Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun Maurice Kamto affirme que l’effet escompté par le pouvoir de la CAN 2021, s’est vite estompé à cause des maux qui minent le quotidien des citoyens.
Depuis sa dernière tribune rendue publique avant la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations 2021 qui s’est jouée au Cameroun, Maurice Kamto n’avait plus fait de sortie. Hier 10 mars 2022, il a brisé le silence dans une longue déclaration touchant les derniers événements du pays parmi lesquels la CAN. Si on retient de cette déclaration qu’il a noté que le régime a voulu se servir de cette compétition continentale pour faire oublier aux camerounais leur souci, on note également qu’il est dans l’attente de son bilan financier.
Voici ci-dessous quelques morceaux choisis de sa tribune
Depuis 2018, le pouvoir en place avait fait de l'organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) le but ultime de son action. Après de nombreuses péripéties, dans la douleur, l'événement a finalement eu lieu en janvier dernier. Mais il a été marqué par un drame humain sans précédent dans l’histoire de cette compétition continentale : le décès de plusieurs personnes au stade d’Olembe, dans des circonstances sur lesquelles toute la lumière n’a pas été faite et les responsabilités établies. En mon nom propre et au nom des militants et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), j'adresse aux familles des victimes mes sincères condoléances, et aux blessés un prompt rétablissement.
La CAN 2021/2022 avait été pensée par le pouvoir pour être une drogue susceptible de faire oublier au petit peuple les méfaits et les tares multiples du régime et les maux qui minent leur quotidien. Malheureusement, l'effet de cette drogue, a été annihilé tant par le drame d'Olembe ci-dessus rappelé que par les résultats mitigés des Lions Indomptables qui, en s’arrêtant en demi-finale, n’ont pas fait mieux que leurs aînés en 1972, contrairement aux fanfaronnades des soutiens aveugles du pouvoir. Ce drame et cet insuccès ont occasionné un réveil social douloureux, au lendemain de la gueule de bois.
Ainsi, en attendant le bilan financier de cet événement qui a saigné notre pays, on peut constater avec les nombreux foyers de tensions sociales que le miracle espéré s’est transformé en un mirage qui ne résiste pas devant la réalité brutale de la vie ordinaire des Camerounais.