Ils réclament la libération de leur client.C’est une libération immédiate qu’ils veulent. Les avocats d’Ayuk Tabe qui réclament sa libération et celle de dix autres de ses compagnons ont adressé une requête aux fins d’habeas corpus, au président du Tribunal de grande instance (Tgi) de Mfoundi. C’était pour être plus précis le 9 août 2018. Dans la correspondance écrite par le collectif d’avocat parmi lequel on retrouve Me Christopher Ndong, les conseils d’Ayuk Tabe parlent de violation des droits de leurs clients, depuis le 5 janvier 2018, jour de leur interpellation à Abuja au Nigéria.
Dans la même correspondance ils affirment qu’Ayuk Tabe et ses compagnons avaient les visages voilés quand on les conduisait à l’aéroport. Me Fru John Nsoh, Fangyong Parick, Ajoug Stanislas, Chief Ngute Abia II, Mujem Fombad et Ndong Christopher Mveh précisent que les droits de leurs clients sont violés «ainsi que les procédures, les lois et les conventions internationales de leur arrestation et garde à vue au Cameroun». Pour eux donc, la garde à vue de leurs clients serait «de nature à porter atteinte à l’honorabilité de leur profession et statut ainsi que de la justice pénale camerounaise parce qu’en violation flagrante des principes de la présomption d’innocence et de liberté».
Pour les avocats d’Ayuk Tabe c’est en étant en liberté que les ambazoniens peuvent bénéficier d’un procès équitable. Me Christopher Ndong affirme que les ambazoniens détenus au secrétariat d’Etat à la défense sont en vie. Maintenant il faut attendre que le président du Tgi de Mfoundi saisi rende son verdict.