Dans un communiqué rendu public ce Lundi, le président national du mrc appelle au secours de nombreux organismes internationaux, de même que les pays partenaires du Cameroun sous le fallacieux prétexte qu’il aurait reçu des « informations dignes de foi que le gouvernement aurait décidé de lancer un assaut contre sa résidence ».
Dans son document, Kamto Maurice dit toutefois ignorer « les contours de ce projet d’assaut, qui devrait en toute vraisemblance s’inscrire dans le fil des agissements de M. Biya qui gouverne depuis quatre décennies par le mépris et la terreur…
Notre heure est sans doute venue de faire une fois de plus face à la violence d’Etat d’un régime suranné. Nous prenons à témoin la communauté nationale et internationale sur les conséquences de cette dérive dictatoriale sans précédent dans l’histoire récente du Cameroun… ».
Organismes et pays appelés au secours
Au-delà du cabinet Amsterdam and Partners, l’homme présenté par ses militants et autres affidés comme le « pape du droit » a fait suivre sa correspondance auprès de : Onu – UA – UE – Francophonie – Commonwealth – Cedeao – Etats – Unis – Grande – Bretagne – France – Russie – Chine – Allemagne – Canada – Italie – Espagne – Suisse.
Folklore
Au cours des dernières années, le leader du mrc s’est complu sous le rôle de la victime. Il accuse le gouvernement d’être un Etat dictatorial qui lui empêche d’accéder à la magistrature suprême du Cameroun. Il n’a jamais rien assumé de ses actes, traînant derrière lui, les adeptes du « bamipower » qui font feu de tous bois, afin de l’aider à atteindre ses objectifs.
Le Cameroun est un Etat de Droit avec des normes constitutionnelles
Et ces dernières, comme le rappelait fort opportunément le ministre de la Communication il y’a quelques jours, établissement comment peut et doit se dérouler une élection présidentielle ; quelles sont les voies de recours qu’il convient d’entreprendre pour protester contre les résultats.
D’ailleurs, s’agissant de la révision du Code Pénal entre autres prétexte utilisé depuis sont échec électoral, il est opportun de rappeler qu’en 2017, Kamto Maurice était membre dans la commission du Code Pénal qu’il juge aujourd’hui liberticide ; en 2018, il a pris une part active à la modification de la Constitution de 1996 et, en 2009, il était membre de la commission de la révision du Code électoral avec lequel il a concouru pour les municipales et législatives de 2013, ainsi que pour lors de l’élection présidentielle de 2018…
Utilisation de jeunes Camerounais crédules
Des jeunes gens qui aujourd’hui, risquent de passer de nombreuses années derrière les barreaux, tout simplement parce qu’ils ont cru à un laudateur ayant pris comme prétexte, la présence des Forces de Sécurité devant son domicile afin de justifier son absence ainsi que celle de ses plus proches collaborateurs le 22 Septembre dernier.
Sa fourberie est d’autant plus condamnable quand on sait qu’il n’a fait appel à un cabinet d’avocats internationaux que parce qu’il s’est senti en danger (encore plus qu’il faut définir ce cadre).
A titre de rappel, depuis presque deux ans aujourd’hui, Mamadou Mota et d’autres jeunes Camerounais sont en prison parce qu’ils ont entre autres marcher afin de revendiquer la « victoire de Kamto Maurice » à l’issue de la présidentielle de 2020 ; mais, à aucun moment, celui qui les a entraînés dans cette aventure n’a rédigé ces longues complaintes avec ampliation à tel ou à tel autre, pour qu’ils soient libérés.
Malheureusement, d’autres pourraient éventuellement les rejoindre d’ici peu, s’ils sont reconnus coupables de telle ou telle autre violation de la loi.
Un bilan pénible
Il l’est d’autant plus que depuis l’arrivée de Kamto Maurice dans le landernau politique en 2012, les Camerounais, notamment les jeunes n’entendent parler de lui que dans le domaine de la contestation, de la défiance permanente des Institutions au sein desquelles il a longtemps servi.
A l’issue des élections municipales et législatives de 2013, son parti a pu avoir un député mais, jusqu’à présent, il est difficiles, même pour les militants et sympathisants du mrc, de donner le bilan de leur représentant ; encore plus que nombreux sont ceux qui ont découvert son existence à la fin de son mandat.
Face à tout ce brouhaha, l’on a envie de se poser la question de savoir si Kamto Maurice, avec ce code électoral, allait adopter la même position, s’il avait été déclaré vainqueur de cette élection dont il conteste les résultats ?
Nicole Ricci Minyem