L’acte crapuleux a été commis par les ambazoniens qui, aux premières heures de cette matinée dominicale, ont décidé de kidnapper trois gardiens de la tradition : Les chefs de Dibanda (mile 14), Lower Bokova (mile 15) et Lower Bolifamba (mile 16) ont été enlevés.
Que s’est – il passé ?
Impossible à cette heure de dire avec exactitude, les circonstances ayant entraîné la mort tragique de cette autorité traditionnelle qui avait la charge de conduire ses « sujets » dans la localité de Dibanda, encore appelée Liwanda, située dans l'Arrondissement de Buea - Département du Fako - Région du Sud-Ouest.
D’aucuns, (et ils sont les plus nombreux) croient savoir qu’il s’agit d’une action punitive, menée par les terroristes qui avaient promis de s’en prendre avec violence, à tous ceux qui prendront part aux élections régionales du 06 Décembre dernier.
A t –il tenté d’échapper à ses ravisseurs ? A t – il résisté ? A t – il tenu des propos qui ont suscité le courroux de ses geôliers ?
Seules, les enquêtes initiées par les Forces de Défense et de Sécurité, quelques temps après ce triple rapt vont permettre d’avoir plus d’informations sur cette scabreuse affaire de meurtre, car, selon certaines sources locales, la chasse à l’homme se poursuit.
Un énième crime
Certains bandits de grands chemins veulent absolument faire croire que la situation dans les Régions du Nord et du Sud Ouest est cataleptique et que ce sont eux, les ambazoniens et leurs complices qui font la pluie et le beau temps de ce côté. Ils posent des actes sporadiques et se rassurent qu’un grand écho sera donné afin de maintenir les Populations dans la psychose et leur interdire de rallumer en eux, l’espoir, la volonté de tourner le dos à ces trois dernières années pour croire que le Gouvernement, conjointement avec les Soldats et eux mêmes, en tant qu’habitants de ces contrées, peuvent venir à bout du terrorisme.
Et, c’est cette volonté d’aller de l’avant que les chefs traditionnels, le 06 Décembre dernier ont manifesté
A travers leur vote, ils ont donné une chance au retour à la paix sur leur terre ; ils ont démontré leur engagement à construire un avenir radieux pour les générations futures, qui pourront désormais décider de ce qui leur convient ou non, selon les réalités qui sont les leurs.
Bien que conscients des risques qu’ils encouraient, étant donné que les terroristes agissent sournoisement, ils ont pris la résolution de laisser une marque indélébile de leur passage dans le processus de Décentralisation, de Transfert de Compétences impulsé par le Chef de l’Etat.
Il serait donc logique qu’au-delà des discours politiques, cet autre meurtre, un de plus, un de trop, interpelle tous ceux qui refusent de lâcher prise.
Que le sang qui a coulé ce Dimanche amène les uns et les autres à agir, conformément aux recommandations du Grand Dialogue National, sur ce point précis et qu’ils ne fassent que ce que dit la Loi, à propos du Transfert des Compétences, sinon, ils courent le risque d’être considérés comme des complices de ces ambazoniens qui, chaque fois tentent de faire passer ce message : l’Etat a échoué.
Alors que toutes les cartes sont disponibles pour démontrer qu’il n’en n’est rien.
Nicole Ricci Minyem