Le maire de la commune de Bafang a traîné la société brassicole en justice suite à la rupture “unilatérale” du contrat qui liait les Brasseries du Cameroun à son entreprise, La Fontaine. Cette dernière a pour mission, la distribution de la bière à pression fabriquée par la Sabc.
Dans les faits, l'homme d’affaires a saisi le Tribunal de Première Instance (Tpi) de Yaoundé centre-administratif. Il accuse son partenaire, d’avoir rompu de manière unilatérale en 2018, le contrat conclu en 2007. Dans les clauses contractuelles, la société La Fontaine avait pour charge d'acheter des machines de bière à pression pour assurer la desserte de l’ensemble du territoire national. L'affaire a fait l'objet d'une audience le 28 mai 2019. Le représentant du parquet, au regard des documents produits et présentés par l’accusation, a requis la condamnation de la partie défenderesse aux motifs d'abus de confiance et vol.
La surprenante réaction de la Sabc
La Sabc avait jusque-là opté renvoyer un silence. Mais elle a choisi de donner sa version des faits dans le numéro de l’hebdomadaire Kalara en kiosque le 24 juin 2019. Dans le numéro la Sabc dit :"avoir exécuté entièrement son obligation".
"La société brassicole qui redoutait déjà l’effondrement général du segment bière à pression qui n’a cessé de décroître depuis 2007, s’est trouvée contrainte le 24 août 2018, de signifier à la Fab (Fontaine) le non renouvellement du contrat de distribution signé le 9 juillet 2007". ajoute en substance la société brassicole.
Pour l'heure, l'on retient que les Brasseries du Cameroun refusent de verser 5 milliards de dommages et intérêts à sieur Pierre Kwemo. La prochaine audience est prévue le 4 juillet 2019, affaire à suivre donc.
Innocent D H