L’explosion a eu lieu dans la soute du bus de transport, alors qu’il était à une dizaine de kilomètres de l’entrée de Bamenda. Aucun dégât majeur, mais la peur gagne progressivement les esprits.
Jusqu’à cette heure, nous n’avons pas tous les détails sur les circonstances de cet évènement malheureux. Mais ce qu’on peut dire, c’est que le bus AMOUR MEZAM quittait Bamenda pour Yaoundé. Le voyage se déroulait en début d’après-midi. C’est le bus en question qui une fois sur Yaoundé, repart vers le Nord-Ouest avec des passagers dans la nuit pour arriver au petit matin. Ils avaient à peine quitter la gare routière qu’un bruit détonnant a surpris tout le monde et obliger le conducteur à s’arrêter. Les passagers paniquent et descendent. Le conducteur et son assistant passent le bus au peigne fin et se rendent compte que l’explosion venait de la soute à bagages du bus. Ils ouvrent et découvrent cet objet brûlé et d’autres bagages qui accusent le coup. Mais le choc a été amorti par les sacs d’oignons qui sont nombreux dans ladite soute. Plus de peur que de mal, mis à part quelques traces de brûlé ci et là, il n’y a pas de dégâts visibles.
Mais comment cette bombe a pu se retrouver dans cette soute ?
En attendant les enquêtes qui sont en cours, tant au niveau interne à l’agence, que celles menées par la gendarmerie et l’armée, on ne peut que conjecturer. La piste la plus plausible serait celle d’un colis envoyé sous forme de courrier avec d’autres aliments ou outils à l’intérieur. Le commanditaire serait venu faire commissionner son colis sur Yaoundé, sachant qu’à un moment ou à l’autre il exploserait. Avait-il l’intention d’attenter à la vie de tous les passagers ? Ou alors, était-ce une stratégie d’intimidation ? Difficile à dire.
Toujours est-il que la peur gagne de plus en plus les esprits. Désormais, les citoyens camerounais sont dans a crainte de tomber sur une bombe artisanale dans un coin de rue, au marché, dans un bar ou dans un bus de transport. La crainte est là. La prudence devrait être de mise. Dans cet état d’esprit, il faudra pour le entreprises et agences de transports, redoubler de vigilance. Il est désormais recommandé de renforcer les systèmes d’identification et de sécurité. Pus de caméra de surveillance dans les lieux publics permettraient de reconnaître les auteurs de forfaits de ce type.
Stéphane NZESSEU