Cette déclaration de la meilleure amie de Ernest OBAMA fait suite aux déclarations du journaliste et chroniqueur sur RFI, J. Remy NGONO. Ce dernier au cours de sa traditionnelle sortie du samedi soir a fait savoir, sans mettre de précautions, que les journalistes « Ernest OBAMA et Francis BONGA sont homosexuels ». Une déclaration qui a choqué plus, dont Marlène EMVOUTOU. Et comme pour faire un pied de nez à cet accusateur, elle réplique dans une publication, affirmant de manière ironique qu’ « un bon journaliste camerounais doit être homosexuel ».
A priori, c’est choquant et ce n'est pas vrai du tout. Car évidemment, ce n’est pas l'orientation sexuelle qui fonde la compétence journalistique. De plus, l’homosexualité ne fait partie d’aucun chapitre parmi les leçons enseignées à l'école de journalisme. Mais placé dans son contexte, cette prise de parole signifie simplement qu’il ne sert à rien d’accuser tous les journalistes compétents camerounais de pratique d’homosexualité.
Mais le cœur de la prise de parole de Marlène Emvoutou, c’est le plaidoyer fort riche d’arguments pour disculper son ami dans cette situation difficultueuse dans laquelle il se trouve en ce moment. Le premier argument consiste à élaguer tout à priori de tribaliste tel que collé à la peau de Ernest Obama depuis les élections de 2018.
Pour le Dr Marlène ne pas être en accord avec Maurice Kamto ne fait pas de vous un tribaliste. « J'ai appris grâce à l'affaire Obama que le mot tribalisme signifie haine de Kamto et donc haine des Bamiléké ... Ils jubilent au point d'oublier que le tribaliste Ernest Obama a épousé une fille Bamoun qui lui a fait des enfants. Dans les crânes creux de ceux qui adorent les crânes, Ernest Obama doit mourir en prison. »
Au sujet des accusations portées à l'endroit du journaliste, sa meilleure amie le défend en précisant qu’il est impossible qu’un ordonnateur soit inculpé pour des malversations financières et que le comptable et la directrice des affaires financières ne soient pas inquiétés. « Je rappelle ici que l'affaire Obama telle qu'elle est la narrée par les journalistes de vision 4, nous permet de faire l'amer constat qu'il s'agit en réalité d'une cabale contre le protégé de Jean de Dieu Momo, l'ami de Samuel Eto'o. Sinon sur le plan juridique, une accusation de détournement et de surfacturation ne peut pas prospérer, sans que la directrice des affaires financières de vision 4 et le comptable ne soient mis en cause dans le dossier.
Les amis d'OBAMA sont capables de rembourser le corps du délit...
Car Obama en tant que directeur général de vision 4, n'était que l'ordonnateur des dépenses. Pour parler trivialement "il ne voyait pas l'argent avec les yeux". Par ailleurs, s'il est accusé de concurrence déloyale, pour avoir créé des entreprises de presse pendant qu'il était salarié du groupe l'Anecdote, le code du travail est clair en la matière, la sanction est licenciement. Supposons que Ernest Obama ait détourné de l’argent, la loi du Cameroun est clémente en la matière. Le mis en cause peut restituer le corps du délit et bénéficier d'un arrêt des poursuites.
Monsieur Amougou Belinga lui-même avait déjà bénéficié de cette disposition légale dans le cadre de l'affaire campos ... Les amis de Ernest Obama voudront connaître le montant de la somme exacte qu'il doit à vision 4 ou à Amougou Belinga pour l'aider à restituer. Cependant, les accusations de haute trahison entre un employé du privé et son patron n'ont aucun fondement juridique. » Un argumentaire qui pourrait éventuellement inspirer les avocats qui se constitueront pour défendre Ernest OBAMA. Qui sait si Marlène EMVOUTOU s’y associera comme conseil ?
Pour terminer son propos, Madame EMVOUTOU déplore la carrière désormais détruite de ce jeune camerounais pourtant plein d’avenir. « Maintenant, je sais que le Cameroun est devenu la cour du roi Pétaud, avec des roitelets qui fixent des lois sur les territoires qu'ils se sont octroyés ... Dans un pays où on célèbre la médiocrité, et piétine l’excellence, la jeunesse est obligée de s’exiler. On détruit tous ceux qui essayent de se démarquer, on les salit, on les humilie. Je suis certaine que Obama va chercher l'exil après cette expérience.
Mais, il vivra désormais avec une réputation qui ne lui permettra plus de trouver un travail qui correspond à son cursus académique, ni à son expérience professionnelle durement acquise. »
Stéphane NZESSEU