Les exactions continuent dans les régions en proie à des crises sécuritaires. Depuis quelques heures, une image circule dans les réseaux sociaux, celle d’un homme dont les membres sont entravés et, qui promènent sur ses tortionnaires, un regard hagard
L’on ignore encore les raisons qui l’ont jeté entre les bras de ses ravisseurs mais, il a visiblement très envie de se retrouver dans un autre lieu. Et, des informations que l’on a recoupées depuis que les exactions sont commises au sein des populations au Nord Ouest et au Sud Ouest, ces bandits de grand chemin n’ont pas besoin d’une raison quelconque, pour s’en prendre à ces personnes qui n’aspirent qu’à vivre en paix.
A l‘instar du jeune homme dont les actes de tortures sont visibles, ils sont parfois enlevés dans leur domicile, pendant qu’ils sont dans leurs champs, dans leurs établissements commerciaux, les établissements scolaires, les lieux de culte…Tout ce que désirent ces barbares assoiffés de sang, c’est la panique qu’ils peuvent inspirer.
Autour de ce monsieur dont la terreur est palpable et, qui a été certainement été contraint d’adopter une attitude humiliante, on peut voir les images de ses ravisseurs. Comme certains animaux qu’on n’oserait nommer ici, ils se déplacent en meute, des bandes de plusieurs dizaines d’individus, drogués et, complètement plongés dans le cauchemar que semble être leur vie et, qu’ils tentent de faire partager aux autres.
Les questions qu’ils posent à leurs victimes sont les mêmes : Le lieu d’origine - le métier exercé dans la vie – les aspirations ou penchant politique – leur avis sur la gestion politique et sécuritaire du Président de la République – leur avis sur l’ambazonie … Lorsque les réponses données ne rencontrent pas l’assentiment des tortionnaires, ce sont des coups qui pleuvent, le plus souvent avec des armes blanches, des bâtons, des barres de fer, bref, tout ce qui tombe entre leurs mains pleines du sang des innocents.
On pourrait prétendre que l’on s’est habitué à de telles images ! Mais, que non. Il n’est pas évident de le faire, voir un être humain souffrir, suppliant pour qu’on lui laisse la vie sauve, refusant l’idée selon laquelle il serait peut être entrain de vivre ses derniers moments sur terre. Un homme qui se sait encore tout jeune, donc avec un avenir brillant qui l’attend. Et, que dire du traumatisme que vivent les parents des victimes des terroristes ?
Malheureusement, depuis que certains individus ont résolu de prendre les armes contre leurs concitoyens, c’est à ce genre de spectacle que les camerounais sont soumis. Des tableaux sombres qui laissent entrevoir qu’on pourrait être loin, mais alors, très loin de ce retour au calme, tant souhaité par le Président de la République, qui, dans l’un de ses discours a dit qu’il « est un mendiant de la paix ».
Les ambazoniens ou terroristes, ou encore amba boys semblent vouloir instaurer un no mans land dans certaines localités des régions du Nord et du Sud Ouest. Ils exercent intentionnellement des douleurs aigües, physiques et mentales et, chaque jour apportent son cortège de traumatisme. Vivement que des solutions drastiques soient prises, pour que les populations reviennent à une vie normale, avec son cortège de vicissitudes, mais, que le sang des camerounais cessent de nourrir ce sol qui les a vu naître et, pour lequel ils ont, pour certains choisi de se sacrifier.
Et, face à cet énième acte de torture, que les organisations non gouvernementales, les organismes de défense de droit de l’Homme montent au créneau afin de dénoncer, condamner et prendre des mesures qui s’imposent, afin que cela cesse. Ces mesures dont ils ont, pendant longtemps, menacé le Gouvernement camerounais.
Nicole Ricci Minyem