Le chef supérieur du canton Bell Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell affirme que les déguerpissements à Bali, sont faits «sans respect des droits humains et dans le déni des engagements qui ont été pris».
Le chef supérieur du canton Bell à Douala Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell vient d’exprimer son indignation par rapport aux opérations de déguerpissement des populations qui se passent au quartier Bali. Se mettant de côté des populations victimes dudit déguerpissement, il trouve sans intérêt le motif avancé pour conduire ces opérations.
«Sans respect des droits humains et dans le déni des engagements qui avaient été pris, les populations de Dikolo, dans le canton Bell, viennent de subir des violences inadmissibles, sous le prétexte fallacieux du développement économique», peut-on lire dans le communiqué du chef supérieur du canton Bell Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell, qui indique que «trop c’est trop».
Le chef supérieur du canton Bell Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell fait savoir que les efforts consentis pour empêcher ce déguerpissement se sont révélés vains.
«Malgré tous nos efforts, nos démarches ont été contrecarrées par de multiples rebondissements concernant le statut de ce terrain qui est devenu en dernier lieu, et par la malice de l’administration, un terrain relevant désormais du domaine privé de l’Etat», a-t-il écrit.
Il convient de noter qu’il n’y a pas que le chef supérieur du canton Bell qui dénonce ce qui s’est passé. Il y a également des hommes politiques, et des personnages de la société civile comme Me Christian Ntimbane Bomo.
«Quelque soient les raisons juridiques évoquées, titres fonciers ou pas, déclaration d'utilité publique ou pas, l'importance du projet de développement ou pas , l'Etat du Cameroun n'a pas le droit légitime d'exproprier des peuples autochtones sur leurs terres ancestrales. Ailleurs, ça se négocie. Qui d'entre nous accepterait - il d'être expulsé de son village natal? Bali est le village de cette communauté Bell. Ils n'ont pas un autre village. L'Etat du Cameroun est une construction administrative qui est née après l'installation des communautés Bell sur leurs terres. Les lois sur le régime foncier n'ont aucune légitimité pour exproprier un individu de ses terres d'attachement naturel», a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Liliane N.