C’est dans le cadre d’un échange que le chairman aurait eu avec Paddy Asanga – membre de SDF-Germany le 22 Juin dernier. Une conversation reprise sur le site de ce parti : http://sdfcameroon.org
Paddy Asanga (PA) : Bonsoir, Monsieur le Chairman.
John Fru Ndi (JFN) : Bonjour, Monsieur.
PA: Oui, ici Paddy Asanga, j'appelle d'Allemagne. Comment allez-vous ?
JFN: Bien, je vais bien, Paddy. J'ai parlé avec toi récemment et tu as normalement une très bonne idée de mon état de santé.
PA: Oui, je veux juste mettre certaines choses au clair une fois pour toutes. Il y a des charognards politiques ici qui disent que vous êtes aux États-Unis et que vous avez demandé l'asile politique et tout ça... Qu'est-ce qui vous a amené aux États-Unis, Monsieur le Président ?
JFN: Il s'agit de ma santé. Si je voulais demander l'asile politique, je le ferais directement depuis le Cameroun. Vous vous souvenez qu'en 1992, alors que j'étais assigné à résidence, certains ambassadeurs, parmi lesquels l'ambassadeur allemand et l'ambassadeur belge, sont venus me voir pour proposer de m'accorder l'asile dans leur pays respectif, afin de faire sortir ma famille, mais vu le nombre de Camerounais qui m'ont soutenu, et en pensant à ma propre école de pensée, je ne pouvais pas simplement faire sortir mes proches immédiats et abandonner les gens qui étaient derrière moi. Par conséquent, si je n'ai pas demandé l'asile à l'époque, je ne peux pas le faire maintenant.
Ceux qui disent ces choses, je ne sais pas ce que le SDF et Fru Ndi leur ont fait, parce qu'avant de dire que j'ai demandé l'asile comme ils viennent de le faire, il y a peu de temps, on m'a fait remarquer que dans certains milieux, ils ont dit que j'étais mort. J'ai reçu plus de dix appels de journalistes pour confirmer que je suis en vie !
PA : J'ai aussi reçu ces messages, il est assez regrettable que nous ayons des gens qui veulent pratiquer la manipulation politique en tuant leur adversaire sur les médias sociaux, donc je pense que pour cela vous n'avez pas à vous inquiéter, votre mission n'est pas terminée et la paix que nous avons maintenant au Cameroun est due au fait que vous avez refusé de marcher sur des cadavres pour vous arriver à Etoudi. S'ils veulent vous tuer sur les médias sociaux, c'est à eux de le faire.
Néanmoins, Monsieur le Président, quelle est la situation actuelle ? Certaines personnes semblent vouloir occuper l'espace que vous occupiez : quand pouvons-nous espérer vous revoir chez vous ?
JFN : La scène politique est très grande, très grande pour que les gens occupent ce qu'ils veulent occuper.
Ce n'est pas en tuant Fru Ndi qu'ils occupent l'espace. D'abord, j'ai été gêné quand on m'a dit que certains se battaient pour être le second, que Kamto se battait pour être le second ! Je dis que c'est stupide !
Tout ce que je combats, c'est Monsieur Biya, pas Kamto. Si les gens sont entrés en politique pour combattre Fru Ndi, ils échouent avant même d'avoir commencé parce que vous allez faire de la politique avec le programme que vous voulez pour diriger le pays.
C'est donc malheureux, et de toute ma vie politique, je n'ai jamais souhaité la mort de quelqu'un… ».