Juste deux mois après sa création, la structure dirigée par Francis Faï Yengo s’est retrouvée à Yaoundé, dans le cadre de sa toute première session.
La session qui s’est tenue à huis clos, s’est déroulée en présence des représentants du Système des Nations unies. Francis Faï Yengo le Coordonnateur national du comité de désarmement, démobilisation et réintégration devant les chefs des centres régionaux a souligné l’importance et le bien-fondé de ces assises. Il a fait savoir qu’il va s’agir de procéder à une évaluation des activités menées sur le terrain, notamment dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord. Sur ce point d’après certains chefs des centres, notamment Sixtus Gabsa Nyagha ont indiqué que sur le terrain, le travail avance malgré le climat qui se veut délétère. Par ailleurs «certaines bases ont été jetées» dans la réalisation des missions du comité créé en novembre 2018 par Paul Biya le Président de la République. Il s’agit précisément de l’accompagnement des Nations unies dans la facilitation des contacts avec les combattants.
Pour ce qui est du Sud-Ouest, Bernard Fonju Njukang le chef de centre a indiqué que de ce côté l’emphase est mise sur la sensibilisation des populations, afin de gagner leur adhésion et leur soutien. «L’autre chantier c’est de convaincre les combattants. Nous avons des facilitateurs qui aident dans ce sens. Mais c’est un travail délicat et il faut être patient», a-t-il ajouté. Le chef de centre de Mora a souligné qu’il y a une avancée remarquable. D’après Oumar Bichaïr, près de 100 ex-combattants de Boko haram ont déposé les armes. Ils sont à l’heure actuelle au centre et attendre d’être réintégrés. De façon générale les différents chefs de centre ont indiqué nouer des contacts avec les chefs traditionnels pour mener à bien leur mission.
Pour parler des missions du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise, le décret qui le régit indique que sa principale mission dans l’article est « d’organiser, d’encadrer et de gérer le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants du Boko Haram et des groupes armés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest désireux de répondre favorablement à l’offre de paix du Chef de l’Etat en déposant les armes ». Le Comité est doté de trois centres régionaux à Bamenda dans le Nord-Ouest, à Buea dans le Sud-Ouest et à Mora dans l’Extrême-Nord.
Liliane N.