Le mercredi 17 avril 2019, le Tribunal de Grande instance du Mfoundi juge la requête du Mouvement pour la renaissance du Cameroun aux fins d’annulation de la décision du Ministre Paul Atanga Nji «sans objet».
Contrairement à ce que Me Emmanuel Simh l’un des avocats du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) pensait, Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) a eu gain de cause, dans l’affaire qui l’opposait au parti politique de Maurice Kamto. Me Emmanuel Simh qui est par ailleurs le 3e vice-président du Mrc, avait déclaré que le Minat ne peut pas gagner le procès qui les oppose. Seulement le Tribunal de Grande instance du Mfoundi, qu’il a saisi avec les autres avocats de la formation politique pour annuler la décision du Ministre relative à l’interdiction de leurs marches du 6 et 13 avril 2019, a jugé que leur requête est «sans objet».
La réaction d’Olivier Bibou Nissack porte-parole du Mrc ne s’est pas faite attendre. Après la publication du verdict du Tribunal, sur sa page Facebook, il a écrit ce qui suit «la défunte Union Soviétique de Staline est désormais en voie de réincarnation dans la sphère judiciaire Camerounaise, cela ne fait plus l'ombre d'aucun doute. Autant de motifs pour poursuivre plus avant le combat, et notamment celui juridique contre cet empire de non-droit qui étend sa férule sous la houlette du régime illégitime de Yaoundé».
Il convient tout de même de préciser que le président du Tribunal de grande instance du Mfoundi a rendu son verdict au bout de deux jours d’audience et de débats houleux.
Les avocats du Mrc ont décidé d’attaquer la décision du Minat en estimant que celui-ci avait outrepassé ses compétences. Pour eux le Ministre était incompétent pour interdire une manifestation publique. Ils avaient évoqué l’article 8 (2) de la loi N°90/55. Et dans la requête déposée au Tribunal, ils ont écrit qu’«aucun texte ne prévoit la possibilité que cette interdiction puisse être faite par le Ministre de l’Administration territoriale. En décidant d’interdire une manifestation déclarée en lieu et place des autorités qui ont reçu la déclaration, monsieur le Ministre a outrepassé ses pouvoirs, exposant cette décision à une annulation inéluctable».
Liliane N.