Le Chef de l’Etat camerounais a pris part ce mardi aux discussions entre acteurs de la société civile internationale. Un débat au cours duquel plusieurs signes laissent croire qu’il y avait une volonté d’embarrasser le Président de la République du Cameroun.
Le premier fait, et le plus flagrant a été la décision du modérateur Mo Ibrahim de ne donner que deux minutes au Chef de l’Etat pour s’exprimer alors que celui-ci avait préparé une allocution qui intégrait les points de références faisant l’objet de la conférence puis de la discussion. Sachant les usages diplomatiques, et les dispositions généralement prises en amont avant l’intervention d’un Chef d’Etat, on comprend très mal pourquoi il a été dit au chef de l’Etat qu’il aura une allocution et que des dispositions ont été prises pour qu’il ait à sa disposition un pose document pour lui faciliter la lecture de son allocution, pour que sur le fait et devant toutes les caméras du monde, on le prenne au dépourvu pour lui demander de s’exprimer en deux minutes.
Il y avait manifestement une volonté de faire perdre la face au Chef de l’Etat du Cameroun.
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L’autre point d’observation que nous versons au dossier à charge contre les organisateurs de cette rencontre, est l’exploitation du casque retour de la cabine des interprètes. Il faut le savoir, Paul Biya est un habitué des sommets internationaux. Depuis 1982, et bien avant, il a souvent utilisé ces appareils. Il les a vu évoluer. Il en maîtrise l’usage. De plus, des briefings sont souvent faits avant l’utilisation du matériel en cas de besoin. De ce point de vue, il apparaît que l’organisation a eu des manquements criards en ne s’assurant pas bien avant que le Chef de l’Etat du Cameroun avait non seulement un bon retour, mais dans la langue souhaitée. L’agacement de Paul BIYA pouvait se voir à la manière dont dès le début il a mis à son oreille l’appareil (Il n’a pris qu’une seule oreillette, et il la tenait régulièrement de la main pour exprimer son inconfort). C’est par la suite que les équipes sont venus corriger le souci technique. Ce qu’ils auraient pu faire bien avant. Soit c’est le professionnalisme de ces équipes qui sont remis en cause, soit il y avait une intelligence déguisée qui envisageait ce qu’on a pu voir en mondovision.
De plus, on bien vu que Paul BIYA savait bien s’exprimer en anglais, ce que ne pouvait faire en retour pour le français le modérateur de la rencontre. Paul BIYA sort grandi de cette rencontre.
Stéphane NZESSEU