur sa page Facebook.

Pour le confrère L’info à chaud, il n’en est rien de tel, affirme-t-il dans sa parution de ce lundi 23 mai 2022. Du traitement qu’il fait de l’affaire Cyrus Ngo’o, il ressort que celui-ci est victime d’une cabale judiciaire et sa tête a été mise à prix.

«Depuis quelques années le Port autonome de Douala subit les assauts répétés d’une justice résolue à arrêter la dynamique de nationalisation et de modernisation actuelle. Entre condamnations, convocations, tentatives d’arrestation de Cyrus Ngo’o, tout est mis en œuvre pour mettre le DG du PAD hors d’état de nuire, afin de mieux exploiter et piller le Port de Douala-Bonabèri», a écrit L’info à chaud.

Le confrère Repères dans son édition de ce jour semble se ranger du côté du DG du PAD Cyrus Ngo’o. Il indique que celui-ci est victime d’un harcèlement judiciaire.

«La justice aux ordres n’entend pas lâcher le Directeur général du Port autonome de Douala. Après la dénonciation de sieur Atou au TCS, la condamnation dans l’affaire de recouvrement des redevances domaniales détournées par le Libanais Cana bois, le tribunal de première instance du Littoral tente de faire embastiller Cyrus Ngo’o, alors que l’amende à lui infligée intuitu personae a été payée», peut-on lire dans la publication.

Les faits

Il faut savoir au sujet du DG du PAD Cyrus Ngo’o, qu’en l’espace d’un mois, il s’est retrouvé au cœur de plusieurs affaires judiciaires. Le 6 août 2021, il a été reconnu coupable d’abus de fonction, puis condamné à six mois de prison avec sursis dans une affaire l’opposant à l’homme d’affaires libanais Nassar Bouhadir. Deux semaines plus tard, soupçonné d’avoir détourné 53 milliards de F CFA, c’est devant le Tribunal criminel spécial (TCS) qu’il était auditionné.

Le confrère Jeune Afrique dans sa publication du 1er septembre 2021, a rapporté que Cyrus Ngo’o s’est retrouvé devant le TCS, parce qu’il a été « dénoncé » par Lazare Atou, administrateur général du cabinet Atou et liquidateur de l’ex-Office national des ports du Cameroun (ONPC), devenu Autorité portuaire nationale du Cameroun. Il a donc été mis en cause dans le cadre d’un marché passé en avril 2018 pour la sécurisation du port de Douala (finalement attribué à Portsec SA, une entreprise domiciliée au Panama mais appartenant à un Israélien).

«Cyrus Ngo’o a menacé de porter plainte. Dans un communiqué, ses services évoquent « une dénonciation calomnieuse » liée à « l’obstination [de l’intéressé] à faire incorporer, dans le patrimoine du PAD, les actifs immobiliers résiduels de l’ex-ONPC, dont le cabinet Atou se prévaut d’être le liquidateur», peut-on lire dans la publication de Jeune Afrique.

Boris Bertolt

Le lanceur d’alerte Boris Bertolt affirme que le DG du PAD condamné dans l’affaire Cana Bois, devrait payer à la justice camerounaise 163.426.900 FCFA.

« Cyrus Ngo’o avait curieusement opté de payer ladite somme par deux chèques tirés sur les comptes bancaires du PAD au lieu de le faire sur ses comptes personnels. Ce que le Trésorier Payeur Général de Douala avait rejeté par sa lettre en date du 29 décembre 2021 adressée au Greffier en chef du TPI Bonanjo Douala », affirme Boris Bertolt.

Liliane N.

 

Le lanceur d’alerte Boris Bertolt affirme que certaines familles expropriées ont perçu de l’argent depuis 2020.

L’affaire des populations déguerpies au quartier Bali Dikolo à Douala continue de faire partie de l’actualité brûlante du pays. Alors que les analyses sont faites ci et là, pour donne raison ou condamner cette expropriation, le lanceur d’alerte Boris Bertolt affirme que certaines familles déguerpies auraient perçu de l’argent depuis 2020.

« Plus de 300 millions Fcfa devaient être distribués entre 63 familles. Et plusieurs sources affirment que l’argent a été distribué et ils avaient promis de partir en novembre 2021», divulgue le lanceur d’alerte qui a publié une série de documents.

