Après avoir passé sa deuxième nuit en garde à vue à la légion de gendarmerie de Douala, l’influente directrice générale de Appstech est de nouveau au tribunal de première instance de Douala ce jeudi matin.
Interpellée le mardi 10 août, puis détenue à la légion de gendarmerie de Douala sans aucune plainte écrite, Rebecca Enonchong et ses avocats sont au tribunal de première instance de Bonanjo ce jeudi matin pour demander sa libération après avoir échoué hier.
L’entrepreneure tech connue à l’échelle mondiale est accusée d’outrage à magistrats dans une affaire d’héritage qui lui oppose à son frère.
Dans le cadre de cette affaire, celle qui a fondé Appstech depuis plus de 20 ans a demandé au procureur pendant une réunion que toutes les affaires la concernant soient instruites par un seul enquêteur plutôt que deux distincts. Des propos qui auraient déplu au magistrat qui a ordonné son interpellation.
Rebecca Enonchong interpellée à Douala pour ‘outrage à magistrats’
Sauf que le procureur général n’a pas déposé de plainte écrite. Il a fait garder Rebecca Enonchong sur simple déclaration verbale. Plusieurs ont qualifiés ceci d’abus.
Depuis lors, des voix s’élèvent notamment sur les réseaux sociaux avec l’hashtag #FreeRebecca pour demander sa libération immédiate et sans condition.
Il faut rappeler que Rebecca Enonchong, connue pour sa liberté de ton et son activisme pour les droits digitaux et humains en général et très suivie sur les réseaux sociaux notamment sur Twitter se montre souvent très critique face aux "manquements" du gouvernement camerounais dans ces domaines.
Certains voient donc en cette « détention arbitraire » une tentative d’intimidation.
S.K.