Le journal panafricain Jeune Afrique, indique qu’en dépit des crises socio politiques que le Cameroun connaît, le souhait du président Paul Biya est de réaffirmer le rang de puissance régionale de son pays.
Dans son numéro 3099, Jeune Afrique propose à ses lecteurs et abonnés un dossier qui parle du Cameroun. Le premier article dudit dossier fait la part belle au président de la République Paul Biya, qui pour le journal panafricain est l’influenceur en chef de notre pays. Entre objectif et défis, le journal note qu’il tient à cœur à l‘influenceur en chef, de consolider le rang de son pays de puissance régionale. Cependant, il faut à tout prix relever le défi de la communication.
Crise anglophone
«Le Palais d’Etoudi a le triomphe modeste». Cette affirmation de Jeune Afrique pourrait bien être prise comme un compliment pour le sommet de l’Etat. Parce qu’il y a souvent eu d’amalgame entre les déclarations faites par certains membres du gouvernement et le Palais d’Etoudi sur la réelle situation en zone anglophone. D’ailleurs, le reporter auteur de l’article de Jeune Afrique indique que «la présidence camerounaise ne crie pas victoire alors que, selon un haut responsable, «la guerre en zone anglophone est quasiment finie. Mis à part quelques heurts survenant généralement les jours de Lock down, il ne se passe plus rien».
Jeune Afrique précise que la présidence ainsi que les autres milieux de prise de décisions pensent que le projet sécessionniste connait une défaite dans les deux régions anglophones. Le dire n’est pas un déphasage de la réalité. Car ces derniers temps, on a eu des sons discordants entre les soi-disant leaders du mouvement sécessionniste. Le mouvement qui au début de la crise s’est présenté comme étant structuré avec un leader connu au nom de Sisiku Ayuk Tabe agit aujourd’hui avec de nombreuses factions.
L’image du pays
Qu’on soit en train de parler de la crise anglophone, ou de la guerre contre Boko Haram à l’Extrême-Nord, on arrive à la conclusion que l’image du Cameroun s’est retrouvée écorchée. Jeune Afrique note que le pouvoir veut donc aujourd’hui reprendre en main sa communication. Les Organisations non gouvernementales qui ont l’habitude de taper sur l’armée pour ce qui est de la crise anglophone, ont pour la première fois condamné les exactions des séparatistes au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Jeune Afrique note que le 12 mars 2021, «Human Rigths Watch a dénoncé les violences commises par les séparatistes», en précisant que ces derniers «ont délaissé leurs revendications et sont devenus des criminels agissant en bandes organisées».
Jeune Afrique croit savoir aussi que, pour faire revenir les investisseurs, Yaoundé mise sur la décrispation du climat politique. Le journal panafricain pense que l’influenceur en chef peut bien parvenir à faire que son pays tienne son rang d’économie phare de la sous-région, s’il parvient à surmonter ses problèmes de gouvernance.
Liliane N.