Le président de cette formation politique, dans un communiqué rendu public ce Jeudi semble toutefois pointer un doigt accusateur contre les pouvoirs publics en rappelant que: les manifestations publiques sont un mode d'expression régulière des partis politiques selon les dispositions de la constitution de la République…
Dans la même logique, il relève que « Des journalistes, dans l'exercice de leur mission ont été arrêtés en marge des marches organisées par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun…
Si l'on peut admettre l'interpellation de certains manifestants à la suite des heurts ou échauffourées, résultants des opérations de maintien de l'ordre, l'arrestation des journalistes dans l'exercice de leurs fonctions est inadmissible ».
Des positions qui prêtent à confusion
Sans relever les provocations permanentes des militants du Mrc à l’endroit de leurs concitoyens, sans qu’il ne soit fait mention des menaces proférées par eux contre les Institutions du Cameroun, à l’instar de celui qui en est le garant, le président du Mouvement Réformateur trouve « Inadmissible, l'humiliation inconséquente et la mise en scène de celle-ci par certains éléments des forces de maintien de l'ordre obligeant des citoyens, en violation de la constitution de la république, à chanter à la gloire du Président Biya contre leur conviction… ».
Il dit qu’il « S'étonne particulièrement de l'état d'hystérie qui a prévalu au sein du parti au pouvoir, de l'appareil de l'Etat et des soutiens du régime des jours précédents le 22 septembre 2020 apportant la preuve une fois de plus du caractère profondément anti démocratique du pouvoir en place…
Ainsi que du comportement indigne de certains camerounais infligeant la bastonnade en groupe à d'autres compatriotes ou les livrant à l'appareil répressif gouvernemental sous fond de rejet communautariste… ».
Mettre fin à la guerre dans les régions du Noso
C’est une volonté partagée par tous les Camerounais, même si certains leaders politiques en ont fait un fond de commerce, malgré le fait qu’aucun n’ait jamais été aperçu de ce côté, du moins, depuis l’avènement de la crise sécuritaire.
Tous ceux qui en parlent dans chacune de leurs revendications pourraient peut être s’atteler à ce que « cette guerre dans les Régions du Nord Ouest et du Sud Ouest ne soit pas le prétexte pour le déclenchement d'autres conflits ou confrontations… », comme le souhaite Samuel Billong.
Le président du Mouvement Réformateur se veut plus insistant
« Il est impératif que s’arrêtent ces velléités et agressions communautaristes qui prennent corps dans une partie de la population, encouragées par des positions partisanes... ».
A la fin de son communiqué, Samuel Billong « Appelle les citoyens camerounais à s'éloigner des organismes ou personnalités sous-traitant la division et la haine tribales; exhorte les camerounais de tous les bords à sortir des clivages partisans et à s'unir pour reconstruire la paix au Cameroun… ».
Nicole Ricci Minyem