Le Coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise, pense qu’il faut vraiment assurer côté sécurité.
De retour du terrain, où il a été à Buea au Sud-Ouest, à Mora à l’Extrême-Nord, Faï Yengo Francis livre un aperçu de ses premières impressions. Le Coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise qui parle spécifiquement des repentis de Boko Haram dans une interview accordée à notre confrère Cameroon tribune affirme qu’il faut absolument sécuriser ces derniers. «Ce ne sont pas des prisonniers. Ce sont des ex-combattants. L’Etat a pris des mesures pour les réinsérer dans la société. Donc je ne pense pas qu’on puisse parler de prisonniers. Mais je voudrais vous dire que ces enfants ont besoin d’être sécurisés. Nous connaissons d’où ils viennent, nous ne connaissons pas l’état d’esprit de ceux qu’ils ont laissés. Je crois qu’il est de notre responsabilité de sécuriser ces enfants parce que nous ne savons pas ce qui peut leur arriver si on les laisse dans la nature», a-t-il déclaré.
Faï Yengo Francis indique que le souhait du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise est que la première vague des repentis, estimée à une centaine, arrive à attirer les autres. Aussi il souligne que ces derniers sont en bonne santé et propres. Il sera donc question dans un premier temps de les accueillir, ensuite la réinsertion sociale suivra. Et cette deuxième phase se passera de la manière dont explique Faï Yengo Francis. «Quand on examine les textes du Chef de l’Etat qui ont créé cette structure, on voit qu’il y a là des structures de l’Etat qui sont concernées: le Ministère en charge de l’élevage, le Ministère en charge de l’emploi, le Ministère en charge de la jeunesse…Je crois que ces structures n’y sont pas par hasard. Ce sont des gens qui vont apporter leur savoir-faire. Ils sont compétents, ils sont entraînés, ils sont formés pour ce genre d’exercice. Quand on parle d’insertion, ça ne peut pas avoir lieu le même jour. Nous sommes en train de jeter les bases maintenant et on va continuer».
En sa qualité de coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise, Faï Yengo Francis s’est rendu au Centre d’accueil de Buea. Au terme de sa visite, il a déclaré que ledit centre était déjà opérationnel. Après il a été à Mora. Il a demandé que le rythme des travaux de ce côté soit accéléré.
A titre de rappel, c’est le 30 novembre 2018 que le Président de la République par un décret a créé le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise. Sa principale mission stipule l’article 2 dudit décret «d’organiser, d’encadrer et de gérer le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants du Boko Haram et des groupes armés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest désireux de répondre favorablement à l’offre de paix du Chef de l’Etat en déposant les armes». Le Comité est doté de trois centres régionaux à Bamenda dans le Nord-Ouest, à Buea et à Mora dans l’Extrême-Nord.
Liliane N.