Boris Bertolt demande aux chefs de produire un communiqué s'il n'est pas vrai que certaines familles de Dikolo Bali ont perçu de l'argent pour leur déguerpissement. 

Liliane N.

Anicet Ekane trouve que la CRTV multiplie des sujets de confusion et de tromperie.

L’homme politique Anicet Ekane du Manidem dénonce le fait que la chaîne à capitaux publics la CRTV ait souvent comme invités, des historiens, des juristes et autres qui n sont pas très justes sur l’histoire et le sacrifice des «Kamerunaises» et des «Kamerunais» pour l’unité du pays et son indépendance. Anicet Ekane a saisi par voie de correspondance le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi. Dans cette lettre ouverte, il affirme qu’on peut ne pas dire toute la vérité, cependant, on se doit de ne pas aggraver la situation avec des distorsions.

Retrouvez ci-dessous la lettre ouverte d’Anicet Ekane à René Emmanuel Sadi

Monsieur le Ministre et cher compatriote,

La CRTV a souvent invité des historiens, juristes et autres qui prennent certaines libertés avec l’histoire et le sacrifice des Kamerunaises et des Kamerunais pour l’unité du pays et son indépendance. On peut comprendre sa difficulté à tout mettre sur la table quand c’est le gouvernement qui décide mais il convient de ne pas aller trop loin dans l’évitement de la vérité. Cela a déjà contribué au drame des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Notre pays ne peut supporter cette multiplication des sujets de confusion et de tromperie. Voilà les quelques raisons non exhaustives qui nous poussent à faire les remarques suivantes à propos de « Scènes de presse » du 15 mai 2022 et l’interview (Politics) du 17 mai 2022 dans laquelle s’exprime M. Robert Bapooh Lipot au nom de l’UPC.

 1-A propos de l’intitulé du débat : « Qu’avons-nous fait du caractère unitaire ? », on peut suggérer de dépasser la question de la forme unitaire de l’Etat qui a déjà été largement discutée pour s’interroger sur le fond de l’Etat. Quel Etat voulons-nous en tant qu’êtres humains, Africains ? Telle devrait-être la question essentielle. Au fond, la forme de l’Etat n’est en dernière analyse que l’organisation pratique de ses choix fondamentaux. Un Etat peut-être fédéral comme certain voisin et générer plus de pauvreté et de violence que le Kamerun. Ainsi de suite…

 2-Sur la symbolique de la disposition de deux « anglophones » (l’un probablement du Nord-Ouest et l’autre du Sud-Ouest) en face et en opposition (visible) avec deux « francophones », l’on ne peut que le regretter. Cela paraît reproduire inconsciemment un cliché de division factice quoique malfaisant de la société kamerunaise.

3-On n’a pas vu à l’article 47 de la Constitution de 1961 l’interdiction présumée de modifier la forme fédérale de l’Etat qu’annonce M. Willibroad Dze Ngwa (13e min). Sauf erreur, une telle prohibition n’existait pas. Elle aurait existé que cela ne change pas le fond car la loi est toujours le produit d’un rapport de forces politiques en perpétuelle confrontation.

Aucune  Constitution n’est donc  immuable. La question de la modification est politique et ne peut par conséquent  être résolue que par la mobilisation d’arguments qui convainquent le plus grand nombre. Tant mieux si cela correspond à un certain droit. En 1972, il est incontestable que la force politique de l’UNC a imposé l’Etat unitaire c’est-à-dire l’augmentation des pouvoirs du chef de l’Etat. Les commentaires et déclarations qui tendent à faire croire le contraire détonnent sur la réalité. Ils deviennent dangereux et vecteurs de violence quand ils tentent de dissocier les politiciens UNC de l’ex-West Kamerun de cette action et/ou de créer ex nihilo un droit de distinction ou de veto (pour la communauté dite anglophone) qui aurait été violé.

L’UPC en clandestinité ne s’est pas fondée sur le juridisme mais sur l’affaiblissement démocratique que constituait la soi-disant « révolution pacifique » de 1972 pour dénoncer l’initiative d’Ahidjo, Muna, Foncha et Cie. La phagocytose du minuscule embryon démocratique que constituait la vie politique dans l’ancien West Kamerun dans la pratique de l’ensemble dominé par l’UNC ainsi renforcée, l’influence externe de l’industrie pétrolière coloniale française qui mettra plus sereinement la main sur le pactole pétrolier du Ndian, bref l’intérêt du pays, ont guidé notre protestation à l’époque. Le débat juridique et formel qu’affectionnent tant certains des invités de la CRTV est donc à la fois illégitime et incorrect au regard de l’histoire.

