La vidéo de la femme dénudée a été postée sur la toile. Le MRC de Maurice Kamto et des personnages publics dénoncent cette atteinte à la dignité humaine.
C’est l’un des potins qui bat actuellement son plein sur la toile. La vidéo d’une jeune femme contrainte à se déshabiller parce que accusée d’avoir essayé de voler des mèches. L’histoire s’est produite au quartier Nkomkana à Yaoundé, hier 6 juillet 2021. La femme en question a été obligée d’exhiber ses parties intimes et de présenter son visage. Ses bourreaux parmi lesquels, une femme apparemment propriétaire du salon de coiffure lui ont demandé de répéter la phrase qui suit : «on ne vole pas à Nkomkana».
Peut-être les bourreaux de cette femme accusée d’avoir voulu voler les mèches pensaient bien faire en la filmant et en balançant cette vidéo sur la toile, seulement, ils se sont rendus coupables de la loi N°2010/012 du 21 décembre 2010 relative à la cyber sécurité et la cybercriminalité au Cameroun. L’article 74 de ladite loi dans son alinéa (1) dit qu’«est puni d’un emprisonnement de un (01) à deux (02) ans et d’une amende de 1.000.000 (un million) à 5.000.000 (cinq millions) F CFA, quiconque, au moyen d’un procédé quelconque porte atteinte à l'intimité de la vie privée d'autrui en fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de leur auteur, les données électroniques ayant un caractère privé ou confidentiel».
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto condamne cette atteinte à la dignité humaine et demande aux autorités de punir les auteurs de cet acte.
«Il nous revient qu’une dame aurait été déshabillée et ses photos nues partagées dans les réseaux sociaux. Si ces faits sont avérés, il est urgent que les autorités compétentes interpellent les auteurs de ce crime afin qu’ils soient jugés conformément aux lois de la république», a écrit Joseph Ateba le Secrétaire national à la communication du MRC ce mardi sur sa page Facebook.
Pour l’analyste politique Njoya Moussa, on se retrouve dans une extrême barbarie.
«Depuis quelques temps, je vois circuler sur les réseaux sociaux, une vidéo d'une extrême barbarie humaine celle d'une présumée voleuse dénudée au quartier Nkomkana à Yaoundé. Face à cette horreur, je m'interroge sur ce que devient désormais le Cameroun pays de nos ancêtres. Où sont passées les bonnes mœurs, où est passée le respect de la dignité humaine, comment la femme, celle à qui l'humanité tient son existence peut-elle être aussi déshumanisée. J'invite et j'exhorte les autorités de ce pays à sévir et à punir avec la plus grande rudesse cette ignominie. Loin de moi l'idée d'encourager le supposé acte pour lequel elle bénéficie pourtant d'une présomption», a-t-il écrit le 6 juillet 2021.
Liliane N.