Martin Ambang affirme que le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a perdu ses aspirations de 2012.
Martin Ambang a décidé de démissionner du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Lui qui était jusqu’au jeudi 11 février 2021 conseiller spécial de Maurice Kamto, a officiellement annoncé sa démission du MRC au cours d’une conférence de presse qu’il a donnée dans son domicile sis au quartier Fougerolle à Yaoundé. Il a évoqué deux motifs pour lesquels, il ne peut plus cheminer avec le parti politique de Maurice Kamto. Mais en gros, il dénonce la gestion de cette formation politique qui s’apparente à l’autocratie.
«Le fonctionnement du parti est pire qu’une autocratie. Le président du parti gère le parti avec quelques membres du Directoire. J’ajoute les détournements des fonds, le monnayage des places. Le parti ne répond plus aux aspirations de 2012», a-t-il déclaré.
Parlant de la façon dont le parti est géré, Martin Ambang dénonce une marginalisation, pourtant il avait été désigné président du Comité national d’investiture des candidats du parti. Il a été surpris de voir la fonction confiée à un autre camarade du Mouvement. Ce dernier ayant par la suite géré les élections « avec la complicité du Président national ».
Martin Ambang évoque également la Convention de mars 2018. Il affirme avoir été dégommé du poste de vice-président et s’est vu confier le poste de Président du Comité des sages, Président du Comité de médiation et d’arbitrage. Deux ans plus tard, en aout 2020, il dit avoir appris à travers les réseaux sociaux et la télévision sa nomination au poste de Conseiller spécial du Président Maurice Kamto. Avec mention « précédemment Président du Comité des sages ». Or, ce poste de président du Comité des sages est électif et le mandat est de 5 ans.
Entre autres griefs, il y a aussi l’épisode des élections législatives et municipales. L’ancien conseiller spécial de Maurice Kamto parle d’une décision de non-participation du MRC à ce double scrutin prise par un petit collectif.
Martin Ambang par ailleurs, indique que « les décisions qui engagent le parti sont prises seul par le Président et pour les faire assumer par les autres cadres. Exemple, les marches, la politique étrangère est décidée par le Professeur Kamto. La politique d’équilibre régional est commentée dans les médias comme si c’était la position officielle du parti. Les statuts réactualisés du parti en 2028 voient certaines de ses dispositions modifiées au profit du Président national qui souligne que son mandat commence en 2018 alors que les statuts adoptés ne contenaient pas cette disposition ».
Liliane N.