Jean Robert Waffo prévient le Chairman Ni John Fru Ndi sur le risque du SDF d’être pris au piège de la pensée unique, et de devenir une force politique quelconque, sans impact sur le jeu démocratique et sur la transformation positive de la vie des masses camerounaises.
Retrouvez ci-dessous la tribune de Jean Robert Waffo
J'ai découvert, hier en début d'après midi, une série de trois textes signés du président national du Social Democratic Front (SDF), Ni John Fru Ndi, remaniant le National Executive Committee (NEC), le deuxième plus important organe decisionnel du parti.
Le Département en charge de l'information et des médias a vu la promotion à sa tête du camarade Nguidjol Ngan Moïse. Je souhaite à mon successeur plein succès dans la consolidation de l'édifice reputationnel que nous avons par le passé méthodiquement, avec patience et passion, bâti pour permettre à la parole du Changement et du Peuple d'être entendue, adressée, considérée.
Si personne ne renie au président national du SDF, le pouvoir statutaire de procéder aux changements au sein du shadow cabinet, il me semble important de noter que les mouvements de ce jour font courir au parti, un risque de rupture brutale mais irrémédiable avec les idéaux de ses pères fondateurs : la social démocratie, le fédéralisme comme forme de l'Etat, le pouvoir véritablement au peuple.
La vitalité programmatique du parti marquée par une multitudes d'idées et de positionnement semble en train d'être paralysée par une tendance unique, celle qui par ses fréquentations, pourrait annihiler la singularité du SDF et en faire une force politique quelconque, sans impact sur le jeu démocratique et sur la transformation positive de la vie des masses camerounaises.
Libéré désormais de cette charge publique et de son corollaire le devoir de réserve, je retrouve une liberté de ton plus incisive, toujours constructive pour un SDF originel, social démocrate et un Cameroun démocratique.
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