Précédemment Secrétaire Général, il a été désigné à ce poste à l’issue du Conseil d’administration qui s’est récemment tenu à Paris.
C’est d’une promotion que vient de bénéficier l’ancien Secrétaire Général de la Banque International du Cameroun pour l’Epargne et le Crédit (Bicec). En effet, suivant les résolutions prises à l’issue du Conseil d’administration de la banque qui s’est tenu le 19 septembre dernier à Paris, Rémy Raffi a été nommé au poste de Directeur Général Adjoint de la Bicec.
Il a désormais en charge «les entités du secrétariat général, mais également la direction organisation, qualité et système d’information, la direction du recouvrement amiable et du contentieux ainsi que le département affaires juridiques», peut-on lire dans le communiqué publié par l’institution bancaire.
Le même communiqué précise que la camerounaise Isabelle Kondo, également Directeur Général Adjoint, conserve la responsabilité de l’ensemble du pôle réseau. Elle, a été nommée, le 2 août 2016, en remplacement d’un autre Camerounais, Innocent Ondoa Nkou, actuellement en prison pour une affaire présumée de détournement de deniers publics.
Rémy Raffi est arrivé à la Bicec le 1er février 2015, comme directeur central des Finances. Son background l’accrédite de solides connaissances dans le secteur bancaire. Ainsi est-il devenu Secrétaire Général le 05 septembre 2017, poste qu’il a occupé pendant sept ans au sein de la filiale de Natixis, une autre filiale du groupe Bpce.
Par ailleurs, apprend-on, tout au long de son parcours professionnel, il a travaillé dans plusieurs institutions bancaires européennes, notamment au sein des directions financières. Notons que Rémy Raffi dépose ses valises dans une banque dont les négociations relatives à la cession de ses parts (68,5 %) sont en cours avec le groupe marocain BCP.
Le groupe Bpce, maison mère de la Bicec justifiait cet acte en indiquant que ceci permettrait de «se recentrer dans les secteurs et zones prioritaires de développement des métiers du groupe».
La Bicec pourrait bientôt être cédée à un repreneur. En effet, le groupe bancaire français, Banque populaire Caisse d'épargne (BPCE), a annoncé le 24 septembre 2018 à Paris, qu’elle a retenu l’offre ferme faite par le groupe marocain Banque centrale populaire (BCP), en vue du rachat de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC), le 3ème opérateur du secteur bancaire camerounais, derrière Afriland First Bank et la filiale locale de la Société générale.
A la faveur de cette transaction, qui ne sera finalisée qu’après l’obtention de diverses approbations et autres autorisations nécessaires, apprend-on, le groupe bancaire marocain reprendra la totalité des 68,5% des actifs appartenant à BPCE dans le capital social de la BICEC. «Nous cherchons un partenaire qui connaisse déjà très bien l’Afrique et qui a un projet de développement africain», avait confié Jean Pierre Levayer, directeur général de BPCE International, en dressant le portrait-robot du potentiel repreneur des actifs de BPCE en Afrique, juste quelques mois après l’annonce faite par le groupe bancaire français de vouloir quitter le continent.
Le groupe Banque centrale populaire qui correspond bien à ce profil, inaugurera après la finalisation de la transaction avec BPCE, l’ère d’une concurrence maroco-marocaine sur le marché bancaire camerounais, avec sa compatriote Attijariwafa Bank, qui contrôle le capital de la Société commerciale de banque au Cameroun (SCB Cameroun), la 4ème banque du pays.
En effet, en plus de la prise de contrôle de la BICEC, le Marocain BCP (dont le Français BPCE contrôle 4,5% du capital) est déjà actionnaire du groupe ivoirien Banque Atlantique, qui détient également une filiale au Cameroun.
Otric N.