Le Président du Conseil Constitutionnel a rendu la décision d’exclure le candidat RDPC Hervé Emmanuel Nkom des listes du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais pour le compte des législatives dans le Wouri Est.
Le Social Democratic Front de Joshua Osih a attaqué la liste du RDPC pour les législatives dans le Wouri Est. la procédure portée par Jean Michel Nintcheu visait à invalider la candidature de Hervé Emmanuel Nkom comme candidat à la députation au Cameroun. En effet, selon le SDF il n’est pas possible que Mr Nkom soit candidat puisqu’il a une double nationalité. Le SDF devait démontrer qu’il a acquis la nationalité française. Or selon le code de la nationalité, lorsqu’un camerounais acquiert une nationalité étrangère, il perd d’office la nationalité camerounaise.
Dans l’argumentaire pour sa défense, l’avocat du RDPC a montré au Conseil Constitutionnel que Hervé Emmanuel Nkom a acquis en bonne et due forme un certificat de nationalité. Et en vertu de ce document délivré par un magistrat compétent, il est bel et bien camerounais. De plus, la défense de Mr Nkom a rappelé au Conseil que les questions de détermination de nationalité sont des questions préliminaires. Et les juridictions compétentes sont de l’ordre civil. Malheureusement pour Hervé Emmanuel Nkom, le SDF avait en sa possession l’extrait du plumitif d’une décision de justice reconnaissant la double nationalité de Mr Nkom. Une décision de justice rendue à l’époque où Emmanuel Nkom ambitionnait entrer au barreau du Cameroun. Ce désir n’avait pas prospéré justement parce qu’il avait été démontré qu’il est de nationalité française. Le juge constitutionnel n’avait d’autre choix que de constater la double nationalité du mis en cause. En invalidant sa candidature, Clément Atangana a demandé qu’il soit remplacé sous trois jours.
Une procédure qui donne de s’interroger sur un certain nombre de réalité au Cameroun. Précisément, la question de savoir comment cela peut-il se faire pour qu’une personnalité qui a perdu la nationalité camerounaise parvient à se faire établir un certificat de nationalité ? Et dire que dans ce cas, Elecam qui était parfaitement informé de la situation a laissé passer cette incongruité. Les mailles du système de protection de la nationalité camerounaise semblent subitement plus large lorsqu’on est du RDPC. Comme quoi appartenir à ce parti politique au Cameroun serait un passe-droit. Dans ce cas justice a été dite certes, même si le Conseil Constitutionnel a autorisé au RDPC à qualifier un nouveau candidat hors des délais de constitution de dossier. On aurait cru qu’il pouvait disqualifier la liste de ce parti du fait du vice avéré d’un membre de celle-ci.
Stéphane NZESSEU