Si une certaine presse indique que le Directeur du Port autonome de Douala Cyrus Ngo’o est pourchassé, le lanceur d’alerte Boris Bertolt maintient qu’il a acheté des journaux qui font des pieds et des mains pour le faire passer pour une victime devant l’opinion.
Le lanceur d’alerte Boris Bertolt a indiqué que le Directeur général (DG) du Port autonome de Douala (PAD) Cyrus Ngo’o a été arrêté jeudi dernier alors qu’il revenait d’un important voyage à l’extérieur du pays.
« Les officiers de police étant porteur d’un mandat d’incarcération de Sieur Cyrus NGO’O ont donc mis la main sur l’homme fort du PAD. Visiblement prévenu par une fuite d’information, Cyrus NGO’O qui transpirait à grosses gouttes a imploré la police pour un petit tour aux toilettes de l’aéroport. Nous étions le jeudi 19 mai 2022 aux environs de 20 h. De là, on ne sait par quel trou l’homme s’est échappé. Le désormais recherché Homme fort du PAD se trouve en cavale à l’intérieur du pays. La police blâmée par le Parquet, recherche activement l’individu à travers le pays », a écrit Boris Bertolt sur sa page Facebook.
Pour le confrère L’info à chaud, il n’en est rien de tel, affirme-t-il dans sa parution de ce lundi 23 mai 2022. Du traitement qu’il fait de l’affaire Cyrus Ngo’o, il ressort que celui-ci est victime d’une cabale judiciaire et sa tête a été mise à prix.
«Depuis quelques années le Port autonome de Douala subit les assauts répétés d’une justice résolue à arrêter la dynamique de nationalisation et de modernisation actuelle. Entre condamnations, convocations, tentatives d’arrestation de Cyrus Ngo’o, tout est mis en œuvre pour mettre le DG du PAD hors d’état de nuire, afin de mieux exploiter et piller le Port de Douala-Bonabèri», a écrit L’info à chaud.
Le confrère Repères dans son édition de ce jour semble se ranger du côté du DG du PAD Cyrus Ngo’o. Il indique que celui-ci est victime d’un harcèlement judiciaire.
«La justice aux ordres n’entend pas lâcher le Directeur général du Port autonome de Douala. Après la dénonciation de sieur Atou au TCS, la condamnation dans l’affaire de recouvrement des redevances domaniales détournées par le Libanais Cana bois, le tribunal de première instance du Littoral tente de faire embastiller Cyrus Ngo’o, alors que l’amende à lui infligée intuitu personae a été payée», peut-on lire dans la publication.
Les faits
Il faut savoir au sujet du DG du PAD Cyrus Ngo’o, qu’en l’espace d’un mois, il s’est retrouvé au cœur de plusieurs affaires judiciaires. Le 6 août 2021, il a été reconnu coupable d’abus de fonction, puis condamné à six mois de prison avec sursis dans une affaire l’opposant à l’homme d’affaires libanais Nassar Bouhadir. Deux semaines plus tard, soupçonné d’avoir détourné 53 milliards de F CFA, c’est devant le Tribunal criminel spécial (TCS) qu’il était auditionné.
Le confrère Jeune Afrique dans sa publication du 1er septembre 2021, a rapporté que Cyrus Ngo’o s’est retrouvé devant le TCS, parce qu’il a été « dénoncé » par Lazare Atou, administrateur général du cabinet Atou et liquidateur de l’ex-Office national des ports du Cameroun (ONPC), devenu Autorité portuaire nationale du Cameroun. Il a donc été mis en cause dans le cadre d’un marché passé en avril 2018 pour la sécurisation du port de Douala (finalement attribué à Portsec SA, une entreprise domiciliée au Panama mais appartenant à un Israélien).
«Cyrus Ngo’o a menacé de porter plainte. Dans un communiqué, ses services évoquent « une dénonciation calomnieuse » liée à « l’obstination [de l’intéressé] à faire incorporer, dans le patrimoine du PAD, les actifs immobiliers résiduels de l’ex-ONPC, dont le cabinet Atou se prévaut d’être le liquidateur», peut-on lire dans la publication de Jeune Afrique.
Boris Bertolt
Le lanceur d’alerte Boris Bertolt affirme que le DG du PAD condamné dans l’affaire Cana Bois, devrait payer à la justice camerounaise 163.426.900 FCFA.
« Cyrus Ngo’o avait curieusement opté de payer ladite somme par deux chèques tirés sur les comptes bancaires du PAD au lieu de le faire sur ses comptes personnels. Ce que le Trésorier Payeur Général de Douala avait rejeté par sa lettre en date du 29 décembre 2021 adressée au Greffier en chef du TPI Bonanjo Douala », affirme Boris Bertolt.
Liliane N.