La psychose gagne les pays voisins au Cameroun. Le Gabon, aujourd’hui le Tchad et même la Guinée Equatoriale ont fermé leurs portes au Cameroun. Les premières victimes de ces décisions, les commerçants et les transporteurs.
C’est la violence et la brutalité des gardes tchadiens qui ont fait comprendre aux commerçants camerounais que ce pays voisin est désormais une destination interdite. Tout au moins pour la période du coronavirus. Il s’agissait pour la plupart des commerçants qui venaient de la ville de Yagoua. Alors qu’ils se rendaient dans les villes du Tchad et pour d’autres vers la capitale N’djamena, ils ont été brutalement refoulés à la frontière. Interdiction de franchir le barrage qui sépare les eux Etats. L’accès à la ville de Bongor est barricadé.
La raison, l’annonce par notre pays de deux cas de coronavirus au Cameroun. D'abord un français qui pendant quelques jours a eu le loisir de se balader dans quelques villes du Cameroun. Le deuxième cas, la compagne de ce monsieur. Les personnes entrées en contact avec ces deux personnes auraient été testées. Soit près de 200 personnes. Aucun malade parmi. Plus encore, ceux qui ont été annoncés comme contaminés (les deux cas notamment) sont en voie de guérison, sinon déjà rétabli. Ce qui veut dire qu’il n’y avait véritablement aucune raison à craindre.
D'ailleurs, d’aucun émettait même des doutes sur la sincérité de ces deux cas identifiés au Cameroun. Malheureusement, pour plus de sécurité, le Tchad et le Gabon ont décidé de fermer leurs frontières au Cameroun. Selon des sources concordantes des commerçants camerounais ont été empêchés de fouler le sol tchadien par des hommes en tenues, ces derniers auraient reçu cette instruction de leur gouvernement qui ne veut absolument pas entendre parler de Covid-19 sur ses terres.
Des décisions curieuses. Des décisions à géométrie variables
Curieusement, pendant que le Tchad et le Gabon ferment leurs portes au Camerounais, ils continuent d’accueillir sur leur sol les ressortissants des pays européens touchés par la maladie. Aucune communication, aucune mesure officielle n’annonce la fermeture des vols en provenance de la France, de l’Italie ou encore des ressortissants de ces pays. Une décision curieuse.
Manifestement, la crainte des autorités tchadiennes sont dénuées de logiques. Sinon, Idriss Deby devrait annoncer la fermeture complète de ses frontières, avec expulsions des ressortissants des autres pays atteints comme c’est en train d’être fait pour les camerounais au Tchad. Ou alors, il faut croire que pour le Tchad, les deux cas du Cameroun sont plus dangereux que les milliers de cas français et italiens.
Stéphane NZESSEU