Ce Lundi soir a été cauchemardesque pour les populations du Chef lieu de la région du Nord Ouest. Des individus armés jusqu’aux dents sont venus par dizaines et ont simultanément attaqué les postes de police et de gendarmerie.
Une bande sonore, envoyée par un confrère installé de ce côté a laissé entrevoir l’intensité des coups de feu échangés entre les éléments en service au niveau de la Division Régionale de la Police Judiciaire du Nord–Ouest, du commissariat Central numéro 3 et du PC des ESIR.
Un assaut repoussé par ces vaillants régulateurs de l’ordre et de la sécurité qui grâce à la vigilance et la détermination dont ils ont fait montre, ont fortement mis en difficulté les promoteurs de la haine, des assassinats et du chaos.
Les mêmes ou alors quelques uns de leurs complices qui ont commis des meurtres pendant le week-end dernier à Galim et qui restent sourds à tout message d’apaisement, à toute conciliation et à la main permanemment tendue du Gouvernement de la République qui, au cours des derniers mois a multiplié des actions afin que le calme et la paix revienne dans le Noso.
Qu’est ce qui peut justifier une telle barbarie ?
Au fil des mois, il est impossible de répondre avec assurance à cette question. Les revendications corporatistes ont trouvé des réponses satisfaisantes. LE Président de la République a organisé le Grand Dialogue National précédé par des rencontres de conciliation avec tous les acteurs qui en ont émis le souhait.
Une récupération politique
Ils sot nombreux, des citoyens qui pensent ainsi au regard de l' « appropriation » faite par certains « politiciens » qui, conscients qu’ils ne peuvent plus rien proposer de concret à cette population ayant soif du changement passent le temps à parler de la crise sécuritaire dans les régions dites anglophones.
Selon eux, le Chef de l’Etat actuel et tous ses collaborateurs ont lamentablement échoué et pour eux, le Cameroun est à son plus bas niveau et seul, l’homme de la « renaissance » et ceux qui épousent son point de vue sont aptes apte à redresser la barre de cette Afrique en miniature.
Cependant, ils n’ont jamais été aperçus de ce côté, du moins depuis le début de la crise sécuritaire. Lorsqu’il leur arrive de décrire leur pays, cette terre qu’ils ont en héritage, du moins on le pense, c’est en des termes cruels, barbares, insoutenables et, au cours des attaques permanentes, l’Armée Camerounaise n’échappe pas à leurs propos empoisonnés.
Alors, ces autres interrogations naissent dans l’esprit : Comment peut–on avoir le courage de jeter l’opprobre sur ces Jeunes Hommes et Femmes qui au quotidien s’engagent au sein de la grande muette, conscients que ce choix peut aller jusqu’au sacrifice suprême ?
Comment peut – on avoir le courage de pactiser avec ceux qui entendent spolier beaucoup plus, les populations Camerounaises à travers l’exploitation anarchique de leurs richesses naturelles ?
Quel bonheur peut –on tirer en voyant le sang humain versé par dizaines de litres et dormir sur ses deux oreillers en sachant qu’on contribue activement à ce massacre parce qu’il faut à tout pris et à tous les prix arriver au pouvoir ?
Nicole Ricci Minyem