A quelques jours de la célébration de l’une des plus grandes fêtes musulmanes, les musulmans mettent les bouchés doubles pour une tabaski réussie.Dans la ville de Ngaoundéré comme partout dans la région de l’Adamaoua, la communauté musulmane s’active pour la célébration de la tabaski qui interviendra entre le 21 de ce mois d’août. Cette fête qui intervient quatre mois après celle du ramadan est pleine de symbole pour les adeptes de Mohamed.
Dans les quartiers de la ville, c’est le branlebas autour de l’achat du mouton à immoler le jour de la fête. Dans la région de l’Adamaoua, fief de l’élevage au Cameroun, le mouton, principal animal à sacrifier dans ce cadre, est de plus en plus présent sur le marché et le prix varie en fonction de la taille et de la corpulence.
C’est par dizaine que les musulmans de la ville de Ngaoundéré se rendent au marché à bétail créé non loin de la gare-voyageurs. Bakari, fidèle musulman venu acheter un mouton pour la circonstance, trouve que le prix est abordable: «Par rapport aux années antérieures, cette année, il y a assez de mouton sur le marché. Ils viennent de la région voisine du nord, de l’Extrême nord, du Tchad et parfois du Soudan».
Les vendeurs quant à eux se plaignent plutôt des conditions climatiques, les pluies qui les obligent à veiller auprès des animaux. Les points de vente se sont multipliés un peu partout dans la ville. Les abords de certaines rues à forte fréquentation humaines, derrière l’ENIEG de Ngaoundéré, et même la place de fête de la ville, avec les herbes fraiches, constituent des lieux où ces animaux sont gardés en attendant leur écoulement sur le marché local, ou leur transfèrement vers la partie méridionale du pays.
Loin des préparatifs purement matériels, les prédicateurs multiplient les appels à l’intensification des prières et des invocations. Pour l’imam central de la ville de Ngaoundéré, Cheik Mahmoud, «les 10 premiers jours précédant la fête sont très importants. Le prophète recommande particulièrement l’intensification des actes d’adoration».
A part ces actes de piété, des mesures sont à observer quant à la qualité de l’animal à immoler le jour de la fête. L’animal ne doit souffrir d’aucune maladie, ni de handicape, souligne Souleymane, enseignant d’une école coranique à Sabongari.
En attendant le jour J, les fidèles musulmans de la ville de Ngaoundéré et ses environs continuent de se préparer chacun à sa manière la fête du sacrifice qui symbolise l’acte de dévotion d’Abraham envers Dieu.