Jusqu’à la mise en ligne de cet article ce mercredi matin 29 avril 2020, le face à face entre la famille du défunt Moussa Njifon et le corps médical de la polyclinique IDIMED de Bonapriso n’avait pas trouvé une solution définitive. La famille affirme que leur père n’est pas décédé de suite de Coronavirus. Tandis que les médecins sont convaincus que le défunt était porteur du Covid 19, et que c’est ce virus qui lui a ôté la vie.
Le défunt, Moussa Njifon vie à Douala. Il y a quelques semaines il a été diagnostiqué comme Hyper-tendu. Tout naturellement, il va se diriger vers la polyclinique IDIMED de Bonapriso à Douala. Une fois dans les locaux du centre de santé, il sera accueilli et mis sous traitement. A ce moment, les médecins soignent effectivement son hyper-tension.
Ils ne diagnostiquent aucune trace de Covid 19. Du moins ils n’en font pas cas dans leur communication avec la famille du camerounais Moussa Njifon. Pendant quatre jours, la polyclinique va soigner Mr Moussa Njifon. Il sera suivi de près par le corps médical. Au point où il va recouvrer une meilleure situation physique. Les médecins vont lui demander de rentrer chez lui. Ce qu’il fera avec joie. Jusque-là, les médecins ne voient rien qui s’apparente au Covid 19.
Alors, aux premières heures de ce mardi, Mr MOUSSA va présenter quelques malaises. Il est rapidement reconduit au sein de la clinique qui l’avait soigné quelques jours plus tôt. Une fois au sein de la polyclinique IDIMED, il sera à nouveau pris en charge. Et là encore personne ne parle de la présence de Covid 19. Malheureusement, dans la nuit de ce mardi 28 avril, MOUSSA Njifon va rendre l’âme.
Dès cet instant ses proches décident de mettre la batterie en marche pour que la dépouille de leur frère et père soit acheminée à Foumban pour être inhumé le plus vite possible en respect des règles de la religion musulmane dont il était membre. C’est à ce moment que les responsables de la polyclinique sortent de leur casquette cette autre décision : Moussa Njifon ne peut pas sortir de la ville, parce qu’il est décédé de Covid 19.
Surpris, les parents du défunt demandent aux médecins à quel moment ils ont fait le diagnostic ? et comment se fait-il qu’ils n’en ont pas parlé ? Plus encore, pourquoi ne l’avoir pas conduit vers un centre approprié s’ils savaient déjà qu’il était malade ? Des questions et bien d’autres auxquels les responsables de la polyclinique ont eu du mal à répondre.
Or la décision de le ficher comme décédé de suite covid 19, entraîne l’interdiction de donner le corps à la famille. C’est alors que s’est engagé ce bras de fer.
Stéphane NZESSEU