« Même s’il y’a des erreurs sur cette liste c’est moins de 2%... »
Moins de 25 personnes en valeur absolue soit en valeur relative, moins de 0,02%. Relativement au précontentieux administratif en cours visant l’assainissement du fichier solde de l’Etat, tel est selon certains « experts », la probabilité pour les 1242 concernés de ne pas voir leurs noms figurer sur la liste suivante c’est à dire celle de ceux qui seront alors considérés comme étant des fonctionnaires réellement fictifs.
De façon péremptoire, sans recul aucun et sur la base de rien, voilà 1217 personnes vouées aux gémonies et d’ores et déjà jugées d’êtres des fonctionnaires fictifs au grand mépris de leurs images et de leurs dignités. Des noms n’ont pas été cités certes, mais c’est tout comme ; la probabilité quasi nulle de ne pas figurer dans la liste suivante exposant d’ors et déjà tous ceux de celle actuelle. Lorsqu’on sait que ce n’est que lorsque ce contentieux sera vidé, appels y compris que l’on pourra être fixé de façon définitive, la légèreté qui transparait dans le traitement de cette actualité ne peux que laisser plus d’un ahuri. La buzz dépendance et le sensationnalisme outrancier finira par perdre certains à n’en point douter.
Pour rappel, le gouvernement par l’entremise du ministre des finances monsieur Louis Paul Motaze a lancé depuis son arrivé dans ledit ministère une opération visant à assainir le fichier solde de l’Etat. Le processus y relatif a débuté par un comptage physique des fonctionnaires. Suite à ce dernier a suivi la phase précontentieuse dans laquelle nous sommes et dans laquelle il s’agit pour ceux dont les noms figurent sur la liste, d’apporter les éléments justificatifs les disculpant suite à quoi sera procédé un nettoyage puis la publication d’une autre qui nous mènera à la phase contentieuse. A cette autre phase, l’Etat, ayant épuisé tous les moyens administratifs, attraira les concernés en justice pour remboursement des sommes perçus.
Il faut dire qu’un pareil processus n’est pas sans risque. Le volume de données à traiter expose à un certain nombre de défaillances de sorte qu’un individu, dûment recensé, peut voir son nom apparaitre, ce dernier étant pourtant en règle. C’est pourquoi il convient de savoir raison gardée et d’être patient au risque de lourdement se fourvoyer. Plus encore, un fonctionnaire déclaré fictif et trainé en justice peut valablement s’y défendre et avoir gain de cause. La méconnaissance criarde de ce processus par nos « as » du sensationnel ne devrait-elle pas les amener à mettre un peu d’eau dans leur vin et arrêter toute conjecture ? Nous pensons que oui. Nous déplorons juste que leurs paroles soient bues comme du petit lait par de nombreux « followers » pas toujours avertis.
Sans qu’il ne soit question ici d’entrer dans de vaines polémiques, nous souhaitons inviter les uns et autres à apprécier l’effort fourni et à attendre en toute quiétude la fin du processus. La fin d’une chose dit-on souvent est préférable à son commencement.