4-On peut éviter de rappeler la vraie histoire mais ne pas aggraver la situation avec des distorsions relevées par exemple à la 40e minute du débat quand M. Dze-Ngwa dit que la loi est violée, tout en reconnaissant que le vote est obligatoire et ne laisse pas de choix. Quelle serait donc cette loi violée et à quoi servirait-elle vu le rapport réel des forces sur le terrain ? M. Dze-Ngwa (24è min) déclare encore qu’Ahidjo voulait apaiser les tensions que créaient (« prônaient » !) les upécistes. C’est l’inverse qui est vrai.  En 1962, selon le même Dze-Ngwa (26è min), il n’y a pas de partis politiques au Kamerun oriental. La vérité est qu’Ahidjo prend une ordonnance en 1962 pour bâillonner ses adversaires qui résistent et existent légalement et de fait malgré tout et bien après cette année-là. Et les « fédéralistes » du West Kamerun d’alors ne le sont que pour le partage du pouvoir en dehors du contrôle populaire et non pour la gestion démocratique. A la 32e minute M. Dze-Ngwa encore parle d’un soupçon de soutien UPC ou communiste à John Ngu Foncha. Simplement ubuesque. C’est le monde à l’envers ! 

5—Dans l’interview du 17 mai, M. Alega Mbele estime qu’entre 1961 et 1972 « on ne voit pas beaucoup l’UPC, on parle davantage de KNDP, du parti unifié, des assemblées législatives ». Réponse de M. Bapooh Lipot : « Ils sont rentrés dans le jeu institutionnel sous la conduite de Mayi Matip. Il n’y avait pas dans les années 1960 une rupture primordiale (sic) avec le projet politique de l’UPC. Il arrive qu’on dise que bien qu’ayant combattu l’Union des populations du Cameroun, Ahmadou Ahidjo a récupéré le projet politique du parti historique. On le voit à travers ses options, son engagement pour la construction de notre jeune nation autour des principes fondateurs de l’UPC». Ceci est le mélange d’un faux historique et une contradiction monumentale.

  1. Mayi Matip ne représentait pas l’UPC. Il a certes été membre de l’UPC mais il a clairement rejoint le camp du pouvoir mis en place par la colonisation, avec certains autres démissionnaires. Aurait-il été représentant de l’UPC que sa démarche ne correspond pas aux choix du parti. Dès lors, comment peut-on dire qu’il n’y a pas « rupture » ? Si Mayi Matip est upéciste au moment où il rejoint le camp d’en face, qu’est donc Um Nyobè qui est assassiné, désarmé, par une balle colonialiste tirée dans le dos, au même moment ? Qu’est donc Félix Moumié mort empoisonné dans le même courant d‘événements par les mêmes forces colonialistes? Qu’est donc Ernest Ouandié, dernier chef historique de l’UPC, fusillé publiquement alors que Mayi Matip co-gère le pays avec Ahidjo ? Si les choix d’Ahidjo étaient bons pour le Kamerun, comment ont-ils pu rencontrer l’opposition de l’UPC dans un combat à mort?

Enfin, M. Bapooh Lipot déclare qu’ « il y a du Ruben Um Nyobe dans l’engagement politique du président Paul Biya ». Paul Biya, lui, est fier d’avoir vaincu les maquis des Um. Allez-y comprendre quelque chose !

Il y a là une confusion choquante qui décourage les esprits les plus sensibles à se mêler de politique et encourage la méconnaissance de l’Histoire glorieuse de notre pays, phare de l’Afrique en lutte pour son émancipation. Personne n’y a intérêt au fond, même pas le gouvernement qui croit tirer profit d’un tel désordre dans la mémoire.

  1. le Ministre, l’on pourrait encore critiquer davantage ces productions mais cela n’est pas notre préoccupation essentielle. Les médias en général et les médias de l’Etat spécialement doivent jouer le rôle d’éducation qui leur est naturellement assigné. A cet égard, l’enseignement de l’histoire politique est capital. Nous ne saurions donc trop attirer votre attention sur ce type d’échanges qui pullulent dans les médias que consomment nos compatriotes ainsi désinformés. Il est grand temps vu les défis auxquels notre cher Kamerun fait face de remédier à cela. Nous n’en attendons pas moins de vous.

Je vous salue en toute fraternité, malgré tout.

Douala, le 20 mai 2022

Anicet EKANE, président du MANIDEM.

Ampliations:

-M. le Président du CNC

-M. le directeur général de la CRTV

Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun Maurice Kamto affirme que cette commission d’enquête mixte et indépendante, aura pour mission de faire la lumière sur les opérations de déguerpissements des populations à Douala.

Retrouvez ci-dessous la déclaration de Maurice Kamto

DÉCLARATION SUR LES DÉGUERPISSEMENTS DE BALI / DIKOLO, LA COHABITATION ENTRE CITOYENS CAMEROUNAIS ET L'AVENIR DE L'INVESTISSEMENT NATIONAL ET ÉTRANGER AU CAMEROUN

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) suit avec un grand intérêt le sort des populations déguerpies à Bali - Dikolo, à Douala, le 14 mai 2022.

Cette actualité, faite de désolation, ne peut, en effet, laisser personne insensible.

D'emblée, il faut relever que cette situation est le résultat de la gloutonnerie habituelle de certains responsables publics gagnés par la frénésie de l'accaparement insatiable des biens tant publics que privés. En effet, on a préféré choisir ce site habité par de paisibles citoyens nantis de titres fonciers  que l'on dit par ailleurs inviolables, cependant que le plateau Jos où l'État est censé disposer d'une réserve foncière et qui paraît plus approprié pour un projet de cette nature et de cette envergure est partagé arrogamment entre copains usurpateurs du pouvoir.

Sous toutes les réserves, le MRC estime que la méthode ayant conduit aux démolitions spectaculaires des habitations  est brutale et caractéristique du régime RDPC  qui s'est emparé de notre pays. Dans un dossier aussi sensible, pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas pris la peine de clarifier les choses afin de dissiper toutes les incompréhensions avec toutes les parties, avant de procéder aux démolitions ?

Maintenant que celles-ci ont été faites et que certaines populations estiment que leurs droits n'ont pas été respectés ou totalement pris en compte, il est urgent pour le pouvoir en place de s'expliquer sur l'ensemble du processus ayant conduit à cette opération immobilière, désormais source de polémiques susceptibles de mettre à mal la paix sociale et l'investissement dans notre pays.

Dans une vidéo consultable sur les réseaux sociaux, le promoteur du projet hôtelier  prévu sur le site litigieux prétend avoir travaillé en étroite collaboration avec les chefs traditionnels locaux, les autorités publiques locales, le Gouvernement et la Présidence de la République afin de prendre en compte les intérêts légitimes des personnes concernées et acquis le terrain en question à hauteur de 30 millions de dollars, soit environ 18 milliards de francs CFA, pour 2ha, 63 a, 30 ca.

 Or, une liste de 63 personnes expropriées  et dédommagées par un décret du 9 janvier 2020  du Premier Ministre,  actuellement en circulation sur les réseaux sociaux, fait apparaître que 322. 597.019 Frs CFA (trois cents vingt deux millions cinq cents quatre vingt dix sept mille dix neuf franc CFA) seulement auraient été versés aux personnes déguerpies.

Sur la base de ces deux informations en circulation, il apparaît que l'État aurait payé  moins de 1,79% des 18 milliards de francs CFA qu'il aurait perçu de l'acquéreur du terrain.  Sur la base de ce prix de vente de 18 milliards de francs CFA pour 2 ha, 63a, 30 ca, le prix du  m2 serait d'environ 700.000 frs CFA.

Au regard de la disproportion entre le montant que l'Etat aurait perçu et la somme qui aurait été  versée aux personnes déguerpies, il est urgent que le Gouvernement s'explique sur le déroulement de cette opération qui met en conflit des populations avec un investisseur qui pourrait être de bonne foi.

C'est une opération qui laisse penser que l'Etat, à travers ses représentants, y compris à un niveau très élevé, et les chefs traditionnels locaux se seraient entendus pour spolier les personnes déguerpies des terrains querellés.

Le MRC estime que cette affaire qui, a tout l'air d'un scandale, est un coup grave porté à l'investissement, national et étranger, au Cameroun. Elle rappelle l'urgence de la réforme foncière (qui doit accompagner la réforme de l'Etat) présentée par son candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2018.

 Le MRC dénonce  l'instrumentalisation tribale faite autour de cette affaire purement  foncière et économique.

Le MRC constate, dans cette affaire, l'attentisme des chefs traditionnels locaux, ceux-là même qui, dans une sortie guerrière signée  soit-disant au nom des communautés Sawa, s'étaient substitués  aux autorités administratives compétentes pour interdire les Marches Pacifiques du 22 septembre 2020, et menacer publiquement et  impunément de représailles les Marcheurs Pacifiques qui réclamaient, entre autres choses, le respect des lois de notre pays par le régime-RDPC.

Le MRC estime que pour préserver tous les intérêts des légitimes propriétaires des parcelles de terrains expropriés par l'Etat, en même temps que l'investissement des promoteurs du projet hôtelier, qu'ils soient nationaux ou étrangers, il est urgent qu'une commission d'enquête mixte et indépendante composée de magistrats, de parlementaires et de personnalités de la société civile soit mise en place pour faire rapidement toute la lumière sur cette affaire. Cette commission devra être chargée, notamment :

- d'établir la régularité des procédures d'expropriation ;

- de vérifier l'authenticité des titres fonciers ;

- d'identifier et authentifier les légitimes propriétaires des parcelles de terrains et de les rapporter aux 63 noms de personnes figurant sur le décret du 9 janvier 2020 du Premier Ministre ;

- de vérifier la véracité des allégations du promoteur du projet relatives au 30 millions de dollars, soit près de 18 milliards de francs CFA, qu'il aurait payé à l'État pour acquérir les 2 ha, 63 a, 30 ca ;

- d'expliquer, si son paiement est avéré, pourquoi seule une infime partie est allée aux légitimes propriétaires des parcelles litigieuses ;

- Et en cas de disfonctionnements, de proposer les mesures à prendre pour  réparer sans délai le préjudice souffert par les personnes spoliées. 

C'est qu'à ce prix que cet important projet pour le développement de notre pays et la création des emplois pourra être préservé, en même temps les intérêts légitimes de ses promoteurs ainsi que des populations camerounaises dans leur ensemble, et non d'une communauté ethnique.

 

Revenu au pays hier 19 mai 2022, le Chef de l’Etat vit en direct le défilé du 20 mai au Boulevard.

D’aucuns avaient cru que le Chef de l’Etat Paul Biya ne sera pas au Boulevard du 20 mai pour vivre en direct la traditionnelle grande parade de la fête de l’Unité, qui revient après deux années d’absence causée par le Coronavirus. La raison étant qu’il était hors du pays en compagnie de son épouse Chantal Biya et des officiels composés du Directeur du cabinet civil de la présidence Samuel Mvondo Ayolo, du conseiller spécial Contre-Amiral Joseph Fouda et du chef du protocole de l’Etat Simon Pierre Bikele.

Le président Paul Biya, son épouse Chantal Biya et les officiels suscités sont revenus au Cameroun hier 19 mai 2022. Son retour a donc mis fin aux supputations sur sa présence ou pas au Boulevard du 20 mai. Il est bel et bien présent au défilé.

Liliane N.

Le président régional Littoral SDF Jean Michel Nintcheu affirme que le député Joshua Osih a quémandé le droit de participation au défilé du 20 mai.

En date du 18 mai 2022, le député Jean Michel Nintcheu en sa qualité de président régional Littoral du Social democratic front (SDF) a adressé une correspondance aux militants de sa zone de commandement. Dans cette correspondance, il accuse son camarade Joshua Osih même s’il ne le nomme pas, de ne pas jouer franc jeu. Il s’offusque du fait qu’il ait demandé aux autorités l’autorisation pour le parti de la balance de prendre part à la grande parade du défilé qui va se dérouler demain 20 mai 2022.

Lisez ci-dessous la correspondance du député Nintcheu

 

Le Social democratic front refuse de défiler avec des effigies du président Paul Biya.

Le Social democratic front (SDF) Centre menace de ne pas prendre part au défilé du 20 mai qui va se dérouler demain. La raison de cette menace est le fait que le préfet du département du Mfoundi ait demandé que les militants des partis politiques arborent des effigies du Chef de l’Etat Paul Biya.

«Un parti d’essence fédéraliste ne saurait faire allégeance pour prendre part à un défilé qui fait la promotion de l’état unitaire. Sur le fond, le 20 mai 2018, avec la persistance de la crise anglophone, le Sdf-Centre s’était engagé à défiler torse nu au boulevard en présence de toute la communauté, cette manifestation avait pour cible le gouvernement du président Paul Biya qui avait fait preuve de légèreté dans la gestion de cette crise, avec des milliers de soldats jeunes séparatistes tués, près de quatre mille civils morts, plus de 60 milles refugiés à l’intérieur comme à l’extérieur», a écrit le président régional SDF Centre Emmanuel Ntonga.

Il faut indiquer que dans la correspondance du préfet du Mfoundi a adressé aux responsables du SDF, il a précisé que les slogans, les pancartes ou textes non approuvés par le Cabinet civil sont interdits.

« Le Sdf-Centre s’était engagé à ne plus défiler au cas où, cette crise qui a détruit le pays en général et notre parti en particulier persistait, cinq ans plus tard, la situation est presque inchangée »,  a écrit Emmanuel Ntonga.

Liliane N.

 

L’interdiction est du préfet du département de Mfoundi.

Dans une note officielle, le préfet du département du Mfoundi indique que l’usage du téléphone est proscrit durant le défilé du 20 mai prochain. Au rang d’autres prescriptions en rapport avec la grande parade qui va se dérouler au Boulevard du 20 mai pour ce qui est de la ville de Yaoundé, l’autorité administrative a demandé aux militants du Social democratic front (SDF) de porter les pancartes à l’effigie de Paul Biya et validées par le cabinet civil.

A titre de rappel, le thème de cette édition de la Fête de l’Unité est «20 Mai 1972 – 20 Mai 2022: Cinquantenaire de l’Etat Unitaire “Forces de défense et de sécurité au service du peuple, pour la préservation de la paix sociale et de la cohésion nationale"». Selon le programme officiel rendu public, le défilé va se dérouler en présence du président de la République Paul Biya actuellement en déplacement en Europe dans le cadre d’un court séjour privé.

Liliane N.

 

Le chef supérieur du canton Bell Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell affirme que les déguerpissements à Bali, sont faits «sans respect des droits humains et dans le déni des engagements qui ont été pris».

Le chef supérieur du canton Bell à Douala Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell vient d’exprimer son indignation par rapport aux opérations de déguerpissement des populations qui se passent au quartier Bali. Se mettant de côté des populations victimes dudit déguerpissement, il trouve sans intérêt le motif avancé pour conduire ces opérations.

«Sans respect des droits humains et dans le déni des engagements qui avaient été pris, les populations de Dikolo, dans le canton Bell, viennent de subir des violences inadmissibles, sous le prétexte fallacieux du développement économique», peut-on lire dans le communiqué du chef supérieur du canton Bell Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell, qui indique que «trop c’est trop».

Le chef supérieur du canton Bell Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell fait savoir que les efforts consentis pour empêcher ce déguerpissement se sont révélés vains.

«Malgré tous nos efforts, nos démarches ont été contrecarrées par de multiples rebondissements concernant le statut de ce terrain qui est devenu en dernier lieu, et par la malice de l’administration, un terrain relevant désormais du domaine privé de l’Etat», a-t-il écrit.

Il convient de noter qu’il n’y a pas que le chef supérieur du canton Bell qui dénonce ce qui s’est passé. Il y a également des hommes politiques, et des personnages de la société civile comme Me Christian Ntimbane Bomo.

«Quelque soient les raisons juridiques évoquées, titres fonciers ou pas, déclaration d'utilité publique ou pas,  l'importance du projet de développement ou pas , l'Etat du Cameroun n'a pas le droit légitime d'exproprier des peuples autochtones sur leurs terres ancestrales. Ailleurs,  ça se négocie. Qui d'entre nous accepterait - il d'être expulsé de son village natal? Bali est le village de cette communauté Bell. Ils n'ont pas un autre village. L'Etat du Cameroun est une construction administrative qui est née après l'installation des communautés Bell sur leurs terres. Les lois sur le régime foncier n'ont aucune légitimité pour exproprier un individu de ses terres d'attachement naturel», a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Liliane N.

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01