Le Secrétaire National aux Droits de l'Homme et à la Gouvernance du MRC n’a pas pris part aux marches annoncées par son parti politique mardi dernier. Ce qui ne lui empêche pas de dresser le bilan économique et humain de cette marche.
Le juriste et analyste politique commence par un bilan économique de cette marche qui a paralysé le temps d’une journée, quelques rues de quelques villes camerounaises. Pour Mr Djamen : « Les opérateurs économiques des itinéraires de marche se sont vu invités par les FMO à suspendre leurs activités (Commerces, bars, lieux de loisirs…etc). La circulation par endroits a été interdite. Certains commerçants récalcitrants ont été contraints par la police et la gendarmerie à dégager au plus vite avant les assauts au gaz lacrymogène. Dans les carrefours les plus affluents, la situation est restée sous contrôle des Forces de Sécurité toute la journée pour maintenir le calme. »
D’un point de vue social, Célestin Djamen constate qu’ « Aucune casse de biens publics ou privés répertoriés. Quelques comptoirs de commerce brisés consécutifs aux déguerpissements de la foule ordonnée par les Forces de Maintien de l'Ordre. Aucune échauffourée entre la police et la foule. De nombreux jets de gaz lacrymogène ont été cependant répertoriés dans certaines villes. Aucun casseur identifié ». D’un autre côté, celui qui continue de militer au sein du bureau du MRC publie les chiffres provisoires des personnes mises en détention provisoire. REGION OUEST: 64.
Retenus dans les unités de Gendarmerie et de Police :
BANDJOUN 15 ; BAHAM 09 ; BAFOUSSAM 36 ; DSCHANG 04 ; BAFANG tous les interpelés libérés (01 blessé) ; MBOUDA 00 ; REGION CENTRE 141 personnes. (Dont 61 Identifiés et 80 environs arrêtés la veille aux alentours du domicile du Président National, parmi lesquels 80 non encore identifiés.) ; 01 blessé grave non encore identifié au cours des opérations policières nocturnes autour du domicile du Président National. Plusieurs blessés légers. Des scènes de traitements dégradants observées au Commissariat Central n°1.
Région du Littoral 383 dont 83 identifiés.
08 journalistes interpellés et libérés ; 04 blessés graves, la DRPJ Littoral déclare les avoir pris en charge, 02 auraient été légèrement blessés... vérification en cours. Des personnes ont été interrogés dans le Mungo et ont été transférées à la DRPJ. BERTOUA 01.
Un bilan qui peut être différent dans les prochaines heures, eu égard aux nombreuses relaxations qui ont cours en ce moment sur l’ensemble des villes où des personnes ont été interpellées.
Stéphane NZESSEU