Après l’ancien Secrétaire général du parti, Jean Tsomelou, et l'ex porte-parole du Shadow cabinet, Jean Robert Waffo, la coordinatrice nationale des femmes du Social Democratic Front (SDF) exprime son mécontentement.
En fin de semaine dernière, le Chairman Ni John Fru Ndi a procédé au renouvellement des organes de base du Social democratic front (SDF) en procédant à des nominations. Grâce à ces nominations, certains militants du parti de la balance se sont vus confier des fonctions clés. Et d’autres considérés comme des cadres ont été démis de leur fonction.
Après l’ancien Secrétaire général (SG) du parti Jean Tsomelou, l’ex porte-parole du Shadow cabinet Jean Robert Waffo, c’est la présidente nationale des femmes du SDF qui exprime son mécontentement. Cette dernière dénonce la nomination d’une seule femme.
« Plus de deux décennies après notre adhésion à l’internationale Socialiste, malgré le lobbying interne qui a poussé le parti à adopter des textes pour la prise en compte des femmes dans les instances décisionnelles du parti, grande est notre déception de constater qu’une seule (1) femme a été nommée Shadow-Ministre sur les dix-huit, (18) que compte le Shadow-Cabinet. Ces nominations ne reflètent pas le combat mené par les femmes pour le rayonnement du SDF 32 ans après sa création », peut-on lire dans son communiqué.
Toutefois, la présidente nationale des femmes du SDF demande aux militantes de ne pas perdre espoir et de se préparer pour le prochain congrès du parti.
«Malgré ce constat peu élogieux, j’exhorte les militantes du Front Social-Démocrate à ne pas céder au découragement mais plutôt à resserrer les rangs pour préparer sereinement notre prochain Congrès au cours duquel nous devons occuper la moitié des postes stratégiques du prochain Comité Exécutif National y compris le plus prestigieux», peut-on lire dans son communiqué.
Jean Robert Waffo craint l'emprise de la pensée unique
Démis de ses fonctions de porte-parole du parti, il a commis une tribune dans laquelle il laisse percevoir sa crainte par rapport au fait que les récentes nominations favorisent l’établissement de la pensée unique au sein du SDF.
« Si personne ne renie au président national du SDF, le pouvoir statutaire de procéder aux changements au sein du shadow cabinet, il me semble important de noter que les mouvements de ce jour font courir au parti, un risque de rupture brutale mais irrémédiable avec les idéaux de ses pères fondateurs : la social démocratie, le fédéralisme comme forme de l'Etat, le pouvoir véritablement au peuple. La vitalité programmatique du parti marquée par une multitudes d'idées et de positionnement semble en train d'être paralysée par une tendance unique, celle qui par ses fréquentations, pourrait annihiler la singularité du SDF et en faire une force politique quelconque, sans impact sur le jeu démocratique et sur la transformation positive de la vie des masses camerounaises », a-t-il écrit.
Jean Tsomelou rejette son nouveau poste
L’ancien SG du SDF Jean Tsomelou, aussi démis de ses fonctions, a pour sa part, décliné la nomination qui le portait à la tête de la Commission chargée de l'Agriculture et du Développement rural.
« Le président national a également signé d’importants textes réorganisant les commissions permanentes du NEC et m’a fait l’honneur de me porter à la présidence de la Commission chargée de l'Agriculture et du Développement rural. Par respect pour mes fonctions antérieures et celle de Rapporteur du Conseil ministériel du Shadow cabinet, j’ai pris la décision de décliner cette nomination », a écrit l’ancien député et sénateur SDF.
Liliane